Le jour de l’Ascension les disciples sont là, à regarder le ciel vers où Jésus semble être parti.
C’est la dernière fois qu’ils le voient, ils l’ont enfin compris, et leurs cœurs sont partagés : aller avec lui ou bien rester et mettre en œuvre la mission reçue.
Un peu comme Paul, quelques années plus tard, ils auraient pu dire :
« Je suis pris dans ce dilemme : j’ai le désir de m’en aller et d’être avec le Christ, et c’est de beaucoup préférable, mais demeurer ici-bas est plus nécessaire à cause de vous. » (Ph 1,23-24).
Ils ont presque oublié la parole de Jésus :
« Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps. » (Mt 28,20).
Et nous, qu’aurions-nous fait ? Serions-nous partagés entre le ciel et la terre ? De nos jours, notre désir d’être unis à Jésus-Christ « en direct », sans médiations, semble assez faible. Nous aimons bien la vie et nous sommes convaincus de l’importance de notre mission.
Nous sommes un peu comme l’enfant dans le ventre de sa mère. Tout est prêt pour la vie dehors, mais, qu’est-ce qu’on est bien dedans !
Nous oublions souvent que le sommet de notre vie chrétienne c’est d’être en communion avec Dieu qui nous aime.
P. Xavier