« L’an prochain à Jérusalem »

Vous avez appris que je quitte Béziers à la fin de l’été : Mgr Carré m’envoie aux études à Jérusalem !

Pourquoi faire des études à 50 ans (je viens de fêter mon demi-siècle, dimanche dernier) ?

Parce qu’il faut sans cesse se former, mettre à jour et approfondir ses connaissances ! C’est vrai pour les prêtres et plus généralement pour tous les chrétiens. Il est vital d’enraciner sa foi dans une formation continue, sans quoi la foi risque de s’étioler en fidéisme (un vague sentiment excluant la raison).

Pourquoi Jérusalem ? Évidemment pour travailler les textes bibliques, dans le pays où ils ont été produits.

Je serai à l’École biblique et archéologique française de Jérusalem, célèbre pour sa traduction de la Bible (la fameuse « BJ » ou Bible de Jérusalem), et pour la recherche autour des manuscrits de la Mer morte (toute une bibliothèque de textes juifs retrouvés à Qumran, et datés du IIIe s avant JC au Ier s. après). L’école biblique est un centre d’enseignement et de recherche animé par les dominicains du couvent saint Etienne, couvent fondé à la fin du XIXe s.

L’école et le couvent sont situés sur le lieu traditionnel du martyr de saint Étienne lapidé vers l’an 34 (cf Ac 7, 54-8, 1) : une basilique lui est dédiée en ce lieu depuis le Ve. 

Ce sera aussi pour moi l’occasion de mieux connaître les lieux saints, grâce à des sorties sur le terrain, mais aussi le judaïsme, l’islam, les Églises orientales, et l’histoire de cette Terre sainte.

Nos amis juifs ont l’habitude d’exprimer leur espérance d’un avenir meilleur en se disant : « l’an prochain à Jérusalem ! », la Ville sainte incarnant pour eux l’espoir du retour vers la terre promise.

Alors, je vous dis, moi aussi, pourquoi pas, l’an prochain à Jérusalem ?

P. Lucas Lambert