Les Mercredis de l’été 2023

La Pastorale du Tourisme vous propose, pendant l’été à l’Église Saint Jacques,
des rencontres autour de l’art et la spiritualité chrétienne
à travers des chants, de la poésie, des concerts, des expos et bien plus.

Programme et réalisations 2023

Mercredi 5 juillet

Concert du Petit Chœur d’Occitanie
« Voyage autour du baroque Français »

Au programme : Extraits des Indes Galantes de Rameau, Ballet de la Merlaison de Louis XIII joué par les instrumentistes, Les Folies françaises de Couperin

Mercredi 19 juillet

Concert « Un ténor au Chœur »
avec l’ensemble vocal “Aparté”sous la direction de
Catherine Mouly, et la participation de Jean Pierre Torrent

Mercredi 12 juillet

Arcadia invite
« 2 Lauréats du Grand-Prix de Poésie”
:
Claire Garnier- Tardieu et Léon Bralda
avec Anne Gualino pour la partie musicale

Mardi 25 juillet

Fête de la Saint Jacques

De 10 h à 16 h non-stop, porte ouverte du gîte Bon Camino (nouvelle adresse 38 route de Sérignan),

À l’église St Jacques dès 10 h découverte de l’exposition sur les chemins de St Jacques de Compostelle

et à 17 h « Un moment de poésie »  par Antoine Munoz Romero sur fond de musique romantique.

18 h inauguration de la mise en place permanente de la statue de Saint Jacques, pèlerin,
suivie d’une messe

 

Mercredi 26 juillet

Conférence «Et si le Dialogue Inter-Religieux Pouvait Servir La Paix »
par Chantal Dassié.

 

Mercredi 2 août

Concert «Arpèges et Vocalises»
Ulrike Van Cotthem, et Marie Marguerite Cano à la harpe,

Mercredi 9 août

 Projection d’un diaporama sur le thème
“Marie, l’Immaculée Conception”
par le Père Philippe Azaïs.


Mercredi 16 août

Récital “Airs d’opéra et chants sacrés”
avec Jean-Michel Balester Baryton, chanteur lyrique,
accompagné au piano par Adrian Sbarra et par Jean-Guillaume Cuaz au violon

 

Mercredi 23 août

Exposé et diaporama : des trésors aux Archives de Béziers
Découverte des richesses de papier
par Anaïs-Jeanne Jacotet-Navarro

Mercredi 30 août

Récital de Curro Savoy
chanteur, guitariste et siffleur
et Michèle Mastrani, Soprano, dite “La Maria Callas Française” par « La Voix d’Or »
accompagnés à la guitare par Yvon Bigot.

Journées du Patrimoine 2022 : Programme détaillé

« Patrimoine durable »
les 16, 17 et 18 septembre 2022

 La Pastorale du Tourisme invite à découvrir le patrimoine religieux de Béziers

 

VENDREDI 16

Opération «Enfants du patrimoine»

La PRTL de Béziers proposera à nouveau cette année, la veille des Journées Européennes du Patrimoine,
cette opération
pour les classes (CE2, CM1 et CM2) du public et du privé pour la découverte,
pendant une heure, de la cathédrale St-Nazaire, l’église La Madeleine ou St Aphrodise, entre 9h et 16h 30.

 S’adresser à :
Mme Monique Cerles chargée de l’opération.
Contact 06 76 71 61 82    monique.cerles@orange.fr

SAMEDI 17 et DIMANCHE 18

Église Sainte-Marie-Madeleine
Ouverture de 10h à 18h

Découverte à la demande et avec le concours des bénévoles.

Chapelle des Pénitents Rue du 4 septembre
Ouverture de 10 h à 18 h Visites libres
Visite guidée bilingue français/occitan, le samedi et le dimanche à 11h
samedi 21h : concert du chœur de chambre IN BAETERRA

Église Saint Jacques Plan Saint-Jacques
Ouverture de 10h à 18h le samedi, le dimanche de 12h à 18h. Visites libres

Cathédrale Saint Nazaire et Saint Celse
Pas de visite le dimanche matin pendant la messe entre 11h et 12h30

Projection permanente d’un film de 6 minutes sur la cathédrale. (salle des acolytes)

Samedi toute la journée et dimanche après-midi :
Visites accompagnées toutes les ½ h de10h à 12h et de 14h à 18h.
RV à l’entrée près de la table d’accueil.

Exposition d’art sacré dans la sacristie

Samedi de 10 h à 18 h – Dimanche de 12h à 18 h
Exposition de photos des détails, pour mieux comprendre l’œuvre des bâtisseurs

Samedi à 18h 30 concert des « PETITS CHANTEURS DE LA TRINITÉ »
Sous La direction de Emmanuel Caizac « au piano : Carole Dubois ».

Dimanche à 17h : concert découverte de l’orgue par Pierre Seyte, organiste de la Cathédrale St Nazaire. Durée 1h30

Basilique Saint Aphrodise
Avec le concours des Amis de Saint-Aphrodise
Ouverture de 10h à 18h
– visite libres ou guidées
– samedi et dimanche à 10h et à 14h : visites guidées du quartier St Aphrodise
samedi à 19h : concert de La Cantarela : Requiem de Bontemp

Église Saint Jude Avenue Valentin Duc
Avec le concours du groupement du Faubourg :
Samedi de 9 h à 19 h – Dimanche 9 h à 18 h visite libre ou guidée
Samedi de 9 h à 19 h, Dimanche 9 h à 18 h
– exposition et diaporama sur le faubourg d’autrefois
Samedi 17h45 : Concert de la chorale Plaisir de Chœur, de Béziers Plaisir

Concert Trio : Musiques sacrées et profanes du 18ème au 20ème siècle

Avec :

Lidwine Sabatié Fages-Bonnery, soprano,

Christophe HELLIO, violoncelle,

Christophe MAYNARD, orgue.

Programme

Louis-Nicolas CLÉRAMBAULT (1676_1749)   orgue seul

            Suite du 2ème ton : Plein jeu – Duo – Trio – Basse de cromorne – Flûtes

                                            Récit de Nazard – Caprice su les grands jeux

 

Antonio VIVALDI (1678-1741)   violoncelle et orgue

            Sonate n°3 en la mineur : Largo- Allegro – Largo – Allegro

 

Jean-Sébastien BACH (1685-1750)  orgue seul

            Choral BWV 639 : Ich ruf’zu dir, Herr Jesu Christ (Seigneur Jésus-Christ, je t’appelle)

 

Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791)   voix et orgue

            Exultate, Jubilate K 165 :  allegro –  recitativo – Andante – Molto allegro

 

Charles GOUNOD (1818-1893)  orgue seul

            Prélude en do mineur

 

Camille SAINT-SAËNS (1835-1921)   violoncelle et orgue

            Prière

 

César FRANCK (1822-1890)  voix, violoncelle et orgue

Ave Maria
Panis angelicus

 

découvrir les vidéos tournées lors du concert   Voir les photos

Avertissement : En raison d’un problème technique l’enregistrement de intégralité du concert n’as pas pu se réaliser. Nous nous en excusons auprès de la chanteuse et des musiciens.

 

Les artistes

Lidwine Fages-Bonnery, soprano

Mme Lidwine Fages-Bonnery-Sabatié est originaire de Villeneuve-lès-Béziers. Elle a très tôt débuté ses études musicales à l’Ecole de musique de Béziers en classe de hautbois et jusqu’en fin d’études au CNR de Montpellier où elle a aussi obtenu  son baccalauréat. C’est après avoir retrouvé sa ville natale qu’elle a pratiqué le chant choral avec la chorale de la Cantarela puis en parallèle l’apprentissage du chant lyrique. Elève de Marylise Sanchez (au CNR de Béziers) elle a finalement obtenu son diplôme de fin d’études en 2017 avec un extrait de Rejoice de Haëndel.

Aujourd’hui, elle poursuit sa formation vocale au côté d’Ulrike Van Cotthem à Béziers en voix de soprano léger. En août 2021, elle a participé au Master Classe de chant lyrique dirigée par son professeur de chant dans le cadre du Festival de Chalabre dans l’Aude (Les sérénades au balcon). Elle participe à divers concerts notamment l’été pour la Pastorale des Réalités du Tourisme et des Loisirs 34 ainsi que pour les Mercredis de l’été à St Jacques au côté de Christophe Maynard (orgue) et Christophe Hellio (violoncelle).

Pour Noël, elle a donné un récital accompagnée par Henri Barthès, organiste à St Chinian, à l’occasion de la fête de la St Étienne à Villeneuve-lès-Béziers. Puis en juin, pour la première fois, elle a chanté le duo des Fleurs de Lakmé, opéra de Léo Delibes avec Ulrike van Cotthem, soprano lyrique lors d’une soirée organisé par l’agglomération de Béziers. Dernièrement à Villeneuve, elle a renouvelé son répertoire avec le trio (voix, orgue et violoncelle) pour chanter du Mozart mais aussi des pièces plus récentes et moins connues du public (Jules Massenet, César Franck).

 

Christophe HELLIO, violoncelle

Après des études à l’École de Musique de Saint-Brieuc, Christophe HELLIO complète sa formation musicale au Conservatoire de Roubaix dans la classe de violoncelle d’Eric WATELLE, tout en poursuivant des études supérieures de commerce. Depuis plus de 20ans, il développe sa pratique orchestrale au sein des orchestres « La Folia » à Lille et « Note et Bien » à Paris.

Passionné de musique de chambre il se perfectionne en participant régulièrement à des masters classes, notamment  avec le quatuor Danel, le quatuor Zaïde et le quatuor Voce dans le cadre de l’association Proquartet.

 

Christophe MAYNARD, orgue

Pianiste classique de formation, Christophe Maynard est diplômé du Conservatoire à Rayonnement Régional de Rueil-Malmaison et de l’Ecole Normale de Musique de Paris. Il est également lauréat du Concours International Claude Kahn et finaliste diplômé du Concours International Viotti-Valsesia (Italie). Parallèlement à sa carrière de concertiste, Christophe Maynard enseigne le piano au C.R.R de Rueil-Malmaison.

Depuis de nombreuses années, Christophe Maynard se produit en concert comme soliste ou en musique de chambre tant en France qu’à l’étranger (Allemagne, Danemark, Norvège, Autriche, Hongrie, Chine, Japon, Brésil, Roumanie, Russie, Serbie, Suisse). Il accompagne régulièrement des chanteurs dans des répertoires de lieder, de mélodies ou de chansons françaises. Son premier disque “Éloge du piano français” (Lyrinx) comprend des œuvres de d’Indy, Ropartz, Séverac et Gabriel Dupont. Son second disque “Musique au Louvre sous le Second Empire” (Maguelone) réunit le grand trio op.26 de Jacques Blumenthal (avec Jean-Claude Bouveresse, violon et Odile Bourin, violoncelle) et des œuvres de Cohen, Pasdeloup et Saint-Saëns.

Depuis quelques années, Christophe Maynard se passionne pour le répertoire de l’orgue ; après plusieurs concerts sur différents orgues de l’Hérault en autodidacte (Béziers, Villeneuve-les-Béziers), il se perfectionne auprès de Paul Goussot, organiste international, titulaire de l’orgue Don Bedos (1748) de l’Abbatiale Sainte-Croix de Bordeaux. Il peut ainsi aborder le répertoire français baroque, romantique et moderne qu’il affectionne particulièrement. Par ailleurs, Christophe Maynard accompagne régulièrement les offices à la basilique Notre-Dame de Montligeon dans l’Orne et dans les paroisses d’Ivry-sur-Seine.

 

 

Script de la rencontre musicale et théâtralisée…

 

au bord des écluses de Fonseranes du canal de midi, le 26 août 2022 à l’initiative de la Pastorale des Réalités du Tourisme et des Loisirs de Béziers.

 

Pour la partie théâtralisée : Amaury de Nervaux Loy, alias Pierre Paul Riquet, Monique Cerles, alias Catherine de Milhau.


Pour la partie musicale : Jean-Pierre Torrent, ténor, Sabine Liguori-Delmas au piano, Cécile Di Marino au violon

 

 

Déroulé de la scène :

Arrivée de Monsieur Riquet accompagné de son épouse le long du bief arrivant à l’estrade

TABLEAU 1

Amaury de Nervaux Loy, alias Pierre Paul Riquet . Nous voici au bord de notre canal, le Canal Royal celui qui relie la mer Océane à la mer Méditerranée !

Nous montons sur la scène

Je suis né à Béziers le 29 juin 1609, j’ai fait des études au collège Jésuite de Béziers. Mon père était un notaire affairiste qui faisait partie du Conseil des Trente, il s’était opposé au projet de construction du canal.

J’étais gabelou à Mirepoix c’est à dire celui qui a la charge de faire payer la taxe sur le sel, j’avais la charge d’établir les transports de sel entre les greniers du Narbonnais et la montagne Noire. Ainsi je connaissais bien cette région ! J’ai épousé Catherine de Milhau en 1637.

Monique Cerles, alias Catherine de Milhau. Nous avons eu 7 enfants dont 5 parviennent à l’age adulte 2 garçons et 3 filles.

Jean Mathias qui s’engagea auprès de mon mari dans ce projet de construction du canal, et Pierre Paul qui lui était militaire.

Mon mari s’était bien enrichi aussi nous avons acheté le Château de Bonrepos en 1652, belle forteresse Médiévale modifiée à la Renaissance près de Verfeil non loin de Toulouse.

1er Moment musical

  • Sérénade de Toselli : Sabine Liguori-Delmas, piano, Cécile Di Marino au violon
  • Parla più piano – Le Parrain – : Jean-Pierre Torrent, ténor, Cécile au violon
  • O Sole Mio : Jean-Pierre Torrent

 

TABLEAU 2

Pierre Paul Riquet. Le projet du canal avait déjà fait couler beaucoup d’encre, les Romains Jules César,

Charlemagne, François 1er avaient déjà eu l’idée de faire un canal pour relier la mer Océane et la Méditerranée mais sans succès car ils ne savaient pas comment trouver assez d’eau pour l’alimenter.

Comme je vous le disais, mon activité professionnelle me permit de parcourir la montagne Noire je connaissais donc tous les petits rus et torrents qui la parcouraient. Aidé par mon ami sourcier Pierre Campmas d’une source nommée la Fontaine de Grave jaillissait une eau qui s’écoulait de part et d’autre de la montagne, le seuil de Naurouze me donnait la solution.

Catherine de Milhau.  Vous m’aviez raconté, mon ami, que c’est en vous soulageant d’un besoin pressant que vous avez trouvé le chemin naturel de l’écoulement de l’eau sur les deux versants.

P.P.R. Allons ma mie, cessons de relater ainsi notre intimité…..

Une rigole d’essai fut creusée depuis l’Alzeau afin de prouver la véracité de l’ouvrage.

Il fallait persuader le Roi Louis XIV et surtout son Ministre des Finances Monsieur Colbert sans qui rien ne se faisait et qui avait toute l’oreille du roi !

Sur plan économique et politique ce canal apportait des avantages important, éviter passer par le détroit de Gibraltar ou sévissent les Barbaresques qui pillaient nos galères, sans oublier les taxes dues à l’Espagne. De plus il fallait redonner du souffle à notre économie désenclaver notre région et permettre de commercialiser nos produits ; le blé, les draps, le vin, le sel, le marbre….

Monseigneur Anglure de Bourlemont, Archevêque de Toulouse, approuva le projet et m’introduit auprès de Colbert.

Le Roi voyait, par ce moyen, une solution au paiement de la gabelle et en faisant de Pierre Paul Riquet et de sa descendance les propriétaires du canal, il se déchargeait ainsi de l’entretien du canal. La Signature de l’édit Royal fut faite en octobre 1666 la construction du canal pouvait ainsi commencer !

C.M. La première tranche des travaux entre Toulouse et Trèbes avait démarré, la rigole de la plaine, le lac de Saint-Ferréol, une réserve de 6 millions de m3 d’eau pour approvisionner le canal. Mon mari s’était entouré de personnes compétentes l’hydraulicien Monsieur de Clerville, le cartographe Monsieur Andreossy. Mais Colbert ne payait pas la part du Roi ! Le Roi avait donné à mon mari des droits d’expropriation afin de pouvoir faire passer le canal entre les terres, ce qui ne rendait pas les choses faciles, car en plus du prélèvement de la gabelle il fallait exproprier des agriculteurs et faire beaucoup de mécontents !

2ème Moment musical

  • Libertango : Sabine Liguori-Delmas, piano, Cécile Di Marino au violon
  • Amapola : Jean-Pierre Torrent
  • Cielito Lindo : Jean-Pierre, Cécile au violon

TABLEAU 3

P.P.R. Il fallait une main d’oeuvre importante12000 hommes, femmes et enfants de plus de

16 ans pour percer le canal porter la terre avec des matériaux de misère ! L’idée me vint de payer tous les ouvriers d’un bon salaire supérieur au salaire agricole même pendant les jours de pluie ou de maladie ! (LECTURE DU PARCHEMIN)

Il fallait une organisation sans failles, notre fils militaire Pierre Paul nous a bien aidé n’est-ce pas Catherine ?

 

C.M. Oui, il avait organisé le travail par ordre de chantiers en effet il fallait des forgerons, des maçons il fallait rationaliser le travail ! Les ouvriers sont organisés en sections contrôlées par des Capitaines et des Brigadiers, Pierre Paul s’était entouré de Contrôleurs Généraux et d’Inspecteurs Généraux du canal. L’ordre étant en place les chantiers avancèrent de bon train. Le roi demandait beaucoup et Colbert pressait mon mari afin qu’il exécute certaines commandes pour la cour ; l’eau de Balaruc dont raffolait le Roi !

3ème Moment musical

  • Oblivion : Sabine Liguori-Delmas, piano, Cécile Di Marino au violon
  • Maitechu : Jean-Pierre Torrent
  • Mexico : Jean-Pierre torrent

TABLEAU 4

P.P.R. La colline de Nissan les Ensérune il fallait absolument la passer car, hors de question de faire passer mon canal autre part que par Béziers ! Un ingénieur parisien avait émis l’idée que le canal devait passer vers Narbonne ! Mais c’est pure folie, il y a là des marécages, à cet endroit l’arrivée sur à la mer Méditerranée serait très délicate à cause des vents de mer violents et des puissants courants ! Je connais ma province, le canal passera par Béziers ! En 6 nuits et 7 jours ce fut fait, non sans mal, car la roche, le tuf, est si fragile qu’il y avait des éboulements qui ont entraînés la mort de plusieurs ouvriers ! Le tunnel du Malpas était réalisé. Mais quand je vis arriver le messager du Roi me porter un pli m’interdisant de creuser sous cette colline, j’avais prouvé au Roi que je l’avais fait !

Une deuxième épreuve pour descendre la colline de Fonserane il fallut réaliser un ensemble de neuf écluses pour passer un dénivelé de 25 m. Je voulais que tout le personnel qui travaille pour l’entretien et la manipulation des écluses vive dans de bonnes conditions. Je fis créer des maisons d’éclusiers entourées d’arbres fruitiers.

C.M. Le canal fut terminé après 14 années de lourds labeurs avec des privations pour notre famille, mon mari meurt en 1680 et l’inauguration du canal Royal eut lieu en 1681. Le Roi n’est pas venu, seules des personnalités importantes des états du Languedoc, nos deux fils et nos gendres qui avaient pris la charge du canal. La réception fut faite par la congrégation religieuse des Minimes et l’évêque Pierre de Bonsi.

Monsieur Vauban a été un admirateur du génie de Pierre Paul Riquet à tel point qu’il aurait aimé avoir été l’inventeur de ce canal. Par la suite il apporta beaucoup d’améliorations au canal.

4ème Moment musical

  • La Lettre de la Périchole : Sabine Liguori-Delmas, piano, Cécile Di Marino au violon
  • Le Joli pavillon – Veuve Joyeuse : Jean-Pierre Torrent, Cécile au piano
  • Pardonne moi chère patrie : Jean-Pierre Torrent

 

TABLEAU 5

C.M. Madame de Sévigné appelle dans ses lettres , Monsieur Colbert de Monsieur Le Nord, en effet il était très difficile à approcher. Une peinture sur le plafond de la Galerie des Glaces de Versailles fait apparaître la réunion du Dieu de la mer Océane, Neptune et Amphitrite, Déesse de la Méditerranée en hommage au Canal Royal.

Dans les Contes de Perrault nous rencontrons le personnage de « Riquet à la Houpe » qui a été inspiré par le génie de Riquet.

De tout temps notre province fut empruntée par des pèlerins soit vers Rome, soit vers Aigues-Mortes afin d’embarquer pour la Palestine, soit vers Saint Jacques de Compostelle.

Le tracé de notre canal facilita de cheminement. Nos descendants ont améliorés notre grande Œuvre !

P.P.R. Afin de consolider les berges il fallait planter des iris dont les longues racines retenaient la terre. Nous avions planté, tout le long du canal des saules, afin de protéger par leur ombre les chemins de halage et donc de permettre aux hommes et aux ânes de tirer les bateaux à l’abri du soleil. Le canal est vivant nous y trouvons des poissons des Brèmes, des coquillages des Anodontes, des rats musqués….

Les temps ont changés les mûriers ont été plantés pour l’élevage du ver à soie, le peuplier d’Italie plus productif en bois. Toutefois il restait un important problème à résoudre, le franchissement de l’Orb ce fleuve impétueux qui nous donnait beaucoup de soucis. L’hiver il y avait trop d’eau on ne pouvait pas haler les bateaux et l’été pas assez d’eau ! Il fallait débarquer les marchandises et les faire transporter de l’autre côté du fleuve en passant par le pont vieux ! J’avais déjà construit des ponts canaux, mais Colbert ne voulait pas engager plus d’argent !

Nous partons par l’écluse du 7ème bassin afin de nous trouver le long du nouveau canal

Le canal d’aujourd’hui avec la création du pont canal, a pu résoudre ces difficultés.

Il fut construit en 4 ans inauguré en 1857. L’arrivée du train en 1856 perturba lourdement le développement de la circulation par le canal.

Puis il fut racheté par les chemins de fer !

C.M. Le comble du progrès, c’est cette machine infernale, un ascenseur à bateaux construit en 1984 qui n’a jamais fonctionné, pour des raisons techniques jamais résolues !

Par contre lui, notre Canal, est toujours là dans son écrin et il fonctionne parfaitement, comme au premier jour !

5ème moment musical

  • Heure exquise : Sabine Liguori-Delmas, piano, Cécile Di Marino au violon
  • Medley Canebière : Jean-Pierre Torrent, Cécile Di Marino au violon

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Présence « chrétienne » le long du canal du midi

Vendredi 26 août 2022 sur le site des écluses de Fonseranes
Intervention de Serge Malbec, coordonnateur de la Pastorale des Réalités du Tourisme et des Loisirs de Béziers.

Le canal du midi a permis dès le XVIIème siècle, via Toulouse, de relier l’océan Atlantique à la Méditerranée, une prouesse que l’on doit au Biterrois Pierre Paul Riquet et nous voulions l’honorer une fois encore.

Nous avons la volonté de continuer à sensibiliser les héraultais, touristes et vacanciers à la symbiose entre l’histoire de notre région et l’histoire du Canal, « mine de hauts lieux touristiques » tels que les églises, chapelles. Hélas, pendant 2 ans la pandémie due à la Covid 19 n’a pas permis de maintenir les rencontres musicales, poétiques ou théâtralisées.

La Pastorale des Réalités du Tourisme et des Loisirs de Béziers a tenu à maintenir ce rendez-vous pour la quatrième fois afin de continuer d’assurer une présence « chrétienne » le long du canal du midi, dans le cadre exceptionnel des écluses de Fonseranes où seront associés le chant, la musique et le théâtre cette année.

Nous profitons de ce temps pour sensibiliser le public au patrimoine religieux des lieux traversés, ce qui est dans la mission de la PRTL. A Béziers dans le cœur de ville, la cathédrale Saint Nazaire -Saint Celse, qui est sous nos yeux, est un lieu ouvert tous les jours, ainsi que l’église Sainte Madeleine et la chapelle des Pénitents. La Basilique Saint Aphrodise, les églises St Jacques et St Jude ouvertes certains jours et à la demande. Dans tous ces édifices religieux ce sont des bénévoles qui assurent l’accueil des visiteurs et font découvrir ces lieux de foi et de prière. Cette année sera exceptionnelle avec près de 250 000 personnes pratiquantes ou pas, croyantes ou non croyantes qui y seront entrées. A noter le renfort depuis que Jean-Claude Maurel est entré en maison de retraite, de deux agents municipaux qui assurent l’ouverture, de la cathédrale, l’accueil et la surveillance de ce lieu dont la commune est propriétaire depuis 1905, bien que le curé en demeure l’affectataire.

Myriam Sirventon qui a pris ma suite en tant que déléguée diocésaine de la PRTL m’a fait savoir hier qu’elle regrettait de ne pas pouvoir pas être présente, mais nous assure de son soutien.  

Avant de donner la parole aux artistes, je remercie l’équipe de bénévoles qui m’entoure, le Père Bernard Boissezon, archiprêtre de la cathédrale pour ses encouragements et tous les prêtres de Béziers et les laïcs chargés des annonces, pour leur rôle de relai pour la diffusion des informations.

Remercier Robert Menard, Président de la Communauté d’agglomération Béziers-Méditerranée, qui a donné son accord à l’organisation de cette rencontre sur ce site, Jean Muller, directeur de l’Office de Tourisme et le personnel qui ont fait connaître la rencontre et facilité l’organisation sur place. Remercier encore Monsieur Robert Menard mais en tant que Maire de la commune cette fois, d’avoir mis à notre disposition du personnel communal et le matériel nécessaire au bon déroulement de cette manifestation culturelle. Malheureusement son emploi du temps ne lui a pas permis d’être présent. Toutefois il a demandé à Monsieur Michel Moulin, son adjoint à la mairie et conseiller communautaire de le représenter. Je le salue et le remercie pour son constant soutien.

Merci à tous ceux qui ont relayé l’information, les paroisses, les médias et tous les annonceurs. Merci à nos amis touristes, vacanciers, plaisanciers et vous tous d’être ici présents ce soir c’est une belle marque de sympathie et d’encouragement. 

Enfin, je voudrais remercier tous les intervenants et plus particulièrement aujourd’hui le chanteur Jean-Pierre Torrent, Sabine Liguori pianiste, que l’on a plaisir à retrouver, rejoint par Cécile Di Marino au violon. Nous accueillons pour la première fois Amaury De Nervaux Loys et Monique Cerles, acteurs « amateurs » mais très professionnels, pour témoigner de l’histoire Biterroise de Pierre-Paul Riquet ce génie. Bien entendu sera évoqué le passage des pèlerins (qui autrefois allaient à Rome) et se rendent depuis des siècles à Saint Jacques de Compostelle via le canal du midi et le site de Fonserane.

 

La Poésie ou l’appel

Voici, dans l’ordre d’interprétation, le programme du mercredi 24 août 2022 du récital-conférence « La Poésie ou l’Appel », où il fut question de: clarté et opacité de la Langue , ‘spectacularité’, lyrisme, incarnation, flamboyance et simplicité , de voyage au Festival d’Avignon 2022 …

  • Le nid de cendres Simon FALGUIÈRES
  • Ma jeunesse exaltée Olivier PY
  • Stabat mater furiosa Jean-Pierre SIMÉON
  • L’éloignement du monde Christian BOBIN
  • La part manquante Christian BOBIN
  • Le pied Pablo NERUDA

échanges avec le public

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LE VIN DANS LA BIBLE…

… texte remis à l’occasion de la conférence en l’église Saint Jacques de Béziers sur le

« Développement des vignobles en Europe tout au long des Chemins de Compostelle
et la transhumance des cépages sur ces mêmes itinéraires
»

diaporama préparé par Jean Paul Amic
journaliste et écrivain gersois, membre de l’association des amis des chemins de Saint-Jacques en Occitanie. 

le 27 juillet 2022 dans le cadre des années Jaquaires

 

La bible parle souvent du pain et du vin ; synonymes de toute nourriture, ils ne sont pas réservés à Israël, ils sont le bien commun des grecs, des romains et de nombreux peuples de l’Antiquité. Dans la Bible, la vigne, le vin et le vigneron sont cités près de 500 fois. Le vin est lié à la sédentarisation.

Il marque l’entrée du peuple élu dans la Terre Promise. En effet, le vin ne joue aucun rôle tant que les hébreux sont un peuple de nomades, de pasteurs. Le nomadisme suppose des déplacements continuels, il n’est pas compatible avec le travail de la vigne.

Origine de la vigne selon la bible :  La plantation de la vigne est attribuée à Noë. Cela se passe après le déluge. Le livre de la Genèse, dans un raccourci saisissant nous dit : « Noë, le Cultivateur, commença de planter la vigne. Ayant bu du vin, il fut enivré » (Gen. 2,20-22) D’autres textes appelés « Targum » nous rapportent aussi que : « Noë commença à être un homme cultivant la terre, et il trouva un cep de vigne que le fleuve avait entraîné du jardin d’Eden. » La vigne poussait donc déjà au paradis terrestre.

La Bible évoque aussi certains travaux d’entretien : tailler, émonder la vigne (Ez. 15,4ss ; Jn.15,2) arracher les herbes, maintenir les murs (Pr. 24, 30ss) arroser la vigne (Is. 27,3).

La vendange est une période de joie (Jg.9,27 ; Is.l6,IOss). Les grappes de raisin étaient coupées au moyen d’une petite serpe. La vendange se faisait dans la joie. On chantait. On dansait.

De cette bruyante gaieté, les écrivains bibliques feront tantôt l’image de la joie la plus saine (Is. 16,10), tantôt l’image du jugement dernier : « Yahvé rugit, il élève la voix… Il pousse le cri des fouleurs de cuve ; à tous les habitants de la terre en parvient le bruit… car il ouvre le procès des nations. » (Jér.16,10)

La préparation du vin  : Les textes bibliques ne nous donnent pas de renseignements d’ordre œnologique. Le vin était mis dans de grandes jarres où il fermentait. On le laissait reposer sur sa lie pour le clarifier (jér.48,11), puis il était trans­vasé dans d’autres.

Symbolisme profane. Nous sommes en présence de deux textes très significatifs :

Le 1er du Livre des Proverbes (31,27) :  « Le vin, c’est la vie pour l’homme, quand on en boit modérément. Quelle vie pour celui qui manque de vin ! Le vin a été créé pour la joie des hommes. Gaieté du cœur et joie de l’âme, Voilà le vin qu’on boit quand il faut et à sa suffisance. »

Le rapport entre le vin et la vie ne peut être dit plus clairement. L’auteur sacré a dû constater la tristesse des gens qui ne boivent pas de vin. Il leur manque quelque chose. L’auteur inspiré aurait pu ajou­ter « une journée sans vin est une journée sans soleil ».

Le 2ème très célèbre, est le verset 15 du Psaume 104 : « Le vin réjouit le cœur de l’homme ».

De l’excellence du vin : Étant donné ce qu’est le vin et son symbolisme, il n’est pas réservé à quelques privilégiés, il est destiné à tous, aux riches et aux pauvres, aux bien portants et aux malades.

St Paul écrit à son disciple Timothée : « Cesse de ne boire que de l’eau, prends un peu de vin à cause de ton estomac et de tes fréquents malaises » (Tim. 5,23)

St Luc, médecin de profession, n’imite pas les hydropathes, en rela­tant la parabole du bon samaritain. Un homme allait de Jérusalem à Jéri­cho ; il est assommé par des brigands. Un brave homme de Samarie le voit, lui porte secours, commence les premiers soins « versant sur les plaies, un mélange d’huile et de vin » (Le. 10,34).

 Symbolisme religieux

La vigne est le symbole d’Israël. Le peuple élu est un plant de vigne que Dieu a arraché d’Égypte pour le transplanter. C’est là un thème fré­quent dans la Sainte Écriture comme dans la littérature rabbinique. « II était une vigne, tu l’arraches d’Égypte, tu chasses les nations pour la plan­ter, devant elle tu fais place nette. Elle prend racine et remplit tout le pays ». Le prophète Isaïe s’exprime ainsi :

La vigne traduit les rapports de Dieu avec son peuple

Celui qui opprime le faible et le pauvre ne boira pas le vin de ses vignes : « Eh bien ! puisque, vous écrasez le faible et que vous lui prenez un tribut sur son blé, ces maisons en pierre de taille que vous avez bâties vous n’y habiterez pas ; ces vignes de choix que vous avez plantées,  vous n’en boirez pas le vin ! car je sais que nombreux sont vos crimes et vos péchés énormes, oppresseurs du juste, extorqueurs de rançons vous qui repoussez le pauvre à la porte. » (Amos 5,11).

Jésus lui-même a bu du vin et du bon. Certes, il était fils de charpen­tier, mais autour de lui, il y avait des vignes et des vignerons. Sur la table, il n’y avait pas que de l’eau. Son entourage et son clan critiquent sa façon de faire car Jésus mange avec les publicains et les pêcheurs.

Une autre métaphore est aussi très parlante, elle est expliquée par St Jean :

Dieu est le vigneron, Jésus est le vrai cep, nous sommes les sarments.

Cette parabole (Jn. 15, 1-8) veut nous dire que nous sommes de la famille de Dieu. Dieu nous rattache à son fils, Jésus ; il nous incorpore à Lui ; il nous greffe sur Lui. Une même sève circule en Jésus et en nous, c’est la vie même de Dieu. Saint Paul expliquera la même réalité à partir de l’image du corps humain : le Christ est la tête, nous sommes les membres.

Le vin aux noces de Cana (jn. 2,1-11)

Jésus est invité à un mariage. Vers la fin du banquet, il n’y a plus de vin. Marie, sa mère, s’en aperçoit ; elle le dit à Jésus ; ce dernier fait remplir d’eau 6 jarres de pierre, destinées aux rites de purification des juifs.

Aussitôt l’eau est changée en vin excellent. Faisons quelques remarques : C’est par ce premier signe que Jésus inaugure sa vie publique c’est-à-dire l’annonce de l’Évangile, de la bonne nouvelle. Cela se passe dans le cadre d’une noce. Dans la Bible, la noce, c’est l’image classique de la fin des temps. La fin des temps, ce n’est pas la misère, la destruction, la mort.

Fontaine à vin d’Irache Depuis 1991, sur le Camino Frances, à environ 2 kilomètres de la sortie d’Estella, en direction de Los Arcos, un écriteau (ci-dessous) vous invite : Pèlerin, si vous voulez arriver à Compostelle avec force et vigueur, de ce grand vin buvez une gorgée et trinquez au bonheur .

 

Le vin et le sang du ChristL’Eucharistie (\ Cor. 11 23-26) « Le Seigneur Jésus, la nuit où il était livré prit du pain et après avoir rendu grâces, le rompit et dit :  « Ceci est mon corps qui est pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. »

De même après le repas ; il prit la coupe en disant :  « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang. Toutes les fois que vous en boirez, faites-le en mémoire de moi ; chaque fois, en effet, que vous mangez du pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il revienne ».

 

La vigne et le vin annoncent :

La joie : « Aux derniers jours dit le prophète Zacharie (10,7) le cœur des hom­mes aura de la joie comme la donne le vin. »

La paix : « Alors toutes les nations ne lèveront plus d’épée l’une contre l’autre, elles ne feront plus la guerre, chacun restera assis sous sa vigne et sous son figuier, sans personne pour l’inquiéter. » (Mi. 4,4)

La vie : « Yahvé Sabaot préparera pour tous les peuples sur cette montagne un festin de viandes grasses, un festin de bons vins… Il enlèvera le voile de deuil qui voilait tous les peuples, II fera disparaître pour toujours la mort. » (Is. 25,6)

A partir d’un texte du Père Jean MOMPHA, p.s.s.

 

Le chemin de Saint Jacques de Compostelle qui passe par Béziers

Le chemin dit des « Romieux », seul chemin de pèlerinage qui ait servi dans les deux sens, à la fois pour rejoindre Compostelle mais aussi Rome, panneau posé à Bourbaki au bord du chemin .

 Site Internet : https://beziers.catholique.fr/pastorale-du-chemin-de-compostelle/
 Gîte « Bon Camino » rue de la Tible. Appeler le 07 68 77 43 31 gite.boncamino.beziers@gmail.com

 

Résumé de la conférence sur le thème de Béziers la Romaine

coprésentée par Giulia Ciucci et Julie Lescure du  Service Archéologique Municipal de Béziers

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L’histoire de Béziers durant l’antiquité est découpée en trois phases chronologiques, que l’on nomme :

  •  Béziers I ou Béziers Grecque, qui débute avec la création de la ville, jusqu’au IIIème siècle avant J.-C. (communication d’Elian Gomez, au mercredi de St. Jacques 2021)
  •  Béziers II ou Béziers « Gauloise », pour les IIème et Ier siècles avant J.-C. La ville se reconstruit après un siècle d’abandon, sur les ruines de Béziers I. L’économie est florissante, notamment grâce à l’artisanat du métal et de la céramique.
  • Béziers III ou Béziers romaine qui s’étend de la création de la colonie romaine jusqu’à l’antiquité tardive. La ville est bien urbanisée, on y retrouve de belles demeures ainsi que nombre d’ateliers d’artisans. La campagne proche est densément occupée puisque plus de 400 points d’occupation entre le milieu du Ier av. et le IIème siècle de notre ère, ont pu être repérés.

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Les informations dont nous disposons sur la ville romaine de Béziers ne sont pas nombreuses et dans la majorité de cas, elles ne sont pas très parlantes. Grace aux sources épigraphiques et littéraires nous pouvons reconstituer le nom de la colonie : C(olonia) V(rbs) I(ulia) B(aeterrae).

Cette ville de droit romain possédait une parure monumentale très riche : les fouilles de 2013 ont mis au jour un théâtre antique qui se situe à place des Chaudronniers. La structure est adossée contre la colline, en exploitant la pente naturelle du terrain pour l’emplacement des gradins. Le mobilier sorti de la fouille permet de dater ce bâtiment aux premières décennies du Ier siècle après J.-C.

Plus au sud, posé sur la colline Saint Jacques nous retrouvons l’amphithéâtre, seul vestige romaine aujourd’hui encore visible à Béziers. L’amphithéâtre pouvait contenir jusqu’à 14000 spectateurs et sa construction est datée vers la fin du Ier siècle après J.-C.

La ville de Béziers possédait également un forum comme l’ont montré les vestiges retrouvés en 1985-1986 dans la zone des Halles actuels. Ce forum été orné avec des statues représentants la famille impériale : particulièrement célèbres sont les portraits de Béziers, retrouvés en 1844 dans le sous-sol de la maison Gasc (près des Halles) et aujourd’hui conservés au Musée Saint Raymond de Toulouse.

De même, les sources écrites antiques dépeignent Béziers comme une ville très riche.

L’archéologie illustre les propos de ces auteurs antiques, qu’il s’agisse de l’archéologie préventive, menée au quotidien par le service archéologique de la ville, mais aussi grâce aux nouveaux regards que nous pouvons apporter aux fouilles anciennes.

Les fouilles et les diagnostics du centre-ville, et en particulier celles de la Place de la Madeleine, ont permis d’observer que les maisons sont richement décorées, avec de peintures murales, de mosaïques ou encore de dallages de marbre. L’eau arrive dans les maisons sous pression par des canalisations en plomb, et les eaux usées sont évacuées par un réseau complexe d’égouts.

Hors de la ville, dans un contexte extra-urbain, les villae luxueuses prolifèrent : c’est le cas de la villa de Notre Dame de Consolation, au sud de Béziers.

En 1970, lors de la construction de l’autoroute A9, Gilbert Fédière fut chargé par le SRA de procéder à la fouille de sauvetage de la villa. Il consigna méticuleusement dans ses cahiers les découvertes quotidiennes et fit un relevé précis des structures mises au jour. Des nombreux fragments de céramique sigillée sud gauloise et une quantité importante de fragments d’enduits peints caractérisent ce site. Le décor des peintures murales et des céramiques renvoie à une richesse remarquable de cette villa.

Une riche domus a été identifiée lors de la fouille de la place de la Madeleine, en centre-ville.

Elle s’est déroulée de février à novembre 1985. Les fouilles ont permis de mettre au jour un secteur bien urbanisé à la chronologie chargée. Une longue rue, vraisemblablement un axe de circulation important de la ville, a été découverte. Cette rue était bordée de riches maisons, d’ateliers et de magasins. Ces maisons et leurs riches décorations seront détruites à la fin du IIème et au début du IIIème siècle de notre ère. Les matériaux issus de cette destruction seront alors utilisés pour niveler la rue. C’est dans ce contexte, dans les niveaux de remblaiement de la rue, que ces vestiges oint été découverts : fragments d’enduits peints, moulure en stuc, tesselles de mosaïque, briquettes de sol, fragment de fut de colonne…

Une partie des riches peintures murales ont été étudié et publié par Raymond Sabrié, spécialiste de la peinture romaine en Narbonnaise. Les fragments les plus significatifs sont deux panthères qui se font face, assise sur deux culots d’acanthe.

Nous ne sommes qu’au tout début de nos investigations, qui sont régulièrement alimentées par les découvertes du service archéologique de la ville, mais aussi par une nouvelle mise en perspective des fouilles anciennes au regard des connaissances scientifiques actuelles.

Nous redécouvrons Béziers et son histoire.

Giulia Ciucci et Julie Lescure

Concert de l’Ensemble Vocal Tutti, le 6 juillet 2022

L’Ensemble Vocal Tutti a vu le jour en septembre 2013.

Composé initialement de chanteurs amateurs, il s’est récemment adjoint des professionnels enthousiasmés par la dynamique insufflée par Antoine Miannay.

L’ensemble fait preuve d’une sincère cohésion amicale qui lui a permis de traverser les épreuves liées aux difficultés sanitaires en produisant des concerts dès la levée des restrictions officielles.

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Programme

Ubi caritas

Maurice Duruflé (1902-1986)

Bogoroditse Devo

Sergei Rachmaninov (1873-1943)

Christus factus est

Anton Bruckner (1824-1896)

Stabat mater D 175

Franz Schubert (1797-1828)

Ständchen

Franz Schubert (1797-1828)

Tantum Ergo K 142

Wolfgang A. Mozart (1756-1791)

 Credo RV 591, Credo, Et incarnatus est, Crucifixus,
Et resurrexit

Antonio Vivaldi (1678-1741)

Messe en fa mineur op. 159
Kyrie, Gloria, Credo, Sanctus, Benedictus, Agnus Dei

Josef Rheinberger (1839-1901)