ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST SELON SAINT JEAN 17
Déjà nous avons vu une partie de ce texte la semaine dernière, il est bon de le reprendre aujourd’hui en entier
Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie. Ainsi, comme tu lui as donné pouvoir sur tout être de chair, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ.
Moi, je t’ai glorifié sur la terre en accomplissant l’œuvre que tu m’avais donnée à faire. Et maintenant, glorifie-moi auprès de toi, Père, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe. J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole. Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m’as donné vient de toi, car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé.
Moi, je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi. Tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi ; et je suis glorifié en eux.
Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. Père saint, garde-les unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes. Quand j’étais avec eux, je les gardais unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné. J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu, sauf celui qui s’en va à sa perte de sorte que l’Écriture soit accomplie.
Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, dans le monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés. Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu’ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi je n’appartiens pas au monde.
Je ne prie pas pour que tu les retires du monde, mais pour que tu les gardes du Mauvais. Ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi, je n’appartiens pas au monde. Sanctifie-les dans la vérité : ta parole est vérité. De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. Et pour eux je me sanctifie moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité.
Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi. Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé.
Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes UN : moi en eux, et toi en moi. Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé.
Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu, et ceux-ci ont reconnu que tu m’as envoyé. Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître, pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi aussi, je sois en eux. »
LA MÉDITATION D’ANNE ROSE THOLÉ
Les paroles d’adieu de Jésus, lors de son dernier repas, vont vers son Père. Il exprime ce qu’Il vit avec son Père, afin que ses disciples comprennent bien cette relation d’amour qui existe entre ce Père et son Fils, depuis toute éternité. Peut être est-ce là que nous touchons, que nous comprenons le « Un » du Père et du Fils, le « Un » par l’amour qui les unit. « Pour qu’ils soient un comme nous sommes un ».
Ces confidences de Jésus, un peu comme un testament à ses disciples s’apparentent à ce que pourrait dire un père ou une mère, avant de mourir. Ils souhaitent laisser à leurs enfants leurs dernières directives, leur donner leurs ultimes volontés, non pas à propos d’ un héritage matériel, mais d’un héritage spirituel, qui touche à l’essentiel d’une relation. « Restez unis, soyez unis entre vous, comme cette relation d’Amour dont le Père comble son fils Jésus. Et soyez unis envers et contre tout ». Jésus demande à son Père « de les garder du mauvais ». C’est cela qui est le plus vital, le plus important et qui vous apportera la joie comme le Père, Dieu, a comblé son fils, Jésus-Christ.
Jésus demande à son Père d’aimer ses disciples, comme celui-ci l’a aimé lui « que le monde puisse connaître que c’est toi qui m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé ». Plus loin il poursuit
« Je leur ai fait connaître ton nom… afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et moi en eux ».
Nous voici frères et sœurs en Jésus, fils et filles du même Père. Voilà, la boucle est bouclée, et si nous croyons véritablement à ces paroles de Jésus, nous ne pourrons plus douter de l’amour de Dieu pour nous, pour chacun(e) de nous ; nous ne pourrons plus non plus douter de ce cadeau que Jésus nous fait… nous sommes entraînés aujourd’hui encore, dans la spirale de d’amour qui existe entre le Père et le Fils, entre Dieu et Jésus. C’est cela notre foi et c’est cela notre espérance.