Le 29 avril, l’Église fête sainte Catherine de Sienne.
Parmi les nombreux écrits qu’elle a laissés, il est une citation d’elle qui peut tous nous interpeller :
“Si vous devenez ce que vous êtes, vous mettrez le feu au monde entier”.
Catherine Benincasa, née à Sienne en 1347, est devenue ce qu’elle était : une sainte et l’épouse mystique du Christ … En effet, cette femme laïque, entrée dans le Tiers Ordre dominicain à l’âge de 16 ans, a eu toute sa vie des visions et des grâces mystiques. Dans une de ces extases, elle reçoit un anneau du Christ qui lui dit : « Moi, ton créateur et sauveur, je t’épouse dans la foi, que tu conserveras toujours pure jusqu’à ce que tu célèbres avec moi tes noces éternelles »
Et durant sa vie, elle a mis le feu :
– dans l’Église – elle a été déclarée docteur de l’Eglise en 1970 par Paul VI – notamment grâce à sa forte influence sur l’histoire de la papauté et sur la réforme de l’Eglise
– et en Europe – elle a été nommée co-patronne de l’Europe en 1999 par saint Jean Paul II – en œuvrant pour la paix à une époque agitée par des conflits.
Et peut-être va-t-elle aussi le mettre dans nos vies ?
Car sainte Catherine encourage à développer une vie intérieure, en vue de mieux se connaître, pour mieux connaître Dieu et ainsi pouvoir véritablement agir avec amour dans le monde. « Contemplant en elle-même l’effet de l’amour infini et voyant l’image qu’est la créature, elle trouve Dieu en son image. Cet amour que Dieu lui porte, elle le voit s’étendre à toute créature, et cela la force aussitôt à aimer le prochain comme soi-même, puisque Dieu l’aime souverainement. » (sainte Catherine)
Comme sainte Catherine nous y invite, prenons le temps de l’intériorité, d’aller à la rencontre de nous-même et de Dieu qui y demeure et nous y attend. Par sa lumière, découvrons qui nous sommes et comment nous pouvons alors rayonner autour de nous en faisant sa volonté !
crédit photo : cathopic
« Toi, éternelle Trinité, Tu es comme un océan profond : plus j’y cherche et plus je Te trouve ; plus je trouve et plus je Te cherche.
Tu rassasies insatiablement notre âme car, dans Ton abîme, Tu rassasies l’âme de telle sorte qu’elle demeure indigente et affamée, parce qu’elle continue à souhaiter et à désirer Te voir dans ta Lumière (Ps 35,10), ô Lumière, éternelle Trinité …
J’ai goûté et j’ai vu avec la lumière de mon intelligence et dans ta Lumière, éternelle Trinité, à la fois l’immensité de Ton abîme et la beauté de Ta créature. Alors, j’ai vu qu’en me revêtant de Toi, je deviendrais Ton image (Gn 1,27), parce que Tu me donnes, Père éternel, quelque chose de ta Puissance et de ta Sagesse.
Cette Sagesse est l’attribut de ton Fils unique. Quant au Saint Esprit, qui procède de Toi, Père, et de ton Fils, Il m’a donné la volonté qui me rend capable d’aimer. Car Toi, éternelle Trinité, Tu es le Créateur, et moi la créature ; aussi ai-je connu, éclairée par Toi, dans la nouvelle création que Tu as faite de moi par le sang de ton Fils unique, que Tu as été saisie d’amour pour la beauté de ta créature.
Amen. »
Alice Ollivier pour Hozana.org