

Bénédiction des icônes de la chapelle des chrétiens d’Orient
Dimanche 25 mai 2025 à 15h
Document explicatif
Le projet
À l’occasion de la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris et ordinaire des catholiques orientaux de France, a souhaité qu’une chapelle soit dédiée aux chrétiens d’Orient, témoignant ainsi des liens profonds qui nous unissent. Au coeur de la cathédrale de Paris, cette chapelle viendra rappeler aux pèlerins du monde entier que leurs racines spirituelles se trouvent en Orient. Conçue comme un témoignage de la richesse et de la diversité des Églises orientales, la chapelle accueillera des icônes spécialement créées pour l’occasion par des iconographes français et orientaux.
Notre-Dame de Paris a confié à L’Oeuvre d’Orient la conduite des études préliminaires des projets des artistes, leur sélection et le suivi de leur réalisation.
Le lien étroit entre Notre-Dame de Paris et les Églises orientales s’est renforcé depuis l’incendie de 2019. Lors de la première messe célébrée après ce tragique événement, Mgr Gollnisch a remis à l’archevêque de Paris une croix de la part de l’archevêque maronite d’Alep, Mgr Tobji, en signe d’amitié. Cette croix avait été taillée dans une pierre soutenant l’ancienne charpente de la cathédrale effondrée en août 2012 suite à des tirs d’obus. Elle sera mise à l’honneur dans cette chapelle. Alors que l’actualité demeure marquée par des conflits et des défis, la chapelle de Notre-Dame sera un lieu de prière qui renforcera l’amitié durable unissant les chrétiens de France et nos frères chrétiens d’Orient.
Les icônes
Les icônes, véritables « fenêtres ouvertes sur l’éternité », incarnent la profondeur spirituelle et culturelle des Églises d’Orient et la diversité de leurs traditions. Dans la chapelle des chrétiens d’Orient, chaque icône représentera un saint fondateur traditionnellement associé à un berceau historique des Églises orientales.
Les sièges patriarcaux d’abord, qui ont vu naître les toutes premières communautés chrétiennes : saint Marc pour Alexandrie, saint André pour Constantinople, saint Jacques pour Jérusalem, saint Ignace d’Antioche pour Antioche et saints Addaï et Mari pour Séleucie-Ctésiphon. Ces villes ont une forte valeur symbolique pour les Églises d’Orient, qui y rattachent encore aujourd’hui les sièges de leurs patriarches.
Plus loin, des Églises naissent en Arménie, en Éthiopie et en Inde. Nous arrivons ainsi à huit berceaux historiques, huit icônes et saints fondateurs, comme autant de rencontres avec l’Orient. Côte à côtes, elles soulignent la diversité qui fait la richesse de l’Église et l’unité à laquelle elle aspire dans sa rencontre avec Dieu.
Depuis l’Antiquité, les Églises orientales évoluent dans un monde d’images ; les icônes sont devenues l’expression privilégiée de leur spiritualité. Appuyé sur une théologie de l’image établie après la querelle iconoclaste lors du septième concile œcuménique (787), l’art de l’icône a irrigué l’Orient, traversant les siècles et les frontières. Une unité profonde régi cette peinture sacrée, fenêtre ouverte sur l’Invisible. Peindre une icône est un équilibre subtil entre le respect de règles plus que millénaires et l’expression personnelle dans la réalisation du modèle. Le travail de l’iconographe est une prière : il doit se laisser guider par l’Esprit pour que le Divin se révèle et s’incarne dans l’icône. Les icônes ne sont donc pas de simples reproductions mais des expressions vivantes de la foi, ancrées dans des cultures particulières.
Ainsi, les icônes se distinguent par des signes particuliers : une manière de représenter les traits des visages, de travailler l’or, les ornementations et les bordures, l’habillement, la palette de couleurs, etc. Les inscriptions surtout : l’arabe, le syriaque, le copte, le guèze, se retrouvent aux côtés du grec, témoignant de l’univers plurilingue oriental.
Huit iconographes ont travaillé sur le projet, catholiques et orthodoxes, Français et Orientaux. Tous ont reçu la même planche, taillée par un ébéniste français, M.Charles-Emmanuel Guise (également présent), dans le même tilleul. Un autre symbole des mêmes racines qui unissent les Églises orientales.
– Nimat Badaoui, à Alep, a peint saint Ignace d’Antioche
– Nayirie Keutéklian à Beyrouth, a peint saint Jacques
– Chahé Kazandjian, arménien français, a peint saint Grégoire l’Illuminateur.
– Isabelle Doucas, à Paris, a peint saint André
– Marie-Cécile Froment, à Paris a peint saint Thomas
– Anne Nicolas, à Paris, a peint saint Frumence.
– Véronique Vié, à Paris, a peint saint Marc.
– Le père Jean-Baptiste Garrigou, dans le Vercors, a peint saints Addaï et Mari.
Tous sont présents en ce jour, excepté M.Badaoui.
Pour ce projet d’icônes, L’Oeuvre d’Orient a été conseillée en particulier par Raphaëlle Ziadé, conservatrice des arts byzantins au Petit Palais et spécialiste du christianisme oriental.
La bénédiction
Les 8 icônes seront bénies le 25 mai 2025, lors de la messe annuelle de l’OEuvre d’Orient à Notre-Dame de Paris. Elles seront bénies par Mgr Laurent Ulrich, l’archevêque de Paris et ordinaire des catholiques orientaux. Le rituel de bénédiction, inspiré du rituel byzantin, consacre solennellement les icônes pour la prière des fidèles. Il se déroulera ainsi :
– Entrée en procession des icônes. Chacune est portée par deux religieux d’Églises orientales différentes, qui se retrouvent dans le lieu représenté par le saint.
– Les icônes sont posées sur des chevalets devant l’autel.
– Mot d’accueil.
– Le rituel de la bénédiction commence, présidé par Mgr Laurent Ulrich. Elle se compose de prières rituelles, de l’encensement puis de l’onction du saint-chrême, appliquée sur chaque icône, en forme de croix sur 4 points.
– La bénédiction se clôt sur le chant de la litanie des saints orientaux, chantée par le chœur d’Orient, qui reprend les saints représentés sur les icônes et des saints orientaux connus et importants dans les diverses Églises catholiques orientales.
Le tout durera environ 20 minutes.
La célébration chaldéenne, présidée par S.B. Sako, commence immédiatement après. A l’issue de la célébration, les icônes seront portées en procession de sortie.
Les icônes seront installées le mercredi 28 mai, après la messe de 8h. Elles prendront place dans l’ancienne chapelle saint-Georges, à droite de la chapelle axiale où est exposée la couronne d’épines. La chapelle prendra le nom de « Chapelle saint-Georges et des chrétiens d’Orient. »
Après cette inauguration, la chapelle sera alors ouverte à tous, comme lieu de prière et de communion pour tous les chrétiens.
Plus de détails ici : Une chapelle dédiée aux chrétiens d’Orient dans la cathédrale Notre-Dame de Paris -Oeuvre d’Orient – au service des chrétiens d’Orient
Contact pour informations complémentaires :
Marielle Fontanilles
Chargée de culture à L’Oeuvre d’Orient
mfontanilles@oeuvre-orient.fr
07.82.70.98.60


Saint Ignace d’Antioche
Saint Marc
Saint Grégoire l’Illuminateur
Saints Addaï et Mari (photo de l’icône non terminée)


Saint Jacques
Saint André (photo de l’icône non terminée)
Saint Frumence (photo non terminée)
Saint Thomas