Une rentrée pleine d’allant avec saint Matthieu !

Le 21 septembre, nous fêtons saint Matthieu, apôtre et évangéliste.

Matthieu, avant de répondre à l’appel de Jésus, est Lévy, collecteur d’impôts pour les romains. Il quitte son confort, sa vie bien organisée pour vivre l’aventure du Christ et annoncer la Bonne Nouvelle.
Matthieu accueille ce qui s’offre à lui et se met en chemin avec audace et confiance.
Alors commencer une nouvelle année, avec ses challenges et ses défis, avec saint Matthieu ne peut être que de bon augure !


Image par Sasin Tipchai de Pixabay

Voici 4 beaux passages de l’évangile de Matthieu pour booster notre rentrée, en prenant conscience :

  • Que Jésus est venu nous sauver, nous guérir, nous libérer de toutes nos chaînes
    “Et voici qu’un lépreux s’approcha, se prosterna devant lui et dit : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. » Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » Et aussitôt il fut purifié de sa lèpre.” (Matthieu 8, 2-3)

 

  • Que le Père a mis en chacun de nous des talents qu’il nous invite à faire fructifier, à la mesure de ce qui nous a été donné
    “ Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi et dit : “Seigneur, tu m’as confié deux talents ; voilà, j’en ai gagné deux autres.” Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.” (Matthieu 25, 22-23)

 

  • Que le Seigneur a besoin de nous pour son Royaume
    “ Jésus leur dit : « Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. » Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.” (Matthieu 4,19-20)

 

  • Qu’en acceptant de suivre Jésus, nous pouvons avancer sans crainte
    “ Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît. Ne vous faites pas de souci pour demain : demain aura souci de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine”. (Matthieu 6, 33-34)

Bonne rentrée !

Résumé des 3 jours Jacquaires à Béziers…

… sur la voie du Piémont-Pyrénéen, les 25, 26 et 27 juillet 2022

 

Le Pape François a prorogé l’année Jacquaire d’un an en raison de la pandémie en 2021

 

Rappelons que, dès les premiers siècles de notre ère, les pèlerins allaient à Jérusalem ainsi qu’à Rome en passant par Béziers.

Puis c’est au 11ème siècle que le pèlerinage à Compostelle supplante véritablement celui de Rome, comme en témoignent plusieurs documents, pour se rendre à Saint Jacques de Compostelle par Montpellier.

En 1495, a été édité, en allemand gothique et en vers, pour la première fois à Strasbourg, le récit du pèlerinage à Compostelle de Hermann Künig von Vach, en passant par Béziers, « où tu trouveras un joli pont »

Un autre document écrit au 14ème s. début du 15ème s., en provençal, détenu à la bibliothèque Inguimbertine de Carpentras, indique l’itinéraire suivi par un pèlerin depuis Avignon pour se rendre à Saint Jacques de Compostelle par Gigean, Loupian, Saint Thibéry et Béziers, etc.

Le département de l’Hérault a la particularité d’avoir le chemin de Compostelle qui passe par  la vallée de l’Hérault le GR653 en cheminant entre garrigues et forêts vers Saint Guilhem le désert par la voie d’Arles/Tolosana et par la plaine de l’Hérault, la voie du Piémont-Pyrénéen GR78 vers Saint Thibéry, Béziers et au-delà, rejoints par l’itinéraire de liaison de l’abbaye de Foncaude.

Pour plus de détails, aller directement sur le site ou cliquer ICI

Nous remercions la mairie de Béziers, le conseil départemental de l’Hérault pour leur soutien matériel et financier, tous les partenaires, les 40 bénévoles et tous les intervenants qui ont contribué à l’organisation.

 LUNDI 25, toute la journée les hospitaliers « les Romieux de Béziers » ont assuré une porte ouverte du gîte Bon Camino*, situé à l’angle de la rue de la Tible et du 1 boulevard Jean Macé. Cela a permis à des Biterrois et à quelques touristes de découvrir ce lieu pouvant accueillir six pèlerins, disposant d’une créanciale, ils sont reçus dans la tradition du chemin de Saint Jacques (Donativo) et dans le respect de la charte du pèlerin. Il a été précisé que les pèlerins qui souhaitent être hébergés, doivent au préalable appeler le n° 07 68 77 43 31. A l’heure convenue un hospitalier venant les accueillir.

Adresse électronique : gite.boncamino.beziers@gmail.com

Les conseils pour assurer les autres étapes sont données, jusqu’à Santiago de Compostela… où ils pourront se rendre à l’accueil Francophone Webcompostella.  

* Ouvert en 2016 avec le concours de Viaterra et le soutien de la ville de Béziers

L’exposition sur les chemins de Saint Jacques et du Piémont-Pyrénéen le GR 78 en particulier, en l’église St Jacques, a reçu la visite de personnes à la recherche d’informations sur les chemins de Compostelle et sur celui de la plaine en particulier. Il est possible de voir les panneaux qui sont en permanence au fond de l’église Saint Jacques. Contact le 06 17 18 62 53

Une messe, comme il se devait ce jour-là, fut célébrée en fin d’après-midi par le Père Bernard Boissezon, en ce jour solennel fêtant Saint Jacques, le premier apôtre martyrisé qui nous enseigne qu’il n’est pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. Dieu fut prié afin qu’Il accorde à son Église de trouver dans le témoignage de cet apôtre, une force et, dans sa protection, un appui constant. La journée se termina dans le jardin, par le partage du verre de l’amitié.

MARDI 26, une marche fut l’occasion pour les pèlerins d’un jour de découvrir le tronçon du GR 78 entre le site de Bourbaki et Béziers. Avant de se mettre en chemin, le panneau qui donne des indications sur ce chemin historique, mis en place par les soins de la mairie, fut dévoilé par Michel Moulin, adjoint au maire de Béziers, assisté d’André Bigot, Président des Romieux de Béziers. C’est en entonnant le chant des pèlerins de Saint Jacques de Compostelle, Ultreïa ! Ultreïa ! E sus eia Deus adjuva nos ! que le groupe fit les premiers pas. Monique Cerles, donna, au cours de la marche, des informations en relation avec la voie Domitienne qui, par endroit, se superpose avec le chemin de Compostelle, dit des « Romieux » et les grands domaines viticoles qui furent érigés dans ce territoire. A l’arrivée c’est à l’église Saint Jacques que le repas tiré du sac fut pris, après un apéritif bien mérité…

Pour prendre connaissance des informations complémentaires données à l’occasion du dévoilement du panneau d’information de Bourbaki (ci-dessus), aller directement sur le site ou cliquer ICI

MERCREDI 27, une conférence en l’église Saint Jacques avait été programmée sur le thème de « L’essor des vignobles en Europe tout au long des Chemins de Compostelle et la transhumance des cépages sur ces mêmes itinéraires »

En raison de sérieux problèmes de santé, Jean-Paul Amic, journaliste, écrivain, grand voyageur et œnophile, membre de l’association des amis des chemins de Saint-Jacques en Occitanie, a dû être hospitalisé quatre jours avant et a fait savoir que, de ce fait, il ne pourrait pas se rendre à Béziers.

Jean-Paul Amic est décédé le 4 août suite à la dégradation de son état général 

Serge Malbec de la pastorale d’évangélisation sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle et André Bigot, des Romieux de Béziers, présentèrent, avec son accord, le diaporama qu’il avait réalisé et qui fut particulièrement apprécié par le public impressionné par la qualité des recherches.

Pour visionner le diaporama, aller directement sur le site ou cliquer ICI

Une dégustation et vente de vins (notamment du Domaine de la Barthe 14, Rte de Capestang 34500 Béziers et du Domaine du Cardona 9 bis Grand’Rue 11360 Fraissé-des-Corbières) clôturèrent la conférence.

Près de 250 participants ont pris part à ces 3 jours qui devaient être marqués comme il se devait. La prochaine année Jacquaire sera en 2027.

Site Internet de la paroisse et aller à l’Item des semaines Jacquaires : https://beziers.catholique.fr/pastorale-du-chemin-de-compostelle/

Pour toute information contact :
Serge Malbec Pastorale d’Évangélisation sur le Chemin de Compostelle à Béziers
06 98 85 00 97 serge.malbec@orange.fr
André Bigot, Président de l’association « les Romieux de Béziers »
06 23 61 22 58 andre-bigot@hotmail.fr

 

 

Messe du 15 août 2022

Première lecture

« Une Femme, ayant le soleil pour manteau et la lune sous les pieds » (Ap 11, 19a ; 12, 1-6a.10ab)

Lecture de l’Apocalypse de saint Jean

Le sanctuaire de Dieu, qui est dans le ciel, s’ouvrit,
    et l’arche de son Alliance apparut dans le Sanctuaire.

         Un grand signe apparut dans le ciel :
une Femme,
ayant le soleil pour manteau,
la lune sous les pieds,
et sur la tête une couronne de douze étoiles.
    Elle est enceinte, elle crie,
dans les douleurs et la torture d’un enfantement.
    Un autre signe apparut dans le ciel :
un grand dragon, rouge feu,
avec sept têtes et dix cornes,
et, sur chacune des sept têtes, un diadème.
    Sa queue, entraînant le tiers des étoiles du ciel,
les précipita sur la terre.
Le Dragon vint se poster devant la femme qui allait enfanter,
afin de dévorer l’enfant dès sa naissance.
    Or, elle mit au monde un fils, un enfant mâle,
celui qui sera le berger de toutes les nations,
les conduisant avec un sceptre de fer.
L’enfant fut enlevé jusqu’auprès de Dieu et de son Trône,
    et la Femme s’enfuit au désert,
où Dieu lui a préparé une place.
    Alors j’entendis dans le ciel une voix forte,
qui proclamait :
« Maintenant voici le salut,
la puissance et le règne de notre Dieu,
voici le pouvoir de son Christ ! »

    – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 44, (45), 11-12a, 12b-13, 14-15a, 15b-16)

R/ Debout, à la droite du Seigneur,
se tient la reine, toute parée d’or.
(cf. Ps 44, 10b)

Écoute, ma fille, regarde et tends l’oreille ;
oublie ton peuple et la maison de ton père :
le roi sera séduit par ta beauté.

Il est ton Seigneur : prosterne-toi devant lui.
Alors, les plus riches du peuple,
chargés de présents, quêteront ton sourire.

Fille de roi, elle est là, dans sa gloire,
vêtue d’étoffes d’or ;
on la conduit, toute parée, vers le roi.

Des jeunes filles, ses compagnes, lui font cortège ;
on les conduit parmi les chants de fête :
elles entrent au palais du roi.

Deuxième lecture

« En premier, le Christ ; ensuite, ceux qui lui appartiennent » (1 Co 15, 20-27a)

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens

Frères,
    le Christ est ressuscité d’entre les morts,
lui, premier ressuscité parmi ceux qui se sont endormis.
    Car, la mort étant venue par un homme,
c’est par un homme aussi que vient la résurrection des morts.
    En effet, de même que tous les hommes
meurent en Adam,
de même c’est dans le Christ
que tous recevront la vie,
    mais chacun à son rang :
en premier, le Christ,
et ensuite, lors du retour du Christ,
ceux qui lui appartiennent.
    Alors, tout sera achevé,
quand le Christ remettra le pouvoir royal à Dieu son Père,
après avoir anéanti, parmi les êtres célestes,
toute Principauté, toute Souveraineté et Puissance.
    Car c’est lui qui doit régner
jusqu’au jour où Dieu aura mis sous ses pieds tous ses ennemis.
    Et le dernier ennemi qui sera anéanti, c’est la mort,
    car il a tout mis sous ses pieds.

    – Parole du Seigneur.

Évangile

« Le Puissant fit pour moi des merveilles : il élève les humbles » (Lc 1, 39-56)

Alléluia. Alléluia.
Aujourd’hui s’est ouverte la porte du paradis :
Marie est entrée dans la gloire de Dieu ;
exultez dans le ciel, tous les anges !
Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ces jours-là,
Marie se mit en route et se rendit avec empressement
vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.
    Elle entra dans la maison de Zacharie
et salua Élisabeth.
    Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie,
l’enfant tressaillit en elle.
Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint,
    et s’écria d’une voix forte :
« Tu es bénie entre toutes les femmes,
et le fruit de tes entrailles est béni.
    D’où m’est-il donné
que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?
    Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles,
l’enfant a tressailli d’allégresse en moi.
    Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles
qui lui furent dites de la part du Seigneur. »

    Marie dit alors :
« Mon âme exalte le Seigneur,
    exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
    Il s’est penché sur son humble servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse.
    Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
    Sa miséricorde s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent.
    Déployant la force de son bras,
il disperse les superbes.
    Il renverse les puissants de leurs trônes,
il élève les humbles.
    Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
    Il relève Israël son serviteur,
il se souvient de son amour,
    de la promesse faite à nos pères,
en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. »

    Marie resta avec Élisabeth environ trois mois,
puis elle s’en retourna chez elle.

    – Acclamons la Parole de Dieu.

LE VIN DANS LA BIBLE…

… texte remis à l’occasion de la conférence en l’église Saint Jacques de Béziers sur le

« Développement des vignobles en Europe tout au long des Chemins de Compostelle
et la transhumance des cépages sur ces mêmes itinéraires
»

diaporama préparé par Jean Paul Amic
journaliste et écrivain gersois, membre de l’association des amis des chemins de Saint-Jacques en Occitanie. 

le 27 juillet 2022 dans le cadre des années Jaquaires

 

La bible parle souvent du pain et du vin ; synonymes de toute nourriture, ils ne sont pas réservés à Israël, ils sont le bien commun des grecs, des romains et de nombreux peuples de l’Antiquité. Dans la Bible, la vigne, le vin et le vigneron sont cités près de 500 fois. Le vin est lié à la sédentarisation.

Il marque l’entrée du peuple élu dans la Terre Promise. En effet, le vin ne joue aucun rôle tant que les hébreux sont un peuple de nomades, de pasteurs. Le nomadisme suppose des déplacements continuels, il n’est pas compatible avec le travail de la vigne.

Origine de la vigne selon la bible :  La plantation de la vigne est attribuée à Noë. Cela se passe après le déluge. Le livre de la Genèse, dans un raccourci saisissant nous dit : « Noë, le Cultivateur, commença de planter la vigne. Ayant bu du vin, il fut enivré » (Gen. 2,20-22) D’autres textes appelés « Targum » nous rapportent aussi que : « Noë commença à être un homme cultivant la terre, et il trouva un cep de vigne que le fleuve avait entraîné du jardin d’Eden. » La vigne poussait donc déjà au paradis terrestre.

La Bible évoque aussi certains travaux d’entretien : tailler, émonder la vigne (Ez. 15,4ss ; Jn.15,2) arracher les herbes, maintenir les murs (Pr. 24, 30ss) arroser la vigne (Is. 27,3).

La vendange est une période de joie (Jg.9,27 ; Is.l6,IOss). Les grappes de raisin étaient coupées au moyen d’une petite serpe. La vendange se faisait dans la joie. On chantait. On dansait.

De cette bruyante gaieté, les écrivains bibliques feront tantôt l’image de la joie la plus saine (Is. 16,10), tantôt l’image du jugement dernier : « Yahvé rugit, il élève la voix… Il pousse le cri des fouleurs de cuve ; à tous les habitants de la terre en parvient le bruit… car il ouvre le procès des nations. » (Jér.16,10)

La préparation du vin  : Les textes bibliques ne nous donnent pas de renseignements d’ordre œnologique. Le vin était mis dans de grandes jarres où il fermentait. On le laissait reposer sur sa lie pour le clarifier (jér.48,11), puis il était trans­vasé dans d’autres.

Symbolisme profane. Nous sommes en présence de deux textes très significatifs :

Le 1er du Livre des Proverbes (31,27) :  « Le vin, c’est la vie pour l’homme, quand on en boit modérément. Quelle vie pour celui qui manque de vin ! Le vin a été créé pour la joie des hommes. Gaieté du cœur et joie de l’âme, Voilà le vin qu’on boit quand il faut et à sa suffisance. »

Le rapport entre le vin et la vie ne peut être dit plus clairement. L’auteur sacré a dû constater la tristesse des gens qui ne boivent pas de vin. Il leur manque quelque chose. L’auteur inspiré aurait pu ajou­ter « une journée sans vin est une journée sans soleil ».

Le 2ème très célèbre, est le verset 15 du Psaume 104 : « Le vin réjouit le cœur de l’homme ».

De l’excellence du vin : Étant donné ce qu’est le vin et son symbolisme, il n’est pas réservé à quelques privilégiés, il est destiné à tous, aux riches et aux pauvres, aux bien portants et aux malades.

St Paul écrit à son disciple Timothée : « Cesse de ne boire que de l’eau, prends un peu de vin à cause de ton estomac et de tes fréquents malaises » (Tim. 5,23)

St Luc, médecin de profession, n’imite pas les hydropathes, en rela­tant la parabole du bon samaritain. Un homme allait de Jérusalem à Jéri­cho ; il est assommé par des brigands. Un brave homme de Samarie le voit, lui porte secours, commence les premiers soins « versant sur les plaies, un mélange d’huile et de vin » (Le. 10,34).

 Symbolisme religieux

La vigne est le symbole d’Israël. Le peuple élu est un plant de vigne que Dieu a arraché d’Égypte pour le transplanter. C’est là un thème fré­quent dans la Sainte Écriture comme dans la littérature rabbinique. « II était une vigne, tu l’arraches d’Égypte, tu chasses les nations pour la plan­ter, devant elle tu fais place nette. Elle prend racine et remplit tout le pays ». Le prophète Isaïe s’exprime ainsi :

La vigne traduit les rapports de Dieu avec son peuple

Celui qui opprime le faible et le pauvre ne boira pas le vin de ses vignes : « Eh bien ! puisque, vous écrasez le faible et que vous lui prenez un tribut sur son blé, ces maisons en pierre de taille que vous avez bâties vous n’y habiterez pas ; ces vignes de choix que vous avez plantées,  vous n’en boirez pas le vin ! car je sais que nombreux sont vos crimes et vos péchés énormes, oppresseurs du juste, extorqueurs de rançons vous qui repoussez le pauvre à la porte. » (Amos 5,11).

Jésus lui-même a bu du vin et du bon. Certes, il était fils de charpen­tier, mais autour de lui, il y avait des vignes et des vignerons. Sur la table, il n’y avait pas que de l’eau. Son entourage et son clan critiquent sa façon de faire car Jésus mange avec les publicains et les pêcheurs.

Une autre métaphore est aussi très parlante, elle est expliquée par St Jean :

Dieu est le vigneron, Jésus est le vrai cep, nous sommes les sarments.

Cette parabole (Jn. 15, 1-8) veut nous dire que nous sommes de la famille de Dieu. Dieu nous rattache à son fils, Jésus ; il nous incorpore à Lui ; il nous greffe sur Lui. Une même sève circule en Jésus et en nous, c’est la vie même de Dieu. Saint Paul expliquera la même réalité à partir de l’image du corps humain : le Christ est la tête, nous sommes les membres.

Le vin aux noces de Cana (jn. 2,1-11)

Jésus est invité à un mariage. Vers la fin du banquet, il n’y a plus de vin. Marie, sa mère, s’en aperçoit ; elle le dit à Jésus ; ce dernier fait remplir d’eau 6 jarres de pierre, destinées aux rites de purification des juifs.

Aussitôt l’eau est changée en vin excellent. Faisons quelques remarques : C’est par ce premier signe que Jésus inaugure sa vie publique c’est-à-dire l’annonce de l’Évangile, de la bonne nouvelle. Cela se passe dans le cadre d’une noce. Dans la Bible, la noce, c’est l’image classique de la fin des temps. La fin des temps, ce n’est pas la misère, la destruction, la mort.

Fontaine à vin d’Irache Depuis 1991, sur le Camino Frances, à environ 2 kilomètres de la sortie d’Estella, en direction de Los Arcos, un écriteau (ci-dessous) vous invite : Pèlerin, si vous voulez arriver à Compostelle avec force et vigueur, de ce grand vin buvez une gorgée et trinquez au bonheur .

 

Le vin et le sang du ChristL’Eucharistie (\ Cor. 11 23-26) « Le Seigneur Jésus, la nuit où il était livré prit du pain et après avoir rendu grâces, le rompit et dit :  « Ceci est mon corps qui est pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. »

De même après le repas ; il prit la coupe en disant :  « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang. Toutes les fois que vous en boirez, faites-le en mémoire de moi ; chaque fois, en effet, que vous mangez du pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il revienne ».

 

La vigne et le vin annoncent :

La joie : « Aux derniers jours dit le prophète Zacharie (10,7) le cœur des hom­mes aura de la joie comme la donne le vin. »

La paix : « Alors toutes les nations ne lèveront plus d’épée l’une contre l’autre, elles ne feront plus la guerre, chacun restera assis sous sa vigne et sous son figuier, sans personne pour l’inquiéter. » (Mi. 4,4)

La vie : « Yahvé Sabaot préparera pour tous les peuples sur cette montagne un festin de viandes grasses, un festin de bons vins… Il enlèvera le voile de deuil qui voilait tous les peuples, II fera disparaître pour toujours la mort. » (Is. 25,6)

A partir d’un texte du Père Jean MOMPHA, p.s.s.

 

Le chemin de Saint Jacques de Compostelle qui passe par Béziers

Le chemin dit des « Romieux », seul chemin de pèlerinage qui ait servi dans les deux sens, à la fois pour rejoindre Compostelle mais aussi Rome, panneau posé à Bourbaki au bord du chemin .

 Site Internet : https://beziers.catholique.fr/pastorale-du-chemin-de-compostelle/
 Gîte « Bon Camino » rue de la Tible. Appeler le 07 68 77 43 31 gite.boncamino.beziers@gmail.com

 

6 belles expressions bibliques

De très nombreuses expressions de la vie courante sont tirées de la Bible, des récits ou des personnages bibliques (la pomme d’Adam, pleurer comme une Madeleine, être ravitaillé par les corbeaux…) ; certaines mêmes reprennent, quasiment à la lettre, une partie d’un verset. Il nous arrive donc de citer – plus souvent que nous le croyons – la Parole de Dieu.          
Voici 6 expressions qui peuvent nous aider à distiller, l’air de rien, un peu de la sagesse de Dieu dans nos conversations quotidiennes !

 

“Rien de nouveau sous le soleil” … En effet, rien de neuf, puisque cette expression provient de livre de l’Ecclésiaste (ou le Qohélet) qui date de plusieurs siècles avant Jésus Christ :  “Ce qui a existé, c’est cela qui existera ; ce qui s’est fait, c’est cela qui se fera ; rien de nouveau sous le soleil.” (Ecclésiaste 1, 9). Une bonne façon de prendre un peu de recul !

“A chaque jour suffit sa peine” : Voici une belle expression qui nous invite à abandonner nos projections angoissantes et à vivre le moment présent. C’est un discours très actuel et pourtant c’est bien Jésus, lui-même, qui nous le délivre dans son sermon sur la montagne : “ Ne vous faites pas de souci pour demain : demain aura souci de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine.” (Matthieu 6, 34)

“Nul n’est prophète en son pays” peut on se dire quand nous pouvons manquer de reconnaissance auprès de nos proches. Jésus nous avait prévenus ! « Amen, je vous le dis : aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays.” (Luc 4, 24)

“Tu es la prunelle de mes yeux”. Une jolie phrase à adresser à ceux qui nous sont précieux. C’est d’ailleurs comme cela qu’est qualifiée, à plusieurs reprises dans la Bible, la relation de Dieu à son peuple “Il l’entoure [son peuple], il l’élève, il le garde comme la prunelle de son œil.” (Deutéronome 32,10)

“Deux poids, deux mesures”. Cette expression du livre des Proverbes, qui illustre le manque d’équité, nous rappelle que Dieu le premier rejette l’injustice et la malhonnêteté. “Deux poids, deux mesures : le Seigneur en a horreur !” (Proverbes 20,10)

“Qui sème le vent, récolte la tempête”. Cette expression imagée est aussi belle que forte. Elle reprend les mots du prophète Osée, qui parlait ainsi du peuple d’Israël se détournant de Dieu. « Ils ont semé le vent, ils récolteront la tempête. » (Osée 8, 7)

Alice Ollivier pour Hozana.org

EXPÉRIENCE DE LA NUIT

Par Joseph Bremond

Après ce survol historique dans l’Art Roman et l’Art Gothique, nous vous proposons en conclusion de la soirée, un temps dédié à la nuit et à la lumière.

D’abord, quelques instants de silence… et de nuit.

Nous allons éteindre les éclairages pour nous retrouver dans une certaine obscurité. En cette période des nuits les plus courtes de l’année, nous ne serons que dans la pénombre.

Nous vous proposons d’expérimenter votre présence dans cet espace de pierre, une découverte d’un lieu dans des conditions particulières de silence et de pénombre.

Laissez monter en vous les sensations offertes par cette architecture, soyez attentifs à vos réactions intimes…

Nous écouterons ensuite un poème mystique de Jean de la Croix : La Nuit Obscure ;

Et après quelques instants encore de silence, nous nous laisserons enchanter par la voix d’un jeune garçon.

Enfin nous célèbrerons le Lucernaire, ce chant de l’allumage des lampes, accompagné de lumière, de beaucoup de lumière.

LUCERNAIRE Hymne « Lumière joyeuse »

L’hymne ‘Lumière joyeuse ’, qui est la plus ancienne hymne chrétienne conservée (IIème ou IIIème siècle), fait partie intégrante de l’Office orthodoxe des vêpres. 

Le Lucernaire, du latin Lucernarium (c’est-à-dire : allumage des lampes) est le rite d’allumage des lampes dans les offices du soir (vêpres ou complies). 

Il retrouve une certaine faveur à la suite du Concile Vatican II et la réforme de l’Office divin (ou Liturgie des Heures).

Joyeuse lumière, splendeur éternelle du Père.
Saint et bienheureux Jésus Christ !
Venant au coucher du soleil
Contemplant la lumière du soir
Nous chantons le Père et le Fils,
Et le Saint Esprit de Dieu.
Nous Te chantons, Ressuscité,
Toi qui surgis des ténèbres du tombeau
Étoile du matin qui devance l’aurore
Dont l’éclat resplendit jusqu’au monde nouveau.
Reste avec nous, Seigneur,
Car déjà le jour baisse
Illumine nos yeux au soir de cette Pâques
Toi la lumière qui ne connaît pas de couchant

 

NUIT OBSCURE NOCHE OSCURA

POÉSIE DE SAINT JEAN DE LA CROIX

Texte en espagnol lu par Gladys Madera-Lozanos pour la 1ère et 8ème strophe
en français lu parJacques Biau pour les strophes 1 à 4
par Sœur Françoise pour les strophes 5 à 8

 

1 Dans une nuit obscure,
Par un désir d’amour tout embrasée
Oh ! l’heureuse aventure !
Je sortis sans être vue,
Ma maison étant désormais apaisée.

En una noche oscura
con ansias en amores inflamada
oh dichosa ventura !
salí sin ser notada
estando ya mi casa sosegada,

 2 Dans l’obscure et en sûreté,
Par l’échelle secrète déguisée
Oh ! l’heureuse aventure !
A l’obscure et en cachette,
Ma maison étant désormais apaisée.

3 Au sein de la nuit bénie,
En secret – car nul ne me voyait,
Ni moi je ne voyais rien
Sans autre lueur ni guide
Hors celle qui brûlait en mon cœur

4 Et celle-ci me guidait,
Plus sûre que celle du midi,
là où m’attendait
Que je connaissais déjà,
Sans que nul en ce lieu ne parût.

 5 Ô nuit qui m’a guidée !
Ô nuit plus aimable que l’aurore !
Ô nuit qui as uni
L’Aimé avec son aimée,
L’aimée en son Aimé transformée

6 Sur mon cœur couvert de fleurs,
Qui entier pour lui seul se gardait,
Là il s’endormit
Et moi je le caressais,
Et l’éventail de cèdres aérait

7 L’air du créneau,
Quand moi j’écartais ses cheveux,
De sa main sereine,
Au cou me blessait,
Et tous mes sens tenait en suspend

8 Je me tins coi, dans l’oubli,
Le visage penché sur l’Aimé.
Tout cessa. Je m’abandonnai,
Abandonnant mon souci,
Parmi les lis, oublié.

Quedéme y olvidéme
el rostro recliné sobre el amado ;
cesó todo, y dejéme
dejando mi cuidado
entre las azucenas olvidado.

 

SUGER DIEU ET LA LUMIÈRE

Texte lu par Laurent Pascal

SUGER est né en 1080, au Nord de Paris. Il mourra en 1151 dans son abbaye de Saint Denis

Il est âgé de dix ans quand sa mère décède. Son père le fait alors accepter comme écolier à l’abbaye de Saint Denis où il se lie d’amitié avec des fils de familles importantes du royaume, notamment le Prince Louis, le futur roi de France Louis VI.

Après de brillantes études il devint moine. Ses supérieurs lui confient des missions d’administration de prévôtés en Normandie puis dans la Beauce.

Il sera élu abbé de Saint Denis à 42 ans, selon les procédures de la réforme grégorienne, c’est à dire sans que l’on ait sollicité l’accord du Roi.

SUGER sut apaiser ce qui aurait pu envenimer les relations de l’Église et de la Royauté.

Ce différent n’avait pas empêché que le Roi Louis VI en fasse son conseiller et l’avait chargé de missions diplomatiques, des missions souvent de nature militaire pour assurer la défense de plusieurs cités.

Une mission d’une toute autre nature lui fut confiée en 1137 : conduire Louis, le fils du roi et futur roi lui-même, à sa future épouse, Aliénor d’Aquitaine.

Le roi Louis VII, malgré le conseil de SUGER de ne pas l’entreprendre, décida de partir pour la deuxième croisade et lui confia la régence de la France. Il gouverna la France pendant deux ans, de 1147 à 1149.

Ces ambassades et cette régence disent l’importance du rôle de SUGER dans la vie politique française du XIIème siècle.

Dans un tout autre domaine, celui de l’architecture, SUGER fut un novateur exceptionnel. Nous avons vu combien ses conceptions architecturales étaient à l’opposé de celles de son ami Bernard de Clairvaux.

Il refusait la pénombre et l’austérité cisterciennes.

L’architecture devait frapper les fidèles par sa beauté issue de la lumière.

Car pour lui « Dieu est lumière ».

L’architecture devait exalter la magnificence de Dieu.

La basilique devait s’offrir à nos regards comme une image de la cité de Dieu :

La Jérusalem Céleste,

 

Une image symbolique qui renvoie au-delà d’elle-même, une image qui tente de rendre l’invisible visible et de dire l’indicible.

L’art ogival se développa rapidement dans cette région de l’Ile de France, ce qui lui donna son nom : L’Art Français. Il se répandit bien au-delà de l’Ile de France, dans toutes les provinces du royaume et dans toute l’Europe, jusqu’au XVème siècle.

Après la transition du roman au gothique de base pendant les XIIème et XIIIème siècles, on vit le passage au gothique rayonnant au XIVème siècle, encore à partir de Saint Denis dont on suréleva le chœur.

Vint ensuite le Gothique Flamboyant, une forme très sophistique imitant des flammes. C’était une étape vers des surcharges décoratives qui annonçaient un déclin.

La Renaissance du XVIème siècle balaya ce style. Par mépris, on lui donna le nom « d’art gothique » c’est à dire issu de tribus barbares réputées sans culture…

Notre cathédrale, dans les des époques successives de sa construction, est un exemple typique de l’évolution des style architecturaux :

– le romans, avec ses restes dans la première travée

– le gothique de base, dans les transepts, la croisée centrale et les voutes de la première travée.

– le gothique rayonnant dans le chœur

– un glissement progressif vers le gothique flamboyant des deux dernière travées et, plus clairement affirmé, dans le portail occidental et la chapelle servant aujourd’hui de sacristie.

 

JE VOUS REMERCIE…

 

LE SENS DE LA LUMIÈRE DANS L’ART GOTHIQUE

Texte lu par Marie-Hélène Soyer

Les grandes églises de pèlerinage devaient accueillir les pèlerins dans un lieu bien éclairé pour faciliter leur déambulation d’adoration des reliques conservées dans ces sanctuaires.

Avant même que ne s’ouvre l’époque gothique, la Lumière devient de plus en plus recherchée dans l’architecture au cours du XIIème siècle, comme à Saint Sernin de Toulouse, Saint Jacques de Compostelle, ou encore l’abbaye de Conques. Ces sanctuaires de grands rendez-vous des « romieux » deviennent des espaces de lumière.

En même temps, la pensée du XIème siècle évolue : la perception des réalités terrestres prends davantage en compte l’individu. L’abstraction difficile et exigeante de l’ombre des chapelles romanes fait place à une recherche du lumineux.

Dans ce contexte culturel, la rigueur cistercienne prônée par Bernard de Clairvaux n’était pas acceptée par tous les religieux.

Le débat sur la conception des églises s’établira entre Bernard et le nouvel abbé de Saint Denis, son ami SUGER. Ces deux hommes étaient parmi les plus importants de ce XIIème siècle. Le premier joua un rôle de guide spirituel auprès du Pape et des Rois. Le second, habile gestionnaire, avait toute la confiance de Louis VI, auprès duquel il joue un rôle proche de celui, aujourd’hui, d’un Premier ministre.

Bernard et SUGER avaient en commun d’être très religieux. Ils s’imposaient une vie personnelle très austère, mais, ils s’opposaient radicalement en matière d’architecture.

Alors que Bernard prônait le plus grand dépouillement, Suger avait le souci de magnifier la gloire de Dieu :

« Pour moi, je le déclare, ce qui m’a paru juste avant tout, c’est que tout ce qu’il y a de plus précieux doit servir d’abord à la célébration de la sainte Eucharistie »

La passion pour l’art chrétien de la part d’un homme voué à l’humilité et à la pauvreté bénédictines était profonde chez lui. Une inscription sur les portails de Saint Denis donne la clé de sa philosophie concernant le Beau :

« Notre pauvre esprit est si faible, que ce n’est qu’à travers les réalités sensibles qu’il s’élève jusqu’au vrai »

Il eut l’intuition géniale des possibilités architecturales de la voute sur croisées d’ogives dont les premières avaient été réalisées à Morienval. Depuis quelques années, les maîtres d’œuvre romans avaient peu à peu mis au point des systèmes de voûtes avec une ossature faite de deux arcs de pierre en diagonale sur le carré qu’il fallait couvrir.

La structure gothique, avec son squelette de pierres, les croisées d’ogives, va libérer les murs de leur fonction porteuse, laisser la place à des verrières et ainsi s’ouvrir à la lumière. C’est ainsi qu’il fait agrandir la basilique de Saint-Denis en faisant entrer la lumière par un grand nombre de vitraux qui illuminent le chœur et la nef de l’église.

Il faut que le nouveau bâtiment soit le reflet d’une idée moins matérielle et plus durable :

Saint-Denis, abbaye et nécropole royale officieuse depuis les Mérovingiens, doit le devenir officiellement. Suger reconstruit alors le chœur de l’abbatiale dans ce style nouveau, que l’on appellera plus tard « gothique » : une voûte de grande hauteur, des structures légères ajourées de somptueux vitraux.

Cette « architecture de lumière » éblouit les fidèles et les élève vers Dieu.

Ce sanctuaire va offrir une représentation de la Jérusalem Céleste.

C’est l’image d’une magnifique cité :

– à l’extérieur, par ses pinacles, comme les nombreuses tours d’une ville formidable, symboliquement invincible.

– à l’intérieur, un espace défini par des vitraux aux mille couleurs.

Une Jérusalem Céleste qui s’inspire de la description donnée par Saint Jean dans l’Apocalypse (21, 18-22) :

«… La ville sainte, Jérusalem qui descend du ciel, envoyée par Dieu.

La gloire de Dieu l’éclaire de sa lumière…

… Les murs de la ville sont posés sur 12 pierres de fondation, et sur ces pierres, il y a les noms des 12 apôtres de l’Agneau.

… Le rempart est construit en jaspe et la ville est de l’or pur, comme du cristal bien pur.

… Les assises de son rempart sont rehaussées de pierreries de toutes sortes :

Douze pierres précieuses sont nommées par Saint Jean :

« …jaspe, saphir, calcédoine, émeraude, sardoine, cornaline, chrysolite, béryl, topaze, chrysoprase, hyacinthe et, la douzième, ’améthyste. »

Ces douze pierres, reprennent celles du plastron que le Grand Prêtre, dans l’Ancien Testament, devait revêtir avant d’entrer dans le Saint des Saints.

Ces pierres rappelaient les douze tribus d’Israël, sacralisées par la Promesse de la Première Alliance.

Maintenant, dans la Nouvelle Alliance, l’Église accueille l’assemblée des Chrétiens, les pierres vivantes du Temple. Cette église, parée de pierreries, devient le symbole de la Jérusalem Céleste…

Sur les vitraux, figurent des scènes de la Bible ou de la vie des saints.

Il n’est pas du tout sûr que ces images aient pu constituer un grand livre de catéchèse, car elles sont très difficiles à déchiffrer ; c’est trop loin ; sauf exception pour les plus basses parfois.

Ces image bibliques avaient une autre finalité :

  • En passant à travers ces scènes bibliques, la lumière « profane » devenait « lumière sacrée ».
  • La lumière qui baigne la Jérusalem céleste, c’est la Lumière divine.

Pour ceux qui, parmi nous, ne sont pas dans une démarche de Foi, nous espérons vous avoir aidé à comprendre la profondeur des motivations des constructeurs de nos églises.

Pour ceux qui sont en marche dans la Foi : vous pouvez expérimenter cette dynamique fructueuse entre Foi et Symboles :

  • Notre Foi nous aide à lire les Symboles,
  • La force révélatrice de ces Symboles nous affermit dans la Foi

 

MERCI