Ce dimanche nous fêtons le baptême du Seigneur. L’ « abaissement » de Jésus à son baptême aboutit à une manifestation de Dieu. Au moment où Jésus s’assimile lui-même aux pécheurs, où il se veut un homme comme les autres, il est manifesté comme Fils de Dieu. C’est ce que nous rappelle l’Antienne d’ouverture :
« Au baptême de Jésus, les cieux s’ouvrirent et la voix du Père se fit entendre »
La voix du Père est parole de vie, elle révèle l’identité de Jésus.
Il est « le Fils bien-aimé ».
Nous vivons aujourd’hui dans une société multiculturelle et multi-spirituelle. Nous côtoyons de plus en plus de personnes qui n’ont pas été baptisées enfant. Ces adultes et ces adolescents peuvent choisir de devenir disciples de Jésus-Christ, de demander eux-mêmes à devenir chrétiens par le baptême. Même après près de 20 ans d’accompagnement des jeunes collégiens en aumônerie, cette demande me surprend toujours :
« Je voudrais être baptisé »
C’est comme une onde de choc qui me parcourt à chaque fois et me renvoie à ma propre foi. Les adolescents, vous le savez, sont parfois rebelles et peu enclin à la docilité, c’est donc leur propre choix qui s’exprime. Ces jeunes arrivent souvent invités par un copain, ou parce qu’ils ont assisté à un baptême, une première communion. Certains peuvent être portés par une famille qui a voulu leur laisser le choix, d’autres n’ont pas été baptisés bébé suite à des circonstances plus tragiques comme le décès d’un proche. Bref, ils arrivent et une question se pose : Comment les accueillir ?
Ils ne se présentent pas toujours au « bon moment » ! La rentrée est déjà passée, il n’y a personne d’autre de leur âge, et pourtant, il leur a certainement fallu un certain courage pour frapper à la porte de l’Église, pour énoncer une demande qui n’est peut-être pas si claire pour eux. Il nous en faudra aussi pour les accueillir, pour oser les accompagner, pour faire connaissance avec les familles car l’accord des parents reste nécessaire. L’adolescent doit se sentir en sécurité et compris de tous. A nous d’y mettre toute notre énergie, notre créativité et surtout notre joie.
Ouvrons grandes les portes de l’église mais aussi celle de notre cœur. Ces jeunes sont la preuve que l’Eglise est toujours vivante. Adaptons plus activement nos célébrations à ces jeunes pour qu’ils se sentent véritablement accueillis et rassurés.
Monique MOLLIER
Mère de famille et membre de l’Équipe d’Animation Pastorale