Dans ses lettres Saint Paul ne s’adresse pas à « l’Église de Corinthe » (ou des corinthiens) mais à « l’Église de Dieu qui est Corinthe ». L’Église n’est pas l’addition des églises locales mais chaque église locale, autour de son évêque et en communion avec les autres, est l’Église de Dieu.
Comment l’évêque est-il choisi ? Il est d’abord élu « a clero et populo » (par le clergé et le peuple) mais les modalités sont difficiles quand les Églises locales deviennent nombreuses. Au moyen âge les chanoines des cathédrales choisissent leur l’évêque mais bientôt les rois veulent s’accaparent cette fonction que les papes vont progressivement s’approprier. C’est bien le cas aujourd’hui, l’évêque de Rome, le pape, nomme tous les évêques après une discrète consultation des évêques et de quelques prêtres et laïcs. Attention cependant, ce qui fait l’évêque, ce n’est pas son élection mais son ordination par l’imposition des mains d’au moins trois évêques des églises voisines. Il reçoit le dernier degré du sacrement de l’ordre qui en comporte trois (diacre, prêtre, évêque) et entre dans la lignée des successeurs des apôtres pour veiller à la fidélité et à l’unité de l’Église.
Mgr Turini est déjà ordonné évêque. Pour devenir évêque de Montpellier il reste encore une étape, son installation par le nonce et sa réception par le peuple de Dieu. C’est ce que nous vivrons dimanche en la Cathédrale de Montpellier. A partir de lundi, à chaque messe, nous prierons pour « notre évêque Norbert », son nom de baptême.
P.Bernard Boissezon.