Le Samedi Saint, en commençant à fêter la résurrection de Jésus nous préparons un feu, nous allumons le cierge pascal, nous entrons dans l’église avec ce cierge et nous multiplions cette flamme. Le célébrant chante trois fois
« lumière du Christ »
puis, on prie en chantant :
« Permets que ce cierge pascal, consacré à ton nom, brûle sans déclin dans cette nuit. Qu’il soit agréable à tes yeux, et joigne sa clarté à celle des étoiles. Qu’il brûle encore quand se lèvera l’astre du matin, celui qui ne connaît pas de couchant, le Christ, ton Fils ressuscité, revenu des enfers, répandant sur les humains sa lumière et sa paix»
Nous fêtons donc la résurrection de Jésus en tant que lumière qui brille dans les ténèbres et qui les dissipe. Cette lumière, dont l’étoile de Bethléem indiquait la naissance, a brillé parmi nous avec une clarté croissante; les ténèbres du Golgotha n’ont pu l’éteindre. Elle reparaît maintenant parmi nous. La résurrection physique de Jésus serait pour nous sans valeur si la lumière divine ne resplendissait pas en même temps au-dedans de nos cœurs.
Parce que nous avons pris la résurrection de Jésus comme notre propre lumière, ce n’est pas pour nous un simple fait que nous constatons grâce à notre foi. C’est l’apparition d’un soleil intérieur qui éclaire les événements de notre vie. Il donne un sens nouveau à tout. Il constitue un ordre nouveau des choses et une nouvelle hiérarchie. Si le Christ est vraiment ressuscité rien ne peut plus être comme avant.
P. Christophe Paczos