L’Évangile de ce dimanche relate l’ultime conversation de Jésus, avant sa mort, avec les deux larrons.
L’un défie Jésus de se sauver si « il est le Roi des juifs ».
À l’autre, qui exprime sa foi dans Sa Royauté divine, le Christ promet le salut au-delà de la mort.
Sans le savoir, sans s’en douter, ces deux brigands nous orientent vers l’essentiel du mystère de la souffrance et de la mort de Jésus : il ne veut pas se sauver de la croix, parce qu’en assumant le mal et la mort humaine, il veut attester de la réalité de son amour pour les hommes, amour qu’il partage avec le Père.
Car c’est l’amour qui est force de salut, et non la souffrance par elle-même.
Nous tenons là, face à Jésus souffrant, une lumière qui éclaire notre propre chemin de vie et celui de tous ceux que nous aimons.
Le Christ nous invite à faire de l’Amour la force de notre quotidien. C’est l’amour qui doit rester présent dans le réel de nos existences, face aux épreuves, notre Croix.
Cet échange autour de la royauté terrestre ou divine de Jésus, m’interroge : qui est Jésus pour moi ?
Celui qui est dans la toute-puissance face au mal sur la terre ?
Ou plutôt dans l’infini de l’amour, cet Amour qui vient nous relever ? Et qui est présent à nos côtés pour nous aider à traverser ce qui nous enferme.
N’a-t-il pas promis la vie éternelle à ce “suspendu” auprès de lui ?
Que cette semaine nous nous appliquions à croire que si le Christ a accepté de traverser le mal et la mort, c’est par amour pour les hommes.
L’Amour qui nous sauve.
Mme Dominique BREMOND
membre de l’EAP