ACTES de la semaine Jacquaire 2021 à Béziers

 

 

ACTES
de la semaine Jacquaire


 Avec le soutien des partenaires

ACTES
de la semaine Jacquaire 2021 à Béziers

 SOMMAIRE

Un peu d’histoire sur les chemins de pèlerinage en passant par Béziers, histoire de St jacques le majeur, premier guide, le chemin de la renaissance à nos jours… page 4
Exposition sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle page 5
Film sur la route de Compostelle page 8
Webcompostella a 20 ans ! page 12
Porte ouverte du gîte Bon Camino page 13
Repas de l’association du quartier saint jacques page 14
Marche sur le chemin de st jacques dans la traversée de Béziers page15
Pose du 350ème clou par Robert Menard, maire de Béziers page 17
Conférence/table-ronde pages 18 à 25

 Pastorale d’évangélisation
sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle à Béziers

Contact : Serge Malbec 06 98 85 00 97 serge.malbec@orange.fr

 

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En préambule un peu d’histoire sur les chemins de pèlerinage

Dès les premiers siècles de notre ère, les pèlerins allaient à Jérusalem ainsi qu’à Rome en passant par Béziers.

En construisant la Via Domitia – première voie romaine en Gaule – à partir de l’an 121 av. J.-C., les Romains marchent sur les pas de leurs prédécesseurs Étrusques, Phéniciens et Grecs, qui ont tissé les premiers liens commerciaux avec les Gaulois des « oppida ». A l’époque, plusieurs centres urbains existent déjà dans la région : Agde, fondation grecque du VIIème siècle, Ensérune et Ambrussum, oppida dont les habitants ont peu à peu gagné la plaine, Nîmes, ville gauloise fortifiée, l’oppidum de Béziers.

C’est au 11ème siècle, que le pèlerinage à Compostelle supplante véritablement celui de Rome. Un document écrit en provençal au 14ème début du 15ème siècle, détenu à la bibliothèque Inguimbertine de Carpentras, indique l’itinéraire suivi par un pèlerin depuis Avignon pour se rendre à Saint Jacques de Compostelle par Montpellier, Gigean, Loupian, Saint Thibéry, Béziers, etc.

HISTOIRE DE SAINT JACQUES LE MAJEUR

 Né en Galilée, 5 à 10 ans avant Jésus-Christ, Jacques était le fils de Zébédée et de Marie-Salomé. La place prépondérante que Jacques tient auprès de Jésus est due non seulement au fait qu’il a fait partie de ses premiers disciples, mais également à son caractère. Le Nouveau Testament décrit un homme « passionné, audacieux, ambitieux et décidé ». Les Actes des Apôtres racontent qu’il reçoit le Saint Esprit sous la forme de langues de feu lors de l’épisode de la pentecôte (vers l’an 33). C’est à partir de ce moment-là qu’il va prendre son bâton de pèlerin et parcourir les chemins pour évangéliser l’occident. D’après la légende, Jacques traversa la Méditerranée pour prêcher le christianisme en Espagne, vers l’an 44, il est arrêté par ordre du roi de Judée, Hérode Antipas 1er, qui le fera décapiter devenant ainsi le 1er apôtre martyr. Ses disciples auraient alors recueilli sa dépouille pour la déposer dans une barque, qui aborda en Galice, à Padrón. Le corps fut enterré dans un compostum, c’est-à-dire un « cimetière » (telle est l’une des étymologies du nom de « Compostelle ») et resta ignoré jusqu’à ce qu’au début du IXème siècle, le 25 juillet 813, une étoile vînt indiquer à un ermite du nom de Pelayo (Pélage) l’emplacement de la sépulture. Ce lieu appelé dès lors campus stellae ou « champ de l’étoile » aurait donné, selon une autre étymologie plus poétique, le mot « Compostelle ». Alphonse II érigea, à côté du tombeau, une église et un monastère. C’est autour de ces édifices primitifs que fut érigé l’actuelle « Catedral de Santiago de Compostela », où convergent les pèlerins.                                   

PREMIER GUIDE

 C’est grâce au chemin qu’apparaît le premier guide touristique de l’Histoire : Le Liber Sancti Jacobi connu sous le nom de Codex Calixtinus. Un moine poitevin nommé Aymeri Picaud l’écrivit en 1139 après son pèlerinage effectué avec l’appui de l’ordre de Cluny. L’œuvre se compose de 5 volumes le premier guide « du routard ». Le Liber Sancti Jacobi se trouve de nos jours conservé dans la cathédrale de Saint Jacques de Compostelle.

 

LE CHEMIN DE LA RENAISSANCE À NOS JOURS

 

Le chemin tomba ensuite dans l’oubli pendant 2 siècles faute de foi, de l’insécurité, des épidémies… On paie même des personnes pour faire le pèlerinage à sa place, les hospices ferment et tombent en ruine. La Renaissance arrive ensuite à Compostelle de la main de l’archevêque Fonseca, le fondateur de l’université. C’est le 16ème siècle, la guerre de religion a lieu et l’Espagne ferme ses frontières. Les reliques de Saint Jacques sont alors cachées pendant 300 ans pour les empêcher de tomber en mains anglaises. Ce n’est qu’à la fin du 17ème siècle que les archevêques et ordres religieux se lancèrent avec passion dans la construction de style baroque. Les motifs du pèlerinage se différencient de plus en plus. 347 578 personnes ont retiré leur Compostela au bureau des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle en 2019.

 

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EXPOSITION SUR LE CHEMIN DE SAINT-JACQUES DE COMPOSTELLE
dans le cadre de la semaine Jacquaire 2021 à Béziers

 Le diocèse de Montpellier, a la particularité d’avoir le chemin de Compostelle qui passe par  la vallée de l’Hérault le GR653 en cheminant entre garrigues et forêts vers Saint Guilhem le désert par la voie d’Arles/Tolosana et par la plaine de l’Hérault, la voie du Piémont-Pyrénéen GR78 vers Saint Thibéry, Béziers et au-delà, reliés par l’itinéraire de liaison de l’abbaye de Foncaude. La voie du Piémont-Pyrénéen était au cœur de la semaine Jacquaire.

 

17 juillet inauguration des expositions

 

Camille Migliassio message de bienvenue

C’est au titre de référente de la Pastorale du Tourisme de l’église Saint Jacques que je m’adresse à vous, en soulignant que des bénévoles se relayent pendant la période estivale afin que cet édifice soit ouvert au public les lundis et vendredis après-midi et tous les mercredis de l’été. J’indique par ailleurs que par la volonté de Mr le Maire, lorsque l’église est fermée, il est possible depuis le 14 juin 2017, grâce au concours de la ville de Béziers, qui a fait réaliser et poser une grille, de découvrir l’intérieur de l’édifice et le somptueux chœur, depuis le portail ouest, accessible sur le côté depuis le jardin à partir du 1er avril jusqu’au 31 octobre.  L’église sera ouverte durant toute la semaine Jacquaire du 17 au 25 juillet de 10h à 18h afin de permettre, nous l’espérons, à de  nombreux visiteurs d’apprécier l’esprit de parcours, mais aussi pour d’autres, à se mettre en chemin …

② Chanoine Cyprien Parant, chapelin de St Jacques, représentant l’archiprêtre de la cathédrale

Depuis la pandémie qui nous a frappés, la chapelle Sainte Rita étant trop exigüe, désormais c’est dans cette église Saint Jacques que la messe dominicale est célébrée.

Il est important pour la communauté catholique de Béziers que cette église, dont le lieu fut jadis une étape pour les  » Jacquets  », pèlerins se rendant depuis Arles et Saint Gilles vers Santiago de Compostela, continue d’accueillir. C’est l’un des monuments majeurs des édifices romans languedociens que nous avons voulu mettre à l’honneur plus particulièrement en cette année Jacquaire. Cette exposition sur les itinéraires Européens des chemins de Saint Jacques de Compostelle, la voie du Piémont-Pyrénéen, pour le GR 78 pour la partie héraultaise dite « chemin des Romieux », de Béziers dans la traversée de la ville.  Ces différents tableaux se comprennent comme une suggestion, un éveil de notre curiosité, une invitation à approfondir les connaissances, sur ce chemin pas comme les autres.

Jean Paul Amic, des amis des chemins de Saint Jacques en Occitanie, auteur des panneaux : Une Histoire Européenne – Un Patrimoine Mondial

Cette exposition, en 22 tableaux, présente, à l’aide de textes, photos et cartes, la dimension européenne du pèlerinage à Saint Jacques de Compostelle. Oui, en France, les chemins ont bien leur origine à Paris (Tours), Vézelay, Le Puy et Arles mais les pèlerins qui passent par ces villes viennent, souvent, de beaucoup plus loin ! Les voies du pèlerinage à Compostelle peuvent démarrer à Trondheim, au nord de la Norvège, comme à Moscou ou Kiev, à l’est. C’est l’ensemble du continent européen, de la Russie ou de l’Ukraine au Portugal et de la Scandinavie à l’Italie ou à la Croatie qui est concerné. Je suis journaliste, écrivain à mes heures, grand voyageur (j’ai parcouru la totalité des pays d’Europe au cours de ma vie professionnelle) J’ai eu l’idée de cette exposition à l’occasion des 20 Ans de l’inscription de 78 biens culturels des chemins de France au Patrimoine Mondial de l’Unesco. Parisien retiré dans le Gers, il anime la section départementale de l’association des Amis de Saint Jacques en Occitanie à laquelle on doit le support légal et financier de cette exposition. Qu’elle en soit remerciée. Cette exposition a déjà parcouru le département du Gers; elle a notamment été présentée au Festival Jazz in Marciac; en dehors du sud, elle est déjà restée un mois dans la cathédrale de Rouen ainsi que dans la cathédrale de Lille. Une traduction en Anglais, Allemand et Espagnol est envisagée.

Robert Cervera, historien des chemins, auteur des panneaux en relation avec la voie du Piémont-Pyrénéen dans l’Hérault, le GR78, le chemin dit « des Romieux »

 Cette exposition est le fruit d’une double action : – recherches sur le terrain et les documents historiques. –  2 voyages à Compostelle . Passionné de vieux chemins, j’ai il y a quelques années, découvert puis étudié un chemin dénommé « Chemin des Romieux qui passe près de chez moi (Pinet). Après avoir cherché depuis Loupian jusqu’à St-Thibéry, territoire qui correspond à l’ancien diocèse d’Agde j’ai agrandi  ma prospection vers Béziers puis vers Montpellier pour finir par couvrir le bas Languedoc. C’est tout naturellement que j’ai eu envie de parcourir  cette voie du Piémont-Pyrénéen en reprenant les pratiques ancestrales : partir de chez moi, tout seul, et aller d’une seule traite jusqu’à St-Jacques ; en m’inspirant de récits de pèlerins médiévaux ; J’en ai conjugué trois : Le Codex Calixtinus de 1130, Le récit d’Hermann Kunig de 1495, L’itinéraire de l’anonyme de Carpentras du XVème siècle. C’est tout ceci qui est repris dans l’exposition sur 6 thèmes : L’ancien diocèse d’Agde ; Le diocèse de Béziers; La traversée du bas Languedoc; Quelques impressions de voyage : L’art Roman ; Quelques rituels.

  André Bigot Président des Romieux de Béziers pour la partie Biterroise du chemin de St Jacques de Compostelle la voie du Piémont-Pyrénéen, le GR 78

 En quelques tableaux nous souhaitions souligner, que dès les premiers siècles de notre ère, les pèlerins allaient à Jérusalem ainsi qu’à Rome. En suivant la Via Domitia – première voie romaine en Gaule – à partir de l’an 121 av. J.-C-, A l’époque, plusieurs centres urbains existent déjà dans la région, notamment l’oppidum de Béziers. C’est au 11ème siècle, que le pèlerinage à Compostelle concurrence véritablement celui de Rome, comme en témoigne un document écrit en provençal au 14ème début du 15ème siècle, détenu à la bibliothèque Inguimbertine de Carpentras, qui indique l’itinéraire suivi par un pèlerin depuis Avignon pour se rendre à Saint Jacques de Compostelle par Montpellier, Gigean, Loupian, Saint Thibéry et Béziers, via Beaufort, etc. On a là, comme pourra le confirmer Robert Cervera, le chemin le plus ancien et le plus moderne de la région qui a servi sans interruption ; c’est probablement un exemple unique dans la région voire même en France, dont la ville de Béziers peut s’enorgueillir. C’est le seul chemin de pèlerinage qui ait servi dans les deux sens, à la fois pour rejoindre Compostelle mais aussi auparavant Rome, sans oublier près de Saint-Gilles du Gard, le port d’Aigues Mortes d’où partaient les croisades. Nous sommes heureux depuis le 17 juin 2016, à Béziers, avec une capacité de six places, de pouvoir accueillir des pèlerins au gîte Bon Camino, maison située angle rue de la Tible et du 1 Bd Macé, mise à disposition, aménagée par la volonté de Monsieur Robert Menard. J’en profite pour saluer le dévouement des hospitaliers qui d’avril à novembre se dévouent pour accueillir les pèlerins qui  font étape à Béziers, selon le principe de la Donativo, dans la tradition d’accueil du chemin. A noter que depuis Gigean, Saint Thibéry et Beaufort notamment, au total 13 accueils sont ouverts entre Montpellier et Carcassonne.  

  Serge Malbec au nom de la pastorale du chemin de Saint Jacques de Compostelle à Béziers.

Remerciements à :

– Monsieur Robert Menard, Maire de la ville, Merci à la municipalité de nous avoir apporté un précieux concours, tant au plan financier, que matériel, avec des agents municipaux compétents et très professionnels, notamment le bureau scientifique et technique d’avoir permis pendant la semaine Jacquaire la présence, dans cette église, d’une statue de Saint Jacques de Compostelle en pèlerin, XVIIIème siècle en bois et stuc peint, métal, provenant de la collection des Musées de la Ville de Béziers.

– Au département.

– La quarantaine de bénévoles venant des différentes paroisses de la ville, les membres des pastorales du tourisme et du chemin de Compostelle, les Romieux de Béziers, le Comité St Nazaire, St Celse et Saint Jacques, les Amis de St Aphrodise, ainsi que du quartier du Faubourg.

– À Webcompostella chargé par la conférence des évêque d’une présence sur le chemin de compostelle, y compris pour l’accueil francophone à Santiago.

– À l’agence régionale des chemins de Compostelle qui a intégré la semaine Jacquaire de Béziers, dans les évènements de la saison culturelle 2021 sur les chemins de Compostelle.

– Aux éditions Salvator et notamment Gaële de la Bosse, ainsi que les intervenants de la table ronde, venus spécialement à Béziers .

Christophe Spina, conseiller municipal délégué à la culture et aux archives, parlant au nom du maire et d’Élisabeth Pissarro, premier adjoint, chargée de la culture et du patrimoine, s’est félicité de l’initiative de cette semaine Jacquaire organisée à Béziers et a rappelé les évènements programmés.

photos de l’inauguration de l’exposition

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Film Sur la ROUTE de COMPOSTELLE projeté dans le cadre de la Semaine Jacquaire
vendredi 23 juillet à Monciné, avec l’amabilité du Directeur Najah Alami

Présentation du film et animation du débat
par Philippe Cabrol, de Chrétiens et Cultures.

  La bonne direction c’est celle qui vous permet de continuer à marcher ! Six « pèlerins » se lancent sur le chemin de Compostelle. Certains entreprennent le voyage pour la première fois, d’autres non, mais tous savent que la route sera longue et parfois difficile mais aussi généreuse en rencontres et en émotions.  Comment conserver la motivation face aux nombreuses péripéties qui les attendent sur le Camino ?  Ce chemin initiatique et spirituel, celui de la vie, permet à chacun de se révéler…

Une histoire de gens ordinaires réalisant un périple extraordinaire, Ultréïa. Sur la route de Compostelle est le premier long-métrage documentaire réalisé par le duo australo-néozélandais, Noel Smyth et Fergus Grady. Tourné en 42 jours, le film suit 6 personnes, qui ne se connaissaient pas, dans l’aventure qui les mène sur le Camino de Santiago, la portion de l’historique Chemin de Compostelle qui court sur 800 km entre la frontière française et la ville espagnole de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Notre objectif avec ce film était de créer un documentaire dit “d’observation”, qui saisirait à la fois l’esprit du Camino et les épreuves traversées par les protagonistes tout au long du chemin  Noel Smyth est un réalisateur de documentaires et un photographe avec 14 ans d’expérience dans le milieu du cinéma. Il a été monteur pendant plusieurs années, avant de se tourner vers la réalisation et la photo. 

Il explore dans son travail les thèmes de la rédemption et de la transformation ; capturant les épreuves surmontées par les gens ordinaires, leurs relations entre eux ainsi que les relations qu’ils entretiennent avec leur environnement. Sur la route de Compostelle est son premier long-métrage en tant que réalisateur ; Fergus Grady est un producteur, plus de 10 ans d’expérience dans le milieu du cinéma. Fergus a été partie prenante dans les acquisitions de plusieurs films australiens tels que Mister Babadook, Girl Asleep, Jungle.

Si le sujet a été maintes fois évoqué sur les écrans, le film s’attache à retracer le parcours de  6 seniors, en quête de renouveau existentiel. Un point de vue intéressant, dont la forme cinématographique, assez classique, parvient à rendre compte du parcours émotionnel  des marcheurs  de ces Six « pèlerins » qui  se lancent sur le chemin de Compostelle.    

Ce nouveau documentaire allie la thématique du défi physique à celui du deuil, Ce chemin initiatique et spirituel, celui de la vie, permet à chacun de se révéler … La vie les a malmenés. Pour certains, il s’agit de la maladie, pour d’autres du décès d’un  conjoint ou d’un enfant et pire, des deux à la fois. Ils se retrouvent sur la route de Compostelle, pour revenir à l’essentiel d’eux-mêmes et recouvrer l’énergie qui a failli dans leur existence. Ils se racontent à la fois sur les routes de pierres et de sables vers Compostelle, et sur les routes de leur vie, jonchées de ruptures, de maladies, et de souffrance.                            

 

EXPLICATION DES RÉALISATEURS :  Nous cherchions à saisir les événements tels qu’ils survenaient et à construire la narration au gré des réflexions de nos compagnons marcheurs. Nous voulions que l’image, le son et la musique emportent les spectateurs dans ce voyage. Pour rester au plus proche d’eux, c’est ce que nous avons fait. Chaque soir, nous décidions de la personne à suivre le lendemain, selon ce que chaque individu vivait à ce moment-là. Il y a quelque chose dans la marche à pied qui permet aux gens de se confier plus aisément qu’en face à face . Nous n’avions aucune idée de ce qui allait ressortir de chaque personne, mais nous étions convaincus que, entre leurs parcours de vie incroyables et l’aventure du chemin, nous parviendrions à capturer chaque tranche de vie pour écrire une réflexion sur la vie, le deuil et l’amour.

 

Début du film « La marche est le meilleur remède pour l’homme. » Le documentaire Sur la Route de Compostelle s’ouvre sur cette citation du médecin et philosophe Hipppocrate, qui résume parfaitement le long métrage. Faire le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle est une expérience unique Débutant sur la douleur et l’épuisement d’une vieille dame prénommée Sue, encouragée par ceux qui l’entourent, le film donne d’emblée le ton d’une œuvre centrée à la fois sur l’entraide et la compassion                                                                       

LES PERSONNAGES :

Susan Morris « Je peux le faire, je peux le faire ». Petit bout de femme au visage parcheminé, Sue Morris, 70 ans, est souvent en colère, contre elle-même et contre ce corps qui la trahit. Elle souffre d’arthrose aux pieds et aux mains et d’une cypho-scoliose qui l’a fait claudiquer. Et pourtant elle marche d’un bon pas sur le chemin pierreux qui la conduira à Saint-Jacques-de-Compostelle. C’est son vœu. Après trente et un ans de mariage, elle a divorcé en 2002. Seize ans plus tard, elle souhaite tourner la page et se prouver à elle-même qu’elle en a la force, même si elle aimerait que son ex-mari soit à ses côtés lorsque la marche se fait plus douloureuse. Fêter une nouvelle décennie et me moquer de mes importants problèmes de santé étaient mes deux raisons principales pour repartir sur le Camino, dit-elle . Une autre raison était l’envie presque irrépressible de marcher en communion avec la nature et de retrouver l’esprit de camaraderie des marcheurs, avec lesquels nous partageons tant de valeurs. En 2012, j’ai connu plusieurs longues hospitalisations dues à des opérations sur ma colonne vertébrale, qui est en piteux état.

Julie Zarifeh : Boucler le légendaire Camino à pied était une idée qui lui trottait dans la tête bien avant que certains événements récents viennent bouleverser sa vie personnelle et la  conforter dans la poursuite de cet accomplissement. Le premier de ces événements a été la perte de son  mari Paul, emporté à  60 ans, par le cancer du pancréas en novembre 2017. Son décès a été tragiquement suivi par un autre choc quand, 16 jours plus tard, mon fils aîné de 27 ans, Sam, s’est tué dans un accident de rafting lors d’une expédition sur la côte ouest de la Nouvelle-Zélande. 

 

Terry sa petite-fille Maddy est décédée après une vie entière de lutte contre la mucoviscidose. Elle avait 17 ans. Peu avant sa mort, je lui avais dit que je partais faire le chemin de Compostelle, en Espagne. En plaisantant, elle m’avait répondu qu’elle viendrait bien avec moi. Elle n’en a malheureusement jamais eu l’occasion. Je fais donc le chemin en sa mémoire pour la deuxième fois, tout en récoltant des fonds pour les associations néo-zélandaises de recherche médicale Cystic Fibrosis et Cure Kid

 

Mark Thomson après la mort de sa  belle-fille Maddy, Terry (mon beau-père) a parcouru le chemin de Compostelle en sa mémoire. Je sentais que je devais le faire aussi. Mais je pense que je défie surtout le Camino pour mes deux autres enfants. Je veux qu’ils puissent grandir aux côtés d’un père meilleur ; un père dont la meilleure hygiène de vie lui permettra de les accompagner. Cela n’aurait pas été le cas si j’avais poursuivi sur la mauvaise pente où je me trouvais.

 

 Claude Tranchant Pourquoi vouloir retourner sur le Camino, surtout si on y a connu des moments de douleur, tant sur le plan émotionnel que physique ? Quand vous avez parcouru le Camino une fois, il vous rappelle à jamais. Est-ce pour mettre à nouveau vos pas dans ceux des millions de pèlerins qui le foulent depuis le Xème siècle ? Est-ce le désir d’une vie simple, de rencontres et d’instants mystiques ? Est-ce pour vivre chaque instant à fond, loin du tumulte de la vie ? ou pour retrouver le contact avec autrui ? Pour moi, c’est tout à la fois et je suis impatiente d’en découvrir davantage.

 

Cheryl Stone Passionnée de marche et de randonnée, je suis toujours partante pour grimper une montagne. J’ai d’ailleurs atteint le sommet de 3 des 7 plus hautes montagnes du globe. Marcher sur un chemin aussi chargé d’histoire est une belle leçon d’humilité. Même si ce périple est assurément un moment de réflexion personnelle, je vais déposer une pierre au pied de la Croix de Fer pour l’amour de ma vie, qui est mort tragiquement dans un accident il y a des années et une autre pour mon père qui nous a quittés seulement un mois et demi avant le début du tournage. Mon père me soutenait dans tous mes choix et avait hâte de partager mon aventure sur mon blog. Dorénavant, il voyage dans mon cœur. C’est la meilleure des raisons de continuer à mettre un pied devant l’autre

 LES LIEUX La route est parsemée de points d’arrêt, qu’il s’agisse des auberges où le groupe dort et se restaure, des églises, chapelles ou statues qui rappellent le symbolisme religieux du pèlerinage, que des sanctuaires de fortune dressés par des marcheurs de passage, en souvenir d’un proche décédé. Ils allument des bougies,  demeurent dans l’immobilité d’une prière, et ils confient de nouveau les brutalités que la vie leur inflige. D’autres se posent pour pleurer et on perçoit sur les visages les tourments de la douleur corporelle et morale.

LA PHOTOGRAPHIE 3 aspects principaux du Camino à travers la photographie : l’aspect très physique du chemin ; la dimension fascinante des paysages et des petits détails de la nature ; et enfin, nous voulions montrer l’ampleur de cette aventure. Une esthétique dynamique de caméra à l’épaule a été choisie pour traiter la difficulté physique. La beauté des paysages et des détails naturels sont, quant à eux, montrés en plans d’ensemble ou en gros plans statiques. Enfin, l’ampleur est symbolisée par des vues aériennes ouvrant des perspectives sur la suite du parcours et offrent des temps de respiration appréciables, sans les mouvements de la caméra portée.

Le documentaire se fixe sur des visages qui s’ouvrent progressivement, laissant souvent sortir une douleur indicible,. Il se concentre aussi sur les rencontres faites au fil du périple, les passages les plus ardus (La meseta), ou les lieux ayant le plus de signification (une église dans laquelle une messe fut dite il y a longtemps, la Croix de fer…). Déchirante série de portraits intimes, « Sur la route de Compostelle » se termine logiquement au bout du bout, auprès du phare de Finisterra, dévoilant au final, l’objectif ultime d’un des personnages, qui comme les autres, désire avant tout pouvoir enfin, aller de l’avant.

Décrit par ses réalisateurs comme un documentaire « d’observation »Sur la Route de Compostelle s’intéresse autant à la vie des pèlerins qu’aux paysages qui les accompagnent dans ce voyage. La photographie s’attarde sur les petits détails de la nature et sur la vie quotidienne qui entoure les marcheurs : des traces de boues, des feuilles, un chat qui se balade. Beaucoup de plans se concentrent sur les pieds des pèlerins – chaussés ou couverts de pansements -, des partenaires essentiels de cette aventure. La caméra, principalement à l’épaule, capture tous les éléments qui font l’expérience du Camino.

Conclusion : Un chemin horizontal, celui de la marche, et un autre, en quelque sorte vertical, celui de l’élévation spirituelle du marcheur, qu’elle soit religieuse ou pas …Faire le deuil d’un proche, oublier ses problèmes de santé, grandir : les raisons pour se lancer dans ce parcours spirituel sont multiples et surtout très personnelles.

Le pèlerinage de la route de Compostelle est une expérience à la fois très humaine, remplie de rencontres, et très solitaire, un moment d’introspection. Comme l’explique Claude, « Le Camino symbolise la vie » avec son chemin vallonné, ses hauts et ses bas. Sur la Route de Compostelle est une histoire de deuil et d’espoir, un documentaire intéressant et bien rythmé qui montre l’importance de ce voyage extraordinaire pour six pèlerins ordinaires.

Pour revoir le film

Lien de visionnage : SUR LA ROUTE DE COMPOSTELLE – Film VOST

Nous remercions infiniment, Philippe Cabrol, qui a présenté le film Sur la ROUTE de COMPOSTELLE, en tant que membre de Chrétiens et Cultures et animé le débat qui a suivi la projection.

Philippe Cabrol, est vice-président de Chrétiens et Cultures et co-pilote de l’équipe de programmation des films sélectionnés tous les ans, dans le cadre du Festival chrétien du cinéma.

À partir de films choisis pour leurs qualités humaines, esthétiques et éthiques, il propose un regard chrétien sur le cinéma et sur la vie. Chrétiens tournés vers le monde, nous sommes curieux d’aller à la rencontre des autres cultures et croyances… Le cinéma est une porte d’entrée pour nous laisser questionner par notre société et ceux qui la composent.

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WEBCOMPOSTELLA A 20 ANS ! 

Webcompostella est une association créée en 2001, soutenue par l’Église de France. Sa mission principale « est de faire connaitre les chemins de Saint-Jacques de Compostelle, d’apporter assistance et services aux pèlerins sur les plans culturel, artistique et spirituel ». Ses engagements et réalisations :

2000 : René De Laportalière à l’initiative de ce projet avec le soutien de Mgr Brincard, évêque du Puy, référent de l’Église de France pour les chemins de Saint Jacques. Ce sont les débuts d’internet. Pourtant, il leur semble évident que ce média allait être un excellent outil au service des pèlerins, dans les trois moments-clés de leur pèlerinage – avant, pendant et à leur retour – apportant conseils pratiques, éclairages spirituel et chrétien.

L’objectif fut de créer sur Internet une communauté regroupant futurs et anciens pèlerins, hospitaliers chrétiens de la route ainsi que les divers acteurs du Chemin.

2015 : Ouverture de l’accueil des Pèlerins francophones à Saint-Jacques de Compostelle.

2017 : Signature du partenariat entre Webcompostella et la Fédération Française des Associations des Chemins de Compostelle (FFACC).

2019 : Création d’une credencial commune Église-Associations jacquaires.

 

Serge Malbec : Coordinateur de la pastorale du chemin à Béziers 06 98 85 00 97
serge.malbec@orange.fr

Nous recommandons ces deux guides pour vous accompagner sur les chemins de St Jacques

 

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PORTE OUVERTE DU GITE BON CAMINO
Samedi 24 juillet

 

L’association des Romieux de Béziers fut créée en 2015. Elle poursuit un double but au titre d’association jacquaire pour le développement des chemins de Saint Jacques en Languedoc. D’abord, elle gère le gîte pour pèlerins Bon Camino de Béziers. Sa mission est d’accueillir à Béziers les pèlerins dans l’esprit du chemin de Saint Jacques en pratiquant le Donativo : « don qui fait naître », sans contrepartie financière mais en acceptant les dons.

Le pèlerin bénéficie d’une écoute, d’un lit confortable, d’une salle d’eau et d’une cuisine avec un minimum de nourriture, dans un appartement refait à neuf et équipé, comme à la maison. 

Ensuite elle participe, avec d’autres associations, à la reconnaissance et à la promotion du chemin de Saint Jacques entre Montpellier et Carcassonne dans l’Aude.

Sa mission est de mettre en valeur le chemin côtier lequel de Montpellier à Carcassonne, passe par Fabrègues,  Gigean, Loupian, Saint Thibéry, Béziers, Capestang, Bize Minervois, Beaufort, Rieux Minervois.  Elle participe avec les autres associations jacquaires, à la vulgarisation des connaissances sur le chemin historique de Saint Jean de Compostelle, voie du piémont pyrénéen, sur le plan religieux et culturel.

C’est dans cette démarche que l’association des Romieux de Béziers organise tous les ans  une journée « portes ouvertes » au gîte de Béziers, rue de la Tible le 24 juillet de 10h  à 18heures. A cette occasion des membres de l’association accueillent les visiteurs, pèlerins ou curieux afin de découvrir le gîte et conseiller par leur expérience les personnes désirant partir sur le chemin.

Le gîte propose aussi à ces derniers la délivrance de la crédenciale, véritable passeport du pèlerin et reçoit les dons au titre d’association  d’intérêt général  pour la valorisation des chemins de Saint Jacques André Bigot en est le président de l’association.

Pour adhérer à l’association, règlement par chèque à l’ordre de « Les Romieux de Béziers »
ou virement bancaire (IBAN: 16607 00239 48121496 263 81, BIC: CCBPFRPPPG)
Gîte de Béziers, rue de la Tible 34500 Béziers

Pour un don possibilité d’obtenir un reçu fiscal déductible des revenus imposables.

Pour être accueillant des pèlerins au «  Gîte d’étape BON CAMINO » en fin de journée.

Contacter André Bigot au 06 23 61 22 58
gite.boncamino.beziers@gmail.com

 

Depuis le 17 juin 2016, les pèlerins qui souhaitent être hébergés au gîte de Béziers sont invités à appeler le n°
07 68 77 43 31
Ils ont un hospitalier au bout du fil

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REPAS DE L’ASSOCIATION DU QUARTIER
SAINT NAZAIRE, SAINT CELSE ET SAINT JACQUES

Tous les ans le comité de quartier Saint Nazaire, Saint Celse et Saint Jacques, organise un repas festif à l’occasion de la Saint Jacques. Une bonne raison pour l’intégrer dans le programme de la semaine Jacquaire 2021 à Béziers

Photos

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MARCHE SUR LE CHEMIN DE ST JACQUES
D
ANS LA TRAVERSÉE DE BÉZIERS
Dimanche 25 juillet

 Pour mieux situer les voies Jacquaires dans le département de l’Hérault

En bleu la voie du Piémont-Pyrénéen GR 78, en vert l’itinéraire de liaison GR 78-7

 Il avait été proposé aux personnes qui le souhaitaient de marcher sur le chemin de Compostelle, en empruntant la voie du Piémont Pyrénéen, GR78, dans sa traversée du centre de Béziers et de mieux connaître l’origine de ce chemin millénaire qui fut d’abord emprunté par les pèlerins qui se rendaient à Rome, avant de le prendre dans l’autre sens pour se rendre à Saint Jacques de Compostelle.

Rendez-vous, avait été donné à 9h 30 à l’entrée de Béziers Chemin communal 12 (près de Casa).

Serge Malbec rappela l’acte fondateur du 28 janvier 2013, pour la renaissance du chemin dit des « Romieux » « ce chemin millénaire qui passait à Béziers». Ce jour-là les Pastorales du Tourisme et du Chemin de Compostelle de Béziers avaient invité tous les acteurs concernés pour réhabiliter ce chemin de pèlerinage. Le processus bien engagé et  le balisage du GR 78 sur sa totalité en cours.

 MARCHE COMMENTÉE AUX HALTES PAR MONIQUE CERLES

Monique qui a une bonne connaissance du patrimoine, de Béziers donna des informations historiques tout au long du parcours.

Route de BESSAN : ancien chemin de MONTIMAS : trou de POMAREDE (7 avril 1801- 18 novembre 1843 : guillotiné à PEZENAS). Souterrain  (1,20 m de large sur 500 m bouché aujourd’hui) jusqu’à la Chapelle de BADONES XVIème siècle guerre de religions

ROND-POINT Vincent BADIE : né en 1902 à BEZIERS -mort à MONTPELLIER EN 1989 – homme politique, résistant, maire de PAULHAN, député radical de l’Hérault avant et après la Seconde guerre mondiale , ministre 2 fois des Anciens Combattants

Avenue VOIE DOMITIENNE : grande voie de pénétration d’Est en Ouest du Rhône aux Pyrénées voie HERACLEENNE à l’époque préromaine , construite à partir de 118 av JC par le consul Cnaeus Domitius Ahenobarbus

Nouveaux quartiers zones commerciales : Avenue Pierre VERDIER : né à Sérignan en 1877 mort en 1954 pharmacien, membre de la société archéologique, conseiller municipal , maire de Béziers de 1919 à 1924 : construction de l’hôpital neuf, en remplacement de L’HOTEL-DIEU ancien hôpital situé sur l’actuelle Place de Gaulle lui-même construit sur l’ancien séminaire, inauguré en 1932

Quartiers de LA GRANGETTE et de L’IRANGET : autrefois zones rurales, construits après la 2ème guerre mondiale.

Avenue Ernest PERREAL : ( 18925-1908) médecin , fils de médecin né rue de l’Argenterie, études à Béziers puis à Montpellier, s’installe à Toulon où il lutta contre une épidémie de choléra ; profondément républicain emprisonné 6 mois lors du coup d’état de Napoléon III le 2 décembre 1851 ; dévoué, appelé le médecin des pauvres, opposé à l’empire, maire de Béziers de 1870 à 1880, conseiller général jusqu’en 1901, sénateur de l’Hérault, on lui doit la construction des Bassins réservoirs,  le Palais des Congrès construit sur l’ancienne Maison du Peuple, homme fin et lettré.

Avenue Emile CLAPAREDE : (1902- 1967 ) famille de commerçants en produits viticoles, radical-socialiste président de la Chambre de Commerce, sénateur,

 maire de Béziers 1953, 1959, 1965, président de l’APV , conseiller général, secrétaire d’état aux Affaires Etrangères, ministre de l’Information ; on lui doit des aménagements dont la Zone Industrielle  et le quartier de La Devèze

NOUVELLES ARENES : Plateau de Valras : 1897 -1901 construites à l’initiative du mécène viticulteur, né à Boujan, CASTELBON DE BEAUXHOSTES musicien, vice- consul d’Espagne, esprit fin et cultivé ,fondateur de La Lyre Biterroise et de la Sainte Cécile ; ami de Camille SAINT-SAENS qui crée à Béziers la tragédie lyrique Déjanire le 28 août 1898, fait de Béziers la Bayreux française, réunissant à Béziers les plus grands noms du théâtre et de l’opéra(trains spéciaux). Construction de pierres et briques rouges, piste de 52 m, 16000 spectateurs ;meeting de Jean JAURES le 30 avril 1905 , cantonnement du 15ème régiment des dragons en 1907, regroupement des Italiens pendant la 2ème guerre mondiale. Stade nautique Leo LAGRANGE en 1964

Quartier des SUISSES : Maison BÜLHER : famille suisse qui s’installe à Béziers, pour faire du négoce de vins et spiritueux, propriétaire de vignobles , l’avenue SAINT SAENS devient le grand axe urbain où se bâtissent de nombreux beaux hôtels particuliers, architecte CARLIER. Villa Guy ayant appartenue à la sœur de Bühler épouse MEISTER, vendue à François GUY négociant : jardins magnifiques, rose créée par Joseph GUY exportée aux USA sous le nom de LAFAYETTE et se trouve dans les jardins de la MAISON BLANCHE, sculptures de Jean MAGROU, fontaine d’INJALBERT, siège de la GestapoVilla TOSCANE : construite en 1901 par Louis AZAÏS co-fondateur de la Société des Arènes, occupée par les autorités allemandes, résidence du sous-préfet. Intersection boulevard de GENEVE : avant l’ouverture du boulevard chapelle de Mme de VILLENEUVE qui fut détruite

RUISSEAU SAINT ANTOINE

Avenue SAINT SAENS : 1898 ; borne milliaire  de Tétricus découverte à l’angle de l’avenue de la Liberté : chemin de terre jusqu’à la construction des arènes ; école RIQUET laïque autrefois école privée des Frères des Ecoles Chrétiennes ; en 1914 hôpital ; Camille SAINT SAENS : compositeur fertile créa dans les arènes de Béziers Déjanire sur un livret de Louis GALLET CASINO L’ALCAZAR, cinéma l’EXCELSIOR , maison du Peuple après la 1ère guerre mondiale : nombreux spectacles, dancing, salle d’examen, bâtiment rasé en 1965 construction du Palais des CONGRES ( municipalité Claparède)

ALLÉES PAUL RIQUET La statue de PIERRE-PAUL RIQUET, regardant vers le canal, trône au milieu des allées qui porte le nom de cet illustre personnage, né à Béziers le 29 juin 1609, d’une famille de notables et de commerçants ; son père Guillaume Riquet est notaire, procureur. Elève au collège des Jésuite (Henri IV) intègre l’administration des finances : la Gabelle ; faisant preuve d’humanité et de justice. Parcourant le territoire pour récolter cet impôt, utilisant les relations faites dans tout le Languedoc, ce qui lui en donne une bonne connaissance. Toute sa vie il a entendu parler de projets pour relier l’Atlantique à la Méditerranée. Tous furent abandonnés. C’était sans compter sur l’ingéniosité et l’entêtement de Riquet. Le 26 novembre 1662 il adresse une lettre à Colbert : tout y est dit. Modalités, faisabilité, conséquences avantageuses d’une telle réalisation ! Le ministre en parle au roi, qui donne son accord. Le 1er mars 1669 accord des Etats du Languedoc pour participer au financement. Ce n’est pas sans difficultés que le chantier avance … mais décédé le 1er octobre 1680, Riquet ne verra pas l’achèvement ni l’inauguration triomphale de son œuvre.  

PLACE DE LA CITADELLE aujourd’hui Place JEAN JAURES :  Château Neuf des TRENCAVEL  puis de Simon de MONTFORT nouveau seigneur ; rasé en 1224 par les Biterrois, couvent des DOMINICAINS, bastion de Henri Ier de MONTMORENCY  (1585) puis construction d’une Citadelle par Henri II de MONTMORENCY, gouverneur du Languedoc,  se rallie à Gaston d’Orléans frère de Louis XIII , démolie sur ordre de Richelieu, exécuté à Toulouse en 1632 ; édit de Béziers rognant les pouvoirs des états provinciaux ; Les Biterrois qui avaient suivi volontiers Montmorency durent aider à raser la Citadelle laissant intact le bastion qui fut percé d’une brèche pour laisser passer le chemin de Montpellier, la place fut agrandie et comblée par les déblais ; lors du percement du parking on a retrouvé les portes de la Citadelle ; foire annuelle de 8 jours  autorisée par le roi le lendemain de l’Ascension, halle couverte, célébration de la  prise de la Bastille 1789 fête  de la Fédération en 1790 ; foire aux bestiaux en 1876, kiosque à musique jusqu’en 1955.

RUE ETIENNE D’ORVES autrefois rue de Saussine : officier de marine, Saussine (1903-1940)a coulé avec son bâtiment après avoir attaqué une escadre anglaise sur ordre de Vichy, d’Orves( 1901- 1941) a rallié DE GAULLE ,  organisa des réseaux de renseignements , arrêté, torturé, exécuté au Mont Valérien. Avenue Alphonse MAS : (1850-1931) maire de 1888 à 1899 puis de 1901 à 1904, embellit la ville, percement de nouvelles artères , construction des halles, Caisse d’Epargne, école pratique, collège des jeunes filles, temple protestant, reconstruction d’Henri IV , prolongement de la rue de la République , de l’avenue qui porte son nom, création de la Chambre de Commerce, tramways, musée des Beaux-Arts , bibliothèque à l’Hôtel Lagarrigue, Jardins de la Plantade , usine Cordier au Moulin de Bagnols, Ruisseau de l’Emboucadou abattoirs, bourreau, Maison des Roses 1910 architecte REY art nouveau.

RUE CANTERELLE (faille entre la colline ST Nazaire et la colline Saint jacques) porte, rempart , empruntée par des personnages illustres  François 1er , Charles VII, Louis XIII, Louis XIV.

PLACE ST JACQUES lieu d’exécution et de duels, cimetière. Eglise St Jacques attestée depuis 946, vestige de l’abbaye  des AUGUSTINS du XIIème, tombe de Raymond II vicomte de Béziers, art roman et peut-être carolingien, absides billettes et oves , chevet pentagonal (Alet)  atelier de baïonnettes pendant la Révolution ; conflits entre l’évêque et l’abbé : arbitrage du Pape

PONT VIEUX passage obligatoire jusqu’en 1846 : ligne brisée XIIème siècle 246 m 17 arches voûtes biaisées piles obliques arcs de décharge, en 1763 suppression de la Porte du PONT , passage à gué puis pont en bois puis pont romain. Actuellement en cours de restauration.

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Pose du 350ème  clou par Robert Menard, maire de Béziers

 

La marche de 6 km s’est terminée au Pont Vieux pour l’officialisation de la pose du dernier des 350 clous, implantés au sol par la ville, par Monsieur Robert Ménard, Maire de Béziers.

C’est en juin 2015 que les premiers clous avaient été mis en place.

 Serge Malbec, animateur de la Pastorale d’évangélisation sur le chemin de Compostelle à Béziers, remercia le maire, rappelant qu’il avait tenu ses engagements pris en 2014 de « réhabiliter le Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle et permettre l’accueil des pèlerins et le développement de gîtes ». Une maison fut mise à la disposition et équipée par la ville, afin que l’association les Romieux de Béziers puisse recevoir au gîte « Bon Camino », dès le 17 juin 2016 les pèlerins de passage. Le soutien de la ville était renouvelé par Mr Ménard pour renforcer le rayonnement du chemin et le développement de l’accueil.   

Photos de la marche

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CONFERENCE TABLE-RONDE

 

Nous avions invité des témoins sur le chemin, coauteurs du livre : À Compostelle Hommages au chemin de Saint-Jacques : Ouvrage collectif, rédigé sous la direction de Gaële de La Brosse. À l’occasion de l’année jubilaire 2021/2022, où, plus de 500 000 pèlerins devraient arriver à Saint-Jacques-de-Compostelle, 34 personnalités ayant effectué ce pèlerinage, ou l’ayant évoqué dans une œuvre artistique (livre, film, théâtre, etc.), partagent avec enthousiasme ce que cette expérience leur a apporté. Chacun offre ici un texte inédit, s’exprimant dans le genre littéraire qui lui convient le mieux (récit, abécédaire, lettre, nouvelle, poésie, pièce de théâtre, etc.). Ces émouvants témoignages font également ressortir la manière dont ce chemin a changé leur vie.

Ce temps de témoignage et d’échange avec le public fut coanimé par Agnès Rebut membre de Webcompostella et de Jean-Pierre Phaure présentateur à la radio RCF Maguelone Hérault.

Ouverture  par Serge Malbec
au nom de la pastorale d’évangélisation sur le chemin de Compostelle à Béziers

Il rappela que depuis le 17 juillet dernier avait commencé la semaine Jacquaire 2021 organisée à Béziers au cours de laquelle des centaines de visiteurs ont découvert l’exposition sur les chemins de Saint Jacques de Compostelle qui se déclinent en trois volets : Les itinéraires Européens : Une Histoire Européenne – Un Patrimoine Mondial, la voie du Piémont-Pyrénéen dans l’Hérault et pour la partie Biterroise. Il sera possible aux retardataires jusqu’à ce soir de la découvrir.

Le film « Sur LA ROUTE de COMPOSTELLE », vendredi 23, ce film a suscité un vif intérêt comme l’a démontré le débat animé par Philippe Cabrol, de Chrétiens et cultures.

L’opération porte ouverte du gîte Bon Camino, a permis de sensibiliser à l’importance de l’accueil des pèlerins sur le chemin, dans leur diversité, comme en témoigne la satisfaction d’André Bigot, président de l’association les Romieux de Béziers et des hospitaliers présents.

La marche du chemin de Compostelle à travers la ville de ce matin  25 juillet a connu un bel engouement. De l’entrée de Béziers au niveau du débouché du chemin communal 12 jusqu’au Pont Vieux a permis à chacun de découvrir ou revoir des endroits qui ont marqué la cité depuis des millénaires jusqu’à la période contemporaine.

Le jour était bien choisi par Monsieur Robert Menard, Maire de Béziers pour officialiser la pose du dernier des 350 clous avec la coquille St Jacques emblématique du chemin implantés au sol par la ville.

Soulignons qu’il a été le premier maire à contribuer à pouvoir ouvrir depuis le 17 juin 2016 le premier gîte pèlerins entre Montpellier et Carcassonne sur la voie du Piémont Pyrénéen. D’autres ont suivi l’exemple comme à Gigean, Saint Thibéry et Beaufort,

Cette après-midi va se dérouler la conférence/table ronde avec des témoins sur le chemin, coauteurs du livre : À Compostelle Hommages au chemin de St-Jacques. Je voudrais tout d’abord excuser Gaële de la Brosse Journaliste et éditrice qui aurait bien voulu être des nôtres aujourd’hui. Excuser Céline ANAYA GAUTIER de ne pas pouvoir être présente en raison d’une chute de son fils Leandro. Dire merci Ji DAHAI, Patrick TUDORET d’avoir répondu à notre invitation. Merci également à Agnès Rebut de Webcompostella et Jean-Pierre Phaure présentateur à la radio RCF Maguelone Hérault qui coanimeront les différentes séquences.

Il saisit l’occasion, de cette semaine Jacquaire pour rappeler que c’est le 28 janvier 2013 que les Pastorales du Tourisme du chemin de Compostelle invitaient à Béziers les organismes et personnes susceptibles de participer à la renaissance du chemin « dit des Romieux » … la voie des Piémonts Pyrénéens, désormais nommé le GR 78. Ce fut l’occasion de souligner notre souci de préserver l’esprit du pèlerinage et favoriser la découverte du patrimoine religieux.

 A la suite, en mars 2013, le Conseil Général de l’Hérault confiait au Comité Départemental de la Randonnée Pédestre la mission de porter le projet du futur GR. Suivait la 1ère réunion technique, exposé des critères qualitatifs qui guident le choix de l’itinéraire et était actée la prise en considération des préconisations tenant compte des réalités patrimoniales et la spécificité de cette voie. A  noter que le GR787 entre Saint Gervais-sur-Mare et Capestang permet de relier le GR 653 -la voie d’Arles- et la voie des Piémonts. Le 5 avril 2018, le Groupe Homologation et Labellisation (GHL) donnait un avis favorable pour passer à l’étape « Projet » et in fine qu’il soit inscrit comme itinéraire culturel européen. S’il n’y avait pas eu des complications et le confinement dû à la pandémie qui ont retardé le balisage, celui-ci aurait pu être terminé dans son intégralité.  Mais selon le dicton : « Tout vient à point à qui sait attendre. »

Il remercia les témoins d’avoir fait un long déplacement pour être des nôtres aujourd’hui pour partager ce qu’ils ont vécu et échanger avec vous sur le chemin de Compostelle, UN CHEMIN PAS COMME LES AUTRES.

 

Présentation du livre
À Compostelle
Hommages au chemin de Saint-Jacques
Sous la direction de Gaële de La Brosse, édition Salvator

 

Voici la présentation qu’elle en fait de ce livre à l’occasion de cette année jubilaire 2021 (qui se prolongera jusqu’en 2022), 34 personnalités ayant effectué ce pèlerinage, ou l’ayant évoqué dans une œuvre artistique (livre, film, théâtre, etc.), y partagent avec enthousiasme ce que cette expérience leur a apporté. Chacun offre un texte inédit, s’exprimant dans le genre littéraire qui lui convient le mieux (récit, abécédaire, lettre, nouvelle, poésie, pièce de théâtre, etc.). Ces émouvants témoignages font également ressortir la manière dont ce chemin a changé leur vie. Un ouvrage qui était attendu par ceux qui ont vécu une expérience très forte ou et qui sont allés jusqu’à Santiago de Compostella.

 

Tous les pèlerins qui ne trouvent pas toujours les mots justes pour raconter leur propre expérience se retrouveront dans ces textes d’une rare densité.

En cette année jacquaire 2021, voici la présentation qu’en fait Webcompostella. Ce livre rend hommage au chemin de Saint-Jacques, avec le témoignage de personnes connues,  ou moins connues, ayant effectué le chemin ou ayant des liens avec lui. On y trouve des écrivains, des grands voyageurs, des historiens, des journalistes, des religieux, des photographes, des artistes, des entrepreneurs, un acteur, un réalisateur, un homme politique, une éditrice, un théologien, un accueillant. Encore des gens connus qui témoignent, ou encore le petit cercle des pèlerins célèbres et fort estimables ou de pèlerins anonymes qui  vivent de si belles choses. Par exemple, l’ancien recteur de la cathédrale du Puy-en-Velay propose son « évangile selon Saint-Jacques ». Mgr Emmanuel Gobilliard imagine l’apôtre parlant aux pèlerins d’aujourd’hui. « Si vous saviez à quel point je vous ressemble, vous seriez étonnés » commence Saint-Jacques…

 

Trois des 34 coauteurs avaient été invités à la semaine Jacquaire à Béziers :
Céline Anaya Gautier,  Ji Dahai et Patrick Tudoret

Cheminer pour transmettre
Céline Anaya Gautier

Sous forme de lettre, Céline Anaya Gauthier, écrit à ses deux enfants combien le chemin est le « lieu idéal pour apprendre à traverser la vie ».

Ce qui me fait le plus vibrer dans une nouvelle aventure, c’est de ne jamais connaître les couleurs, les textures, les nuances, les saveurs, les odeurs ou même les conséquences qu’auront les expériences que je m’apprête à vivre.  » C’est certainement pour cela que le métier de photographe et écrivaine m’a choisi. Dans cette lettre qu’elle a adressée à Santiago, ainsi qu’à son deuxième fils Leandro, elle explique pourquoi le chemin est le lieu idéal pour apprendre à traverser la vie… Au contact du chemin et de ses pèlerins, immergés dans la nature et au rythme de chacun de vos pas, je vous ai vus comprendre que le sacré n’était pas seulement histoire de religion, mais qu’il était présent dans chaque petite chose et chaque être qui nous entoure. Retenons ces mots qui jalonnent son témoignage : EMERVEILLEMENT, RESPECT, COMPASSION, COURAGE, CONFIANCE.

D’Orient en Occident, pèlerin de l’art
Ji Dahai (Chine)

Ji Dahai, premier artiste peintre chinois à avoir fait le chemin de Saint Jacques de Compostelle, a relaté comment celui-ci a inspiré ensuite toutes ses créations. De sa « Marche inspirante » sur le Camino, la poétesse japonaise Mazoda Mayuzumi distille quelques haïkus jacquaires.  » Voyager à pied sans dépendre de moyens de locomotion sur un chemin historique et spirituel, contempler la beauté de la nature, dialoguer entre les différentes cultures, rechercher au fond de soi-même le sens de la vie… tout cela m’a donné envie de partir.  » Ainsi, il relata  » son  » chemin de Compostelle.

 

 

 

Par monts et par vaux, ou l’odyssée de Tristan Talberg
Patrick Tudoret

Patrick Tudoret, écrivain, auteur dramatique, politiste, chroniqueur et enseignant ; l’a redit à Béziers : il n’a pas « fait » le chemin en entier. Juste des bribes. En revanche, son héros de roman qui fuyait le Nobel, Tristan Talberg, l’a parcouru du Puy-en-Velay à Saint-Jacques-de-Compostelle ; et ce faisant, il a peut-être davantage « fait » son auteur que si ce dernier l’avait effectué lui-même.  » C’est avec un Roman de l’incarnation avec l’histoire d’un écrivain sexagénaire qui prend la poudre d’escampette sur les chemins de Compostelle. » Qu’il vous entraine sur le chemin … un invitation à le rejoindre

Autant de pèlerins, autant de chemins… 

 

Pour vous procurer l’intégralité des 34 témoignages dans
À Compostelle
Hommages au chemin de Saint-Jacques
voir dans les librairies ou aux
Éditions Salvator
103, rue Notre-Dame-des-Champs. F-75006 Paris
www.editions-salvator.com, contact@editions-salvator.com

Déroulement de la conférence et de la table-ronde

Jean-Pierre Phaure, présentateur à la radio RCF Maguelone Hérault, Modérateur de la conférence/table-ronde, annonce le déroulement de l’après-midi avec les questions/réponses dans la deuxième partie.

Agnès Rebut de Webcompostella présente les intervenants et leur lien avec le chemin de Compostelle.

1er temps fort : La conférence

L’animatrice, évoqua le livre À Compostelle Hommages au chemin de Saint-Jacques Gaëlle de la Brosse Écrivain, journaliste, conférencière en a pris l’initiative. Ji Dahia Artiste-auteur, peintre-calligraphe et poète chinois et Patrick Tudoret écrivain, auteur dramatique présents sur notre plateau et présentation de leurs ouvrages :

« Un artiste chinois pèlerin de l’art sur les Chemins de Compostelle » Illustrations de Ji Dahia – (Éditions Ouest-France)

« L’homme qui fuyait le Nobel » Roman de Patrick Tudoret – (Éditions Grasset) Évocation du livre de Céline Anaya Gautier Photographe (Excusée ce jour) : « Dis Maman c’est encore loin Compostelle ? » – (Éditions Le Passeur).

Les intervenants sont invités à répondre à sa première question qui ouvre le débat : « Quel a été l’élément déclencheur qui vous a donné envie de faire le Chemin et d’en écrire un livre ?« 

S’en s’en suivent des échanges et des réponses des co-auteurs accompagnés par des passages de leur livre avec des interventions ponctuelles du journaliste Jean-Pierre Phaure de RCF radio Maguelone Héraulte sur le contenu des sujets débattus.

Après la prise de parole de Patrick Tudoret, une pause est bienvenue et mise à profit pour recueillir les questions du public.

2ème temps fort : La table-ronde

Retour à la deuxième partie de la conférence à partir des questions du public et réponses des co-auteurs.

La conférence tire à sa fin pour cette table ronde, le temps nous a manqué pour la parachever. Toutefois, j’ai ressenti une grande écoute, accompagnée d’une belle cohésion et de complicité entre les écrivains et nous.

 Remerciements et conclusion par Jean-Pierre Phaure qui partage les points qu’il a relevés pendant les exposés et les échanges :

*Le chemin c’est autant un paysage intérieur que celui du parcours vers St Jacques

* certains pèlerins privilégient la défense du sacré

*chemin étroit au milieu de grands espaces tant géographiques que spirituels

*le chemin ressemble à l’art de la calligraphie qui porte de l’importance aux petites choses autant qu’aux grandes,

*les pierres accumulées en tumulus ressemblent aux temples de l’Asie,

*puissance du pinceau équivaut celui des mots

* il est fait l’expérience de l’amour sur le chemin autant que celui de la bénévolence

*l’art est un des tin disait Malraux, on peut ajouter pour compléter la trilogie l’amour et le sacré

*grande émotion sur l’acceptation de la différence de l’autre grâce aux rencontres rapides sur un chemin étroit au milieu d’un espace immense,

* il faut apprendre à donner, recevoir et rendre,

* offrons de la gratitude à ceux accueillants et bénévoles qui œuvrent pour préserver la nature spirituelle du chemin,

* sur le chemin les jacquets recherchent ce qui fait grandir et permet de discerner qui ils sont,

*le chemin permet également de découvrir le patrimoine culturel et spirituel de l’Europe, c’est un chemin d’espérance pour fixer les racines communes de toute l’Europe,

* gratitude envers St Jacques également qui a ouvert une voie de spiritualité haute pour le monde entier.

La dédicace des livres par les auteurs s’est poursuivie

 

 Intervention de Jean-Louis Arraou
Délégué diocésain à la pastorale du Chemin
Président de l’ Association présence sur le Chemin de Compostelle.

 

Jean-Louis expose son vécu de Délégué Diocésain et de Président, ayant succédé  à Serge Malbec.

En préambule il fait part de son ébahissement devant cette semaine jacquaire à Béziers, et de ce qu’il a pu partager ce samedi 24 au soir (repas, karaoké, ambiance de quartier) et ce dimanche 25 juillet (circuit historique de 6 km, discussion avec de nouvelles connaissances, élargissement de son réseau de relations). Il adresse tous ses remerciements et sa reconnaissance aux organisateurs et aux petites mains.

 

1) Bilan de l’année – Association présence sur le Chemin de Compostelle.

L’année a connu une déstabilisation du bureau de l’association qui de 4 membres est passé à 2

  • Jean-Pierre Martin, le secrétaire,  a terminé son pèlerinage terrestre en l’espace de quelques mois.
  • Didier Gigord , secrétaire adjoint , soigne avec courage son cancer de la moelle.
  • La trésorière Joëlle Darocha occupée par sa vie active
  • Il a donc fallu que le Président assure le travail de secrétariat et plus particulièrement la mise à jour des deux livrets de le Voie du Piémont Pyrénéen GR78 et de la Voie d’Arles Tolosana
  • Le tout compliqué par le contexte sanitaire que nous avons tous connu depuis mars 2020.
  • Ce fut une expérience difficile,  mais enrichissante. « Fluctuat nec mergitur » (« Il est battu par les flots, mais ne sombre pas »). Le Seigneur était à bord. Confiance !

Nous voilà prêts pour d’autres aventures, fort d’une petite expérience et d’échanges fructueux.

2) Église Saint Roch à  Montpellier.

Par décret de Monseigneur Carré archevêque de Montpellier, l’ Église Saint Roch à Montpellier a été promulguée Sanctuaire au cours d’une cérémonie, présidée le 16 aout 2020 par Monseigneur Le Guellec, évêque auxiliaire . C’est l’occasion pour nous de souligner  une nouvelle étape marquante de la voie d’Arles , et le départ de la voie du Piémont vers Béziers et Capestang. En effet en plus de sa halte-accueil de St Roch, Montpellier offre son sanctuaire St Roch de plus en plus connu des montpelliérains de par les manifestations qui s’y déroulent,  et l’accueil des pèlerins.

3) Promouvoir la pérégrination chrétienne du Chemin

Le succès du Chemin de Compostelle va grandissant . Notre préoccupation est de lui conserver son caractère historique de pèlerinage chrétien, face à l’approche touristique et commerciale qui se fait jour. La question n’est pas au niveau de la demande croissante des pèlerins, mais de l’offre des haltes accueil . Notre offre des haltes-accueil se limite autour de trois propositions :

  • informations sur le patrimoine religieux local, les célébrations liturgiques, la rencontre d’un prêtre, le partage avec d’autres pèlerins,
  • hébergement confortable, simple et sobre, reconstituant pour le corps (douche, repas, coucher), ressourçant pour l’esprit.
  • tarif pèlerin : le tarif pèlerin inclus le donativo (libre participation aux frais) , mais aussi un tarif raisonnable qui permette à chaque pèlerin de poursuivre son chemin sans connaître de difficulté financière, tout en rétribuant l’accueillant par une plus-value qui compense la moins-value d’un pèlerin moins fortuné. Tout cela doit se discuter sans esprit mercantile, et en toute simplicité.

4) Soutenir l’offre de halte-accueil.

Il n’y a pas de problème du côté de la demande de halte-accueil : le nombre de pèlerins augmente, ce qui traduit une quête de sens à notre vie devenue  trop matérialiste.

Malheureusement l’offre de halte-accueil risque de diminuer pour laisser place au secteur touristique et commercial. Notre souci des plus humbles et des plus modestes doit nous conduire à encourager l’offre de haltes-accueils confortables, simples, et sobres , respectueuses de la personne humaine dans sa globalité corporelle et spirituelle. Cela passe par le bénévolat et par l’engagement des collectivités territoriales qui disposent de locaux facilement aménageables et porteurs de renommée pour le pays traversé.

 

Ulteia – Suseia (plus loin plus haut)
L’idéal est fait de dépassement de  soi avec la grâce de Dieu

 

Jean-Louis Arraou
Délégué diocésain de la Pastorale d’évangélisation sur le chemin de Compostelle
07 82 48 02 79 jl.arraou@gmail.com

Président de l’association Présence sur le chemin de Compostelle
04 67 59 45 28 presencechemincompostelle34@gmail.com

Cette année, l’édition du Puy est disponible uniquement en format numérique,
pour la voie d’Arles, c’est une version 2020 qui sera envoyée jusqu’à épuisement des stocks.

La voie du Piémont-Pyrénéen l’édition papier 2021 est disponible
L’édition du chemin d’Arles est disponible en format numérique

Notre contribution pour la mise à jour de deux guides

Intervention du P. Thierry Febvre, prêtre accompagnateur

Au terme de cette semaine jacquaire de Béziers, que la pandémie n’aura quand même pas pu empêcher, il reste un sentiment profond de gratitude.

Gratitude envers cette vie qui nous est donnée, mais que notre société s’échine à surcharger, à disloquer, à épuiser, mais que nous retrouvons en plénitude lorsque nous prenons le chemin.

Gratitude envers tous celles et ceux qui se déploient, tout au long des différentes routes, pour renseigner, accueillir, restaurer, héberger les pèlerins. Initiatives individuelles, associatives et aussi de collectivités locales, soucieuses de permettre une découverte en profondeur de leur patrimoine naturel ou architectural.

Gratitude aussi envers tous ceux qui œuvrent pour préserver et développer la nature spirituelle du chemin de Compostelle.

Certes, plus des deux tiers des marcheurs ne sont ni croyants ni pratiquants. Mais beaucoup d’entre eux sont secrètement à la recherche de quelque chose qui les rende meilleurs et les enrichisse, de quelque chose qui les unisse, qui les fasse grandir en prenant du recul. Car le chemin est à la fois décapant et revigorant :

. abandon de son confort habituel,

. oubli de ses obligations quotidiennes,

. effort soutenu de la marche,

. rencontres souvent imprévues et toujours enrichissantes,

. découverte du patrimoine culturel et spirituel de l’Europe

. contact prolongé avec la nature, et j’en passe…

Tout cela peut les aider à trouver « la raison et le but de l’existence ».

En outre, le pèlerinage de Compostelle constitue une expérience privilégiée pour découvrir les racines communes de l’Europe.

Le Chemin de Saint-Jacques n’est-il pas la colonne vertébrale de l’histoire européenne ? Il peut contribuer à l’unité entre les peuples.

Gratitude enfin, envers le Créateur, à l’origine de tout ce dont nous venons de parler, et de son zélé apôtre, St Jacques, « le Fils du Tonnerre » comme l’appelle l’Évangile, artisan involontaire, mais ô combien efficace, de ce cheminement inouï des âmes vers le champ des étoiles.

Certains auront découvert, grâce à l’accueil et la charité des hospitaliers et des hôtes de rencontre, que l’Église est une famille, et un engagement en faveur de la fraternité et de la paix.

J’emprunte à l’un des auteurs de la 5éme lettre commune d’Europa Compostella publiée aujourd’hui, une pensée du Pape Léon XIII, qui conforte le vrai sens du Chemin pour tous les Européens :  « À qui veut régénérer une société quelconque en décadence (chacun interprétera), on prescrit avec raison de la ramener à ses origines. »

Le Chemin de Saint-Jacques contribue sans aucun doute à nous ramener à l’essentiel !

Merci à tous les organisateurs de ce temps fort.  Et merci au Seigneur, qui est le sens de notre vie.

Merci se dit eucharistie en grec, c’est pourquoi je vous invite au grand merci qui va suivre, en cette église qui porte son nom, pour célébrer saint Jacques le Majeur !

P. Thierry FEBVRE +

Photos de la conférence-table ronde

Nous remercions chaleureusement Claire Duluc, bénévole à RCF qui a filmé les interventions.

 

RETROUVEZ LES  INTERVENTIONS
DE LA CONFERENCE ET DE LA TABLE RONDE

Vous pouvez les écouter en allant sur le site :
https://beziers.catholique.fr/2021/07/27/videos-de-la-table-conference-table-ronde-du-25-juillet/

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La semaine Jacquaire s’est conclue par une messe solennelle de la Saint Jacques, célébrée par le Père Thierry Febvre, prêtre accompagnateur de la pastorale, animée par, Isabelle Lange, accompagnée par l’organiste Jean-Bernard Lefebvre.

Bénédiction de la statue de Saint Jacques de Compostelle en pèlerin, XVIIIème siècle en bois et stuc peint, métal, provenant de la collection des Musées de la Ville de Béziers. Suivie du verre de l’amitié, servi dans le jardin derrière l’église, offert par la municipalité.

 Nous remercions les photographes : Hugues Magne, Gérard Sandra, Alain Tomas, Claire Duluc et Jacques Biau, qui ont permis d’avoir un souvenir en images des temps forts de cette semaine Jacquaire.

Remerciements à tous les soutiens et partenaires : Les bénévoles de la Pastorale du Chemin de Saint Jacques de Compostelle et du Tourisme à Béziers, de l’association « Les Romieux de Béziers », du comité de quartier St Nazaire St Celse & St Jacques, des Amis de Saint Aphrodise, du comité de quartier du Faubourg, des paroisses de Béziers, la ville de Béziers, le conseil départemental de l’Hérault, l’Agence des chemins de Compostelle, les Amis des chemins de Saint Jacques en Occitanie, Robert Cervera, Monciné-Béziers, Chrétiens et Cultures, RCF Maguelone Hérault, Midi Libre, Le Petit Journal, tous les annonceurs qui ont relayé l’information, les éditions Salvator et Gaële de La Brosse en particulier.

 

 

RETROUVEZ TOUTES LES INFORMATIONS SUR LE CHEMIN DE COMPOSTELLE
sur le site de la paroisse https://beziers.catholique.fr/

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Contact pour la pastorale d’évangélisation sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle à Béziers
Serge Malbec 06 98 85 00 97 serge.malbec@orange.fr 

 

S  A  I  N  T    J  A  C  Q  U  E  S
Neuvaine année Jacquaire 2021

 Ô Saint Jacques,

Toi qui as mis tes pas dans ceux du Christ
Apprends-nous à devenir toujours mieux ceux qu’Il souhaite que nous devenions.

« L’Eternel a de la bonté, pour qui espère en lui, pour l’âme qui le cherche. »

Lamentations de Jérémie 3,25.

Toi qui t’es rendu aux extrémités de la terre par passion de la Bonne Nouvelle
Rends nous attentifs à tous les désorientés de la vie.

« L’homme est d’abord un frère ou une sœur,
Avant d’être un étranger, un concurrent ou un ennemi. »

Charles de Foucauld

 Toi qui as évangélisé sans grand succès immédiat apparent, mais qui a emmené des millions de pèlerins à ta suite,
Donne-nous confiance pour semer sans attendre de retour.

« C’est en donnant que nous recevons. »

Saint François d’Assise

 Toi qui as œuvré aux côtés de Theodore et Athanase, tes premiers disciples,
Fais que nous soyons conscients de l’œuvre de l’Esprit en ceux que nous rencontrons.

« Être amoureux du monde, aimer les êtres humains comme soi-même, c’est une immense paix. »

Michaël Lonsdale

 Toi vers qui marchent tant d’hommes et de femmes qui méditent sur le sens de leur vie,
Permet que nous soyons toujours prêts à rendre compte de l’Espérance qui est en nous, mais avec modestie et respect.

Toi qui as fait tiennes ces terres de Galice,
Rends nous sensibles aux implications concrètes de l’enracinement de l’Évangile dans le quotidien des vies de notre temps.

« L’espérance c’est croire que la vie a un sens. »

Abbé Pierre

Toi qui es revenu vers le martyr de Jérusalem,
Donne-nous le courage, la force et l’imagination pour témoigner avec les mots de notre temps de la joie de la rencontre avec le Christ.

« Viens, montre-Toi à moi, je Te verrai, Toi la Joie de mon cœur. »

       Saint Augustin

Ainsi, portant notre prière dans les bras de Marie qui la présentera à son Fils, l’Esprit
œuvrera toujours plus en réponse à la soif des hommes, Lui qui nous a choisis, « Serviteurs inutiles » (Luc 17, 10), pour continuer le Chemin qu’Il nous ouvre.

« Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. »

     Matthieu 28,20

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