La paix que Dieu seul peut donner : Shalom. 

Depuis un mois, nous prions intensément pour la paix. La paix pour l’Ukraine et pour son peuple, la paix pour le monde. La paix que Dieu seul peut donner : Shalom. 


Cette paix est plus qu’une absence de la guerre et plus qu’un compromis. Elle est justice rendue et restauration des dommages, guérison du cœur et des relations, un nouvel engagement en faveur de l’autre. Plénitude et perfection dans l’amour.


C’est une telle paix que nous demandons à Dieu. Mais lui, en même temps, nous demande d’œuvrer pour sa paix, d’en être des artisans. De la créer, comme lui, à partir de rien ou plutôt de ce tohu-bohu que nous trouvons sous nos mains. Un travail que le Fils a achevé, mais non sans s’en faire percer les mains. Ceux qui se mettront au chantier à sa suite, mériteront le nom de fils à leur tour.

“Nous sommes appelés non seulement à prier pour la paix, mais à être prêts à activement nous lever en prophètes et à condamner l’injustice, à créer la paix même au prix de nos vies.  […] Le sacrifice et la prière pendant la liturgie, si nous ne sommes pas nous-mêmes prêts à un acte de sacrifice, conduisent à la condamnation […] Nous avertissons ceux qui prient pour la paix mais sont incapables de créer activement la paix par peur ou par manque de foi.”


Désirant la paix, je ne peux que prendre à mon compte ces lignes adressés par les théologiens orthodoxes à leur frère Cyrille, et les ajouter, en tremblant, à mon examen de conscience de Carême.

Quelle paix suis-je appelé à créer autour de moi aujourd’hui, aussi cher que ça puisse me coûter ? 


Nicolas, prêtre