Dans l’évangile de ce dimanche, Jésus dit : Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait (Mt 5, 48). Le mot parfait en grec téleiós signifie amené à sa fin, fini, accompli, mûr. On n’est pas mûr tant qu’on n’est pas comme Dieu, de plus, comme Dieu le Père. C’est parce que déjà, dans la vie biologique, être mûr signifie atteindre son plein développement en parlant d’un fruit ou d’une graine. C’est ainsi qu’un homme devient mûr biologiquement comme il devient père des enfants. Et par analogie dans la vie spirituelle c’est pareil, celui qui devient père devient mûr, adulte, accompli.
Jésus dit : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux. Dieu est le Père de tous. C’est un vrai père qui aime tous ses enfants et plus particulièrement ceux qui ont des problèmes, qui se sont perdus et qui – pour cette raison – ont davantage besoin de son aide. Dieu fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes (Mt 5, 45). Autrement dit, Dieu est un père qui aime ses enfants, tous ses enfants, bons et méchants, justes et injustes.
Être dans la maison du Père signifie être mûr comme Dieu le Père. On ne peut pas entrer dans sa maison sans être comme lui parce que sa maison n’est pas un bâtiment, mais c’est lui-même. Si nous n’aimons pas comme lui nous ne sommes pas encore comme lui. Il nous faut grandir. Nous aimons, nous croyons, nous espérons, mais dans notre amour, notre foi, notre espérance il y a toujours un manque. C’est pour cela qu’il nous faut prier comme ce père (sic !) d’un fils possédé : Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! (Mc 9, 24)
P.Paczos