« Demeurez dans mon amour ! »

« Demeurez dans mon amour », dit Jésus aux disciples. Entendons ; demeurez dans l’amour que j’ai pour vous. Et effectivement, pour cette poignée d’hommes qui ont tout quitté et qui l’ont suivi, c’est la seule chose qui puisse donner sens à leur vie : demeurer dans l’amitié de Jésus de Nazareth, le seul qui ait les paroles et les réalités de la vie éternelle.

Et ils savent ce que cela veut dire, comme nous le savons nous-mêmes : l’amour que Jésus a pour nous est toujours à la fois une initiative et un appel. Une initiative, car Jésus n’attend pas, pour nous aimer, que nous puissions être fiers de nous ; un appel, puisque son amour prend tout l’homme et tout dans l’homme : l’intelligence, l’affectivité, le goût d’agir et la soif de beauté. Tout cela, l’amour de Jésus veut le mettre à son service. C’est pourquoi Jésus ajoute : « Si vous êtes fidèles à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour ».

Mais comment demeurer dans son amour ?

Jésus nous a donné une seule consigne : « aimez-vous ! » Et de fait, tout est là, car aimer, c’est faire vivre. Aimer, c’est vivre pour que l’autre vive, pour qu’il puisse se chercher, se trouver, se dire ; pour qu’il se sente le droit d’exister et le devoir de s’épanouir. Aimer, c’est faire exister l’autre, les autres, à perte de vue, à perte de vie, malgré nos limites et les handicaps de l’autre, malgré les frontières sociales et culturelles, malgré tous les tassements de l’existence, malgré les ombres de l’égoïsme ou de l’agressivité qui passent jusque dans les foyers les plus unis et les communautés les plus fraternelles. Aimer, c’est repartir sans cesse, à deux, à dix, en communauté, en Église, parce que l’amour du Christ ne nous laisse pas en repos, et parce que, après tout, d’après Jésus lui-même, il n’y a pas de plus grand amour, il n’y a pas d’autre limite à l’amour que de donner sa vie, en une fois ou à la journée.

Bon programme, en ce mois de Mai, demandons à Marie de nous accompagner sur ce chemin.

 

Sœur Marie Michèle

Trouver le temps pour penser à Dieu

Dans un village, il y avait deux paysans qui vivaient ensemble. Tous étaient chrétiens, et l’un, chaque matin pendant la saison des cultures, allait à la messe en premier pour confier ses activités de la journée à Dieu avant de revenir continuer ses travaux. Mais le second, lui était trop préoccupé par ses activités champêtres qu’il n’allait pas à la messe pendant cette période. Mais au fil du temps il s’est rendu compte que son voisin avançait mieux que lui et avait plus de rendement parce que son champ était bien entretenu à temps. Par contre, lui qui se croyait dédier tout son temps à son champ sans penser à Dieu, chaque fois avait toujours beaucoup d’autres préoccupations qui l’empêchaient de le faire. Pour trouver une solution à ce problème, il a dû demander conseil à son voisin qui lui a dit que son secret était Jésus. C’est lui qui faisait sa réussite en l’évitant tout compromis.

Cette histoire illustre bien l’évangile de ce 5e dimanche de Pâques qui nous invite à placer Jésus au centre de notre vie pour réussir dans nos entreprises comme lui-même nous l’affirme «sans moi vous ne pouvez rien faire». En effet, la liturgie du temps pascal utilise des images qui nous révèlent qui est Jésus, sa relation avec son Père et qu’elle doit être la nôtre avec Lui. L’image de la vigne très connue par l’auditoire de Jésus, est utilisée pour montrer la centralité du Christ dans la vie de ses disciples: «Je suis le cep et vous êtes les sarments».

 

C’est Jésus Christ lui-même qui est le cep planté au cœur de cette vigne de Dieu son Père depuis la création du monde dans le jardin d’Éden et son désir le plus profond, c’est de manifester la gloire de son Père en donnant beaucoup de fruits. Les sarments que nous sommes, donneront de fruits qui demeurent pour la vie éternelle à condition d’être unis au Christ qui est le cep et à partir de qui nous recevons la sève qui nous nourrit par le biais du sacrement de l’Eucharistie.

Trouver du temps pour penser à Dieu peut être pour nous occasion de renouvellement régulier de notre baptême par le biais de la table eucharistique où nous buvons le vin, fruit de la véritable vigne, Jésus, qui nous donne son propre sang et sa vie pour que nous ayons la vie et donnions beaucoup de fruits.

 Sœur Béatrice NTABAJANA (EAP)

KERYGME

Qu’est-ce que c’est l’Évangile ? Paul répond : « Souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d’entre les morts… voilà mon Évangile » (2 Tt 2,8).

Bonne Nouvelle : c’est l’annonce de la résurrection du Christ, ce qui signifie qu’il est vivant, il agit aujourd’hui, il change la vie, oui, la mienne, et beaucoup d’autres. Récemment sur YouTube j’ai trouvé un chant de l’américain Mcwhirter qui chante : “Ma vie est la preuve de ce que tu peux faire… j’étais celui brisé que tu as guéri… j’avais des doutes mais tout est réel”.

Aujourd’hui, dans la première lecture, on voit Pierre et  Jean proclamant la résurrection de Jésus devant le conseil suprême à cause de la guérison faite par eux sur un infirme de naissance.

Quelques heures auparavant, à 15H00 devant le Temple, Pierre en regardant un mendiant disait : « De l’argent et de l’or, je n’en ai pas ; mais ce que j’ai, je te le donne : au nom de Jésus Christ le Nazaréen, lève-toi et marche » (Ac 3, 6).

Et justement grâce au nom de Jésus cet homme est guéri, sa vie change complètement, d’une certaine manière il est ressuscité … « il marchait, bondissait, et louait Dieu ».

L’auteur des Actes des Apôtres, utilise intentionnellement le mot grec EGEIRAI « lève-toi » qui normalement s’emploie pour le fait de la résurrection du Christ. De cette façon il veut dire que ce mendiant expérimente la force de la résurrection de Jésus agissant par l’intermédiaire de Pierre et Jean. Pour cela, ils annoncent ce que nous lisons aujourd’hui

« … c’est par le nom de Jésus le Nazaréen, lui que vous avez crucifié mais que Dieu a ressuscité (EGEIREN) d’entre les morts, c’est par lui que cet homme se trouve là, devant vous, bien portant » (Ac 4, 10).

La première annonce chrétienne – KERYGME – contient au moins deux éléments : la proclamation de la résurrection de Jésus et les signes des guérisons qui la confirment. Dans un tel contexte les Apôtres peuvent proclamer plus aisément la suite, ce KERYGME :

« Convertissez-vous donc et tournez-vous vers Dieu pour que vos péchés soient effacés » (Ac 3, 18).      

Édito du 14 avril 2024

Cette nuit de Pâques 2024, 7135 adultes ont été baptisés dans les paroisses de France. Joie pour chacun de ces enfants de Dieu et pour toute l’Église !

En 2024, le nombre de baptêmes en France connaît une hausse significative chez les adultes et les adolescents. Selon une enquête de la Conférence des évêques de France (CEF), publiée en mars 2024 :

  • Baptême d’adultes7 135 personnes (en augmentation de 31 % par rapport à l’année précédente).
  • Baptême d’adolescents5 025 jeunes (en hausse estimée à 50 %).

Ces données montrent une tendance positive dans la célébration des sacrements, notamment chez les adultes issus de familles « sans religion ». Les 18-25 ans représentent désormais 36 % des nouveaux baptisés, et cette augmentation illustre une véritable soif spirituelle chez les jeunes. Les raisons de cette hausse peuvent être liées au patrimoine religieux, au confinement et à la quête de sens. 

Sur les paroisses de Béziers (et les demandes de baptême continuent d’arriver toutes les semaines) :

  • 45 demandes de baptêmes d’adultes ont été enregistrées en 2024
  • 12 adolescents de l’aumônerie de l’enseignement publique et au moins autant dans les établissements catholiques ont demandé le baptême.

 

Comme le dit Monseigneur Eric de Moulins-Beaufort : « Ce qui est impressionnant chez ces catéchumènes, c’est qu’on ne sait pas très bien d’où ils arrivent et par quels chemins. En tout cas, ils ne sont pas le résultat de nos programmes ou de nos projets diocésains, même s’il faut tout cela. C’est le Père qui les donne à son Fils. Ce don que Dieu nous fait, nous le recevons avec gratitude, comme un signe d’encouragement et de consolation. »

 

La présence des jeunes catéchumènes est une grâce et un signe pour la vie de toute l’Église. Leur chemin et leur décision de devenir chrétien interpellent leurs amis dans les facultés, les lieux de travail et aussi les aumôneries  d’adolescents et d’étudiants qui doivent s’adapter.  Dans une société où 80% des jeunes n’ont pas reçu d’éducation religieuse, ces jeunes « appelés » ont peu d’idées préconçues sur l’Église, ils ont soif de formation, de repères, de fraternité et d’enracinement. Il est nécessaire d’accompagner leurs besoins spécifiques mais aussi de s’appuyer sur leur désir de connaitre, de prier et de témoigner. La logique catéchuménale doit éclairer les autres parcours dans l’Église.

 

(Monique Mollier – EAP)

Encore et toujours la joie de la Résurrection

Nous terminons cette semaine par le deuxième dimanche de Pâques, que le Saint Pape Jean Paul II a voulu comme le Dimanche de la Divine Miséricorde, suite aux révélations de Sainte Faustine, sur la miséricorde infinie de Notre Seigneur.

Pourtant nous ne devons pas oublier que ce dimanche se nomme aussi le « Dimanche In albis (deponenbis) ». pourquoi « In albis »? En effet à Rome dès le 5ieme siècle la tradition fut prise que les catéchumènes ce jour là quittaient leur vêtements blancs et pouvaient rejoindre dès lors l’assemblée dominicale normale.

Cela peut être l’occasion pour chacun d’entre nous de pouvoir nous rappeler notre blancheur baptismale et durant ce temps de Pâques qui s’ouvre devant nous de pouvoir franchir le pas du Sacrement de la Pénitence et Réconciliation, si nous ne l’avons pas fait pour nous préparer aux fêtes pascales.

Depuis quand le Seigneur n’est il plus venu donner sa Miséricorde infini à notre être, à notre âme. La joie Pascale est aussi faite pour cela !

 

Bon dimanche In Albis

Bon Dimanche de la Divine Miséricorde

Bon 2eme Dimanche de Pâques

Bonne retrouvaille de votre blancheur Baptismale

 

Abbé Hervé Dussel

 
 

Avec sainte Catherine de Sienne, mettons le feu dans notre vie !

Le 29 avril, l’Église fête sainte Catherine de Sienne.

Parmi les nombreux écrits qu’elle a laissés, il est une citation d’elle qui peut tous nous interpeller :

“Si vous devenez ce que vous êtes, vous mettrez le feu au monde entier”.

Catherine Benincasa, née à Sienne en 1347, est devenue ce qu’elle était : une sainte et l’épouse mystique du Christ … En effet, cette femme laïque, entrée dans le Tiers Ordre dominicain à l’âge de 16 ans, a eu toute sa vie des visions et des grâces mystiques. Dans une de ces extases, elle reçoit un anneau du Christ qui lui dit : « Moi, ton créateur et sauveur, je t’épouse dans la foi, que tu conserveras toujours pure jusqu’à ce que tu célèbres avec moi tes noces éternelles »

Et durant sa vie, elle a mis le feu :

dans l’Église – elle a été déclarée docteur de l’Eglise en 1970 par Paul VI – notamment grâce à sa forte influence sur l’histoire de la papauté et sur la réforme de l’Eglise
– et en Europe – elle a été nommée co-patronne de l’Europe en 1999 par saint Jean Paul II – en œuvrant pour la paix à une époque agitée par des conflits.

Et peut-être va-t-elle aussi le mettre dans nos vies ?

Car sainte Catherine encourage à développer une vie intérieure, en vue de mieux se connaître, pour mieux connaître Dieu et ainsi pouvoir véritablement agir avec amour dans le monde. « Contemplant en elle-même l’effet de l’amour infini et voyant l’image qu’est la créature, elle trouve Dieu en son image. Cet amour que Dieu lui porte, elle le voit s’étendre à toute créature, et cela la force aussitôt à aimer le prochain comme soi-même, puisque Dieu l’aime souverainement. » (sainte Catherine)

Comme sainte Catherine nous y invite, prenons le temps de l’intériorité, d’aller à la rencontre de nous-même et de Dieu qui y demeure et nous y attend. Par sa lumière, découvrons qui nous sommes et comment nous pouvons alors rayonner autour de nous en faisant sa volonté !

crédit photo : cathopic

« Toi, éternelle Trinité, Tu es comme un océan profond : plus j’y cherche et plus je Te trouve ; plus je trouve et plus je Te cherche.
Tu rassasies insatiablement notre âme car, dans Ton abîme, Tu rassasies l’âme de telle sorte qu’elle demeure indigente et affamée, parce qu’elle continue à souhaiter et à désirer Te voir dans ta Lumière (Ps 35,10), ô Lumière, éternelle Trinité …
J’ai goûté et j’ai vu avec la lumière de mon intelligence et dans ta Lumière, éternelle Trinité, à la fois l’immensité de Ton abîme et la beauté de Ta créature. Alors, j’ai vu qu’en me revêtant de Toi, je deviendrais Ton image (Gn 1,27), parce que Tu me donnes, Père éternel, quelque chose de ta Puissance et de ta Sagesse.
Cette Sagesse est l’attribut de ton Fils unique. Quant au Saint Esprit, qui procède de Toi, Père, et de ton Fils, Il m’a donné la volonté qui me rend capable d’aimer. Car Toi, éternelle Trinité, Tu es le Créateur, et moi la créature ; aussi ai-je connu, éclairée par Toi, dans la nouvelle création que Tu as faite de moi par le sang de ton Fils unique, que Tu as été saisie d’amour pour la beauté de ta créature.
Amen. »

Alice Ollivier pour Hozana.org

Saint et Heureux Temps de Pâques !

Contemplant le passage de l’hiver au printemps, l’Esprit m’a fait entrevoir que notre vie intérieure ressemble un peu à celle des arbres, dans leur double mouvement vers le haut et vers le bas. D’abord vers le bas, car tout arbre commence d’abord par les racines. Le Carême a été pour nous l’occasion où la grâce de l’Esprit Saint nous a permit de vivre l’humilité: poussant nos racines dans les profondeurs de notre être, dans cet humus (terre) que nous avons reçu de nos parents; cette humanité que nous avons chaque jour à assumer, à convertir; vers le bas car nous avons eu l’occasion de reconnaître nos misères, nos bassesses, notre péché, de nous en repentir.

 

Ce mouvement vers le bas n’est pas inutile, il est orienté à atteindre la nappe d’eau, indispensable à la vie, car c’est grâce à elle que les nutriments de notre humus, une fois absorbés, seront véhiculés dans l’arbre. De même, notre mouvement de pénitence atteindra son but lorsqu’on implorera la Miséricorde de Dieu, l’eau du côté du Christ, qu’elle vienne irriguer nos sécheresses, féconder nos lieux arides, nous purifier de nos péchés. Cette supplication constitue l’élan vital qui caractérise ce passage de la mort à la vie, transformant l’eau extérieure en sève intérieure, en sang de la Vie divine qui donne vie à tout notre être. Le Jeudi Saint est le mémorial qui illustre l’expérience de cette dynamique: Jésus, à l’extrémité de l’amour, s’abaisse pour laver, avec de l’eau, les pieds de ses disciples, et signifie, à travers le pain et le vin, son corps livré et son sang versé.

 

La sève quitte son enfouissement, s’élance vers le haut, atteint les branches, et chaque feuille, suscitant les fleurs qui plus tard porteront du fruit. De même, la mort humaine n’a retenu captive la vie divine de Jésus; le troisième jour elle a surgit, quittant les ténèbres, elle ouvre les yeux à la lumière de l’éternel aujourd’hui. Il en est et en sera de même pour nous. Pendant le Vendredi Saint nous avons atteint le sommet de l’abaissement, mourant à la vie selon la chair, crucifiant notre péché; du côté du Christ ont jailli l’eau qui nous lave de nos péchés, et le Sang qui nous fait vivre d’une vie nouvelle, celle du Christ.

 

Le Dimanche de Résurrection signe ce temps de la manifestation des germes de la Vie nouvelle qui désormais et de plus en plus anime tout mon agir, dans tous les domaines de ma vie. L’élan ascendant du Sang divin qui coule en nous, nous permet de donner des nouvelles pousses: les œuvres, paroles et pensées divines que l’Esprit accomplit en nous et à travers nous. Ces germes fleuriront en son temps et porteront un fruit de vie éternelle en signe de fécondité spirituelle: un débordement de la vie qui atteint ceux qui sont en recherche du vrai, du bon et du beau. Saint et Heureux Temps de Pâques !

Abbé Daniel Esquivel-Elizondo

 

« Moïse regarda : Le buisson brûlait sans se consumer »

« Moïse regarda : Le buisson brûlait sans se consumer » Exode 3,2.

La grâce de la Résurrection de Jésus ne serait-elle pas un mode de penser à un passage – une Pâque – entre le temps qui passe pour chacun de nous et l’au-delà qui est stable, fixé dans l’Éternité ? Un mode de regarder notre vie qui se déroule depuis nos plus anciens souvenirs d’enfance jusqu’à l’âge où nous sommes aujourd’hui et ce qui reste enraciné dans notre cœur ? Ainsi, il y a les visages de frères, de sœurs, d’enfants, d’êtres si chers qui, disparus dans leur jeune âge, ne s’effacent pas de notre mémoire. Ils avaient alors 15 ans, 20 ou 25 ans et un accident, une maladie, un suicide les a subtilisés de notre regard mais pas de notre amour pour eux. Souvent, il nous reste quelques photos et nous ne pouvons pas nous imaginer ce qu’ils seraient aujourd’hui avec 20, 30 ans de plus. Cependant l’amour est toujours là, dans l’intime de notre cœur, intact, ému. Il brûle sans se consumer, sans disparaître en cendres… de la même manière que le buisson ardent face Moïse au Sinaï. Quel mystère ! La mort, le temps qui passe, n’ont pas de prise sur l’amour de l’aimé(e) qui nous habite toujours ! Finalement, la grâce de la Résurrection de Jésus, en qui nous mettons toute notre espérance et notre destin, peut s’exprimer avec les mots de St Augustin :

« […] Vous ne perdrez pas même la portion mortelle de votre frère qui est ensevelie dans la terre, cette portion par où il se présentait à vous, par où il vous parlait et vous entendait parler, cette portion visible par où il montrait son visage à vos yeux et par où il vous faisait entendre sa voix, si connue de vos oreilles que partout où vous l’entendiez, vous n’aviez pas besoin de voir votre frère pour savoir que c’était lui. Voilà ce que la mort enlève aux vivants, voilà pourquoi l’absence des morts est douloureuse. Mais ces corps mêmes ne périront point dans l’éternité, pas un cheveu de notre tête ne périra (Lc 21,18), et les âmes reprendront leurs corps déposés pour un temps ; elles ne s’en sépareront plus, et la condition de ces corps deviendra meilleure : il faut donc bien plus se féliciter dans l’espérance d’une éternité d’un prix infini, qu’il ne faut s’affliger d’une chose d’un temps si court. » (Lettre 263,4).

Bonnes Fêtes Pascales 2024 ! P. Frédéric Forel