Belle fête du Saint Sacrement

Si depuis la fête de Pentecôte, nous sommes entrés dans le temps ordinaire, les dimanches qui suivent cette solennité sont des dimanches exceptionnels, à travers des fêtes qui nous parlent de la Sainte Trinité, dimanche dernier, et du dimanche du Saint Sacrement, que les plus anciens connaissent sous « la fête Dieu », où le peuple chrétien fervent honore le Corps de Christ.

Il y a un texte que je trouve magnifique dans cette fête qui pour moi et sans nul doute un des textes les plus beaux de la liturgie et de la foi chrétienne, c’est la « séquence » que nous sommes invités à lire ou à chanter ce dimanche. La séquence se situe juste après la seconde lecture et juste avant l’Évangile. Elle est présente lors des grandes fêtes chrétiennes (victimae paschalis : Pâques ; Veni sancte spiritus : Pentecôte ; Lauda Sion : Saint-Sacrement…). Quel texte ! Quel texte !!!

Il est d’une simplicité, d’une beauté, et d’une catéchèse extraordinaire ! Je vous invite après ce Week-end à le méditer et à prier avec lui. Vous y trouverez sans nul doute  beaucoup de ressources pour votre vie de prière.

Bonne et Belle fête du Saint Sacrement

 

Abbé Hervé Dussel

Cher Père du ciel…

Cher Père du ciel, de tous les bons cadeaux que tu m’as donnés, le plus grand et le plus beau, c’est ma maman.

Ce dimanche est le dimanche de la Sainte Trinité, je laisse volontiers les prêtres et les liturges en parler. Je me sens plus à l’aise pour parler de la Fête des mères qui est ce même dimanche.

Ce sont les anglais, au XVIIème siècle, qui ont instauré un dimanche de fête des mères. La fête des mères est instituée en France au XXème siècle pour rendre hommage aux femmes ayant perdu un fils ou un mari dans les tranchées. Elle finit même par être inscrite dans la loi française le 24 mai 1950 et fixée au dernier dimanche de mai, sauf si elle coïncide avec la Pentecôte, alors elle est reportée au premier dimanche de juin.

La fête des mères est une occasion spéciale pour réfléchir à notre rôle de parents et à notre engagement à élever nos enfants dans la foi. Nous faisons face à des défis, notamment celui d’impliquer nos enfants dans la messe dominicale. Comme tout enfant, ils peuvent parfois être agités ou bruyants et en grandissant devenir rebelle, voir réfractaire. Dans ces moments difficiles, nous nous rappelons les paroles de Jésus dans Matthieu (19,14) : « Laissez les enfants venir à moi, ne les en empêchez pas; car le royaume des cieux appartient à ceux qui leur ressemblent.».

(Monique Mollier – EAP)

« J’ai sans cesse présent à la pensée le souvenir de ce que je suis. »

Cette lucidité sur elle-même de Ste Thérèse de Lisieux (Manuscrit C, 26 r°) est une belle occasion pour demander en toute simplicité et avec dynamisme à l’Esprit Saint la bénédiction du bon discernement dans notre vie par cette si belle prière :

Viens, Esprit Saint, en nos cœurs et envoie du haut du ciel un rayon de ta lumière. Viens en nous, père des pauvres, viens, dispensateur des dons, viens, lumière de nos cœurs. Consolateur souverain, hôte très doux de nos âmes, adoucissante fraîcheur. Dans le labeur, le repos, dans la fièvre, la fraîcheur, dans les pleurs, le réconfort. Ô lumière bienheureuse, viens remplir jusqu’à l’intime le cœur de tous tes fidèles. Sans ta puissance divine, il n’est rien en aucun homme, rien qui ne soit perverti. Lave ce qui est souillé, baigne ce qui est aride, guéris ce qui est blessé. Assouplis ce qui est raide, réchauffe ce qui est froid, rends droit ce qui est faussé. A tous ceux qui ont la foi et qui en toi se confient donne tes sept dons sacrés. Donne mérite et vertu, donne le salut final, donne la joie éternelle. Amen.

Notons que nous pouvons la prier seul ou en famille, à l’occasion d’une neuvaine  pour telle ou telle grâce demandée, ou même l’apprendre de mémoire et la prier en marchant, à vélo, en train… Connaissons-nous les sept dons de l’Esprit Saint ? Jésus dans l’Évangile de ce dimanche de Pentecôte nous précise cela : « l’Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. » Jean 16,16. 

Soyons simples et audacieux dans nos actes de Foi : demandons-lui beaucoup et nous recevrons davantage car Dieu nous aime bien au-delà de ce que nous pouvons imaginer ! Thérèse en a fait l’expérience et nous le témoigne dans ‘Histoire d’une âme’. C’est pour cela que Saint Jean-Paul II déclara Docteur de l’Église la petite carmélite de Normandie dans sa Lettre apostolique du 19 octobre 1997

P. Forel

Nous avons reconnu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru (1 Jn 4, 16)

Nous avons reconnu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru (1 Jn 4, 16)

Et s’il ne s’agissait que de ça ? Et si Jésus n’était venu, n’avait vécu, n’était mort et ressuscité que pour nous faire connaître l’amour de Dieu pour nous ?

Ou plutôt, nous le faire reconnaître, car nous l’avions, bien sûr, déjà connu, instinctivement, comme les enfants qu’on apporte au baptême avec le retour des beaux jours, connaissent l’amour de leurs parents sans même y réfléchir. C’est que nous l’avons oublié par la suite, en grandissant, en apprenant tout un tas de choses pratiques mais inutiles. Car une chose compte et une seule est utile quand le monde nous prend en haine (Jn 17,14) : savoir, ou croire plutôt, que nous sommes aimés.

Aimés infiniment, pour rien et à jamais. Il ne reste qu’à y croire, c’est-à-dire se confier entièrement en cet amour, suspendre à lui toute son existence, permettre qu’il prenne les rênes de notre vie. 

Nous avons reconnu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. J’aime bien penser de cette phrase de la première lettre de saint Jean, comme d’une des plus brèves professions de la foi chrétienne. Et à chaque fois que j’entends, je suis obligé de reconnaître que je n’y suis pas tout à fait encore. C’est pourquoi, pendant les derniers jours avant la Pentecôte, quand l’Église se prépare à célébrer le don de l’Esprit-Saint, je désire vivement recevoir ce don en vérité : reconnaître combien je suis aimé par Dieu… et y croire enfin. 

P. Nicolas

« Demeurez dans mon amour ! »

« Demeurez dans mon amour », dit Jésus aux disciples. Entendons ; demeurez dans l’amour que j’ai pour vous. Et effectivement, pour cette poignée d’hommes qui ont tout quitté et qui l’ont suivi, c’est la seule chose qui puisse donner sens à leur vie : demeurer dans l’amitié de Jésus de Nazareth, le seul qui ait les paroles et les réalités de la vie éternelle.

Et ils savent ce que cela veut dire, comme nous le savons nous-mêmes : l’amour que Jésus a pour nous est toujours à la fois une initiative et un appel. Une initiative, car Jésus n’attend pas, pour nous aimer, que nous puissions être fiers de nous ; un appel, puisque son amour prend tout l’homme et tout dans l’homme : l’intelligence, l’affectivité, le goût d’agir et la soif de beauté. Tout cela, l’amour de Jésus veut le mettre à son service. C’est pourquoi Jésus ajoute : « Si vous êtes fidèles à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour ».

Mais comment demeurer dans son amour ?

Jésus nous a donné une seule consigne : « aimez-vous ! » Et de fait, tout est là, car aimer, c’est faire vivre. Aimer, c’est vivre pour que l’autre vive, pour qu’il puisse se chercher, se trouver, se dire ; pour qu’il se sente le droit d’exister et le devoir de s’épanouir. Aimer, c’est faire exister l’autre, les autres, à perte de vue, à perte de vie, malgré nos limites et les handicaps de l’autre, malgré les frontières sociales et culturelles, malgré tous les tassements de l’existence, malgré les ombres de l’égoïsme ou de l’agressivité qui passent jusque dans les foyers les plus unis et les communautés les plus fraternelles. Aimer, c’est repartir sans cesse, à deux, à dix, en communauté, en Église, parce que l’amour du Christ ne nous laisse pas en repos, et parce que, après tout, d’après Jésus lui-même, il n’y a pas de plus grand amour, il n’y a pas d’autre limite à l’amour que de donner sa vie, en une fois ou à la journée.

Bon programme, en ce mois de Mai, demandons à Marie de nous accompagner sur ce chemin.

 

Sœur Marie Michèle

Trouver le temps pour penser à Dieu

Dans un village, il y avait deux paysans qui vivaient ensemble. Tous étaient chrétiens, et l’un, chaque matin pendant la saison des cultures, allait à la messe en premier pour confier ses activités de la journée à Dieu avant de revenir continuer ses travaux. Mais le second, lui était trop préoccupé par ses activités champêtres qu’il n’allait pas à la messe pendant cette période. Mais au fil du temps il s’est rendu compte que son voisin avançait mieux que lui et avait plus de rendement parce que son champ était bien entretenu à temps. Par contre, lui qui se croyait dédier tout son temps à son champ sans penser à Dieu, chaque fois avait toujours beaucoup d’autres préoccupations qui l’empêchaient de le faire. Pour trouver une solution à ce problème, il a dû demander conseil à son voisin qui lui a dit que son secret était Jésus. C’est lui qui faisait sa réussite en l’évitant tout compromis.

Cette histoire illustre bien l’évangile de ce 5e dimanche de Pâques qui nous invite à placer Jésus au centre de notre vie pour réussir dans nos entreprises comme lui-même nous l’affirme «sans moi vous ne pouvez rien faire». En effet, la liturgie du temps pascal utilise des images qui nous révèlent qui est Jésus, sa relation avec son Père et qu’elle doit être la nôtre avec Lui. L’image de la vigne très connue par l’auditoire de Jésus, est utilisée pour montrer la centralité du Christ dans la vie de ses disciples: «Je suis le cep et vous êtes les sarments».

 

C’est Jésus Christ lui-même qui est le cep planté au cœur de cette vigne de Dieu son Père depuis la création du monde dans le jardin d’Éden et son désir le plus profond, c’est de manifester la gloire de son Père en donnant beaucoup de fruits. Les sarments que nous sommes, donneront de fruits qui demeurent pour la vie éternelle à condition d’être unis au Christ qui est le cep et à partir de qui nous recevons la sève qui nous nourrit par le biais du sacrement de l’Eucharistie.

Trouver du temps pour penser à Dieu peut être pour nous occasion de renouvellement régulier de notre baptême par le biais de la table eucharistique où nous buvons le vin, fruit de la véritable vigne, Jésus, qui nous donne son propre sang et sa vie pour que nous ayons la vie et donnions beaucoup de fruits.

 Sœur Béatrice NTABAJANA (EAP)

KERYGME

Qu’est-ce que c’est l’Évangile ? Paul répond : « Souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d’entre les morts… voilà mon Évangile » (2 Tt 2,8).

Bonne Nouvelle : c’est l’annonce de la résurrection du Christ, ce qui signifie qu’il est vivant, il agit aujourd’hui, il change la vie, oui, la mienne, et beaucoup d’autres. Récemment sur YouTube j’ai trouvé un chant de l’américain Mcwhirter qui chante : « Ma vie est la preuve de ce que tu peux faire… j’étais celui brisé que tu as guéri… j’avais des doutes mais tout est réel ».

Aujourd’hui, dans la première lecture, on voit Pierre et  Jean proclamant la résurrection de Jésus devant le conseil suprême à cause de la guérison faite par eux sur un infirme de naissance.

Quelques heures auparavant, à 15H00 devant le Temple, Pierre en regardant un mendiant disait : « De l’argent et de l’or, je n’en ai pas ; mais ce que j’ai, je te le donne : au nom de Jésus Christ le Nazaréen, lève-toi et marche » (Ac 3, 6).

Et justement grâce au nom de Jésus cet homme est guéri, sa vie change complètement, d’une certaine manière il est ressuscité … « il marchait, bondissait, et louait Dieu ».

L’auteur des Actes des Apôtres, utilise intentionnellement le mot grec EGEIRAI « lève-toi » qui normalement s’emploie pour le fait de la résurrection du Christ. De cette façon il veut dire que ce mendiant expérimente la force de la résurrection de Jésus agissant par l’intermédiaire de Pierre et Jean. Pour cela, ils annoncent ce que nous lisons aujourd’hui

« … c’est par le nom de Jésus le Nazaréen, lui que vous avez crucifié mais que Dieu a ressuscité (EGEIREN) d’entre les morts, c’est par lui que cet homme se trouve là, devant vous, bien portant » (Ac 4, 10).

La première annonce chrétienne – KERYGME – contient au moins deux éléments : la proclamation de la résurrection de Jésus et les signes des guérisons qui la confirment. Dans un tel contexte les Apôtres peuvent proclamer plus aisément la suite, ce KERYGME :

« Convertissez-vous donc et tournez-vous vers Dieu pour que vos péchés soient effacés » (Ac 3, 18).      

Édito du 14 avril 2024

Cette nuit de Pâques 2024, 7135 adultes ont été baptisés dans les paroisses de France. Joie pour chacun de ces enfants de Dieu et pour toute l’Église !

En 2024, le nombre de baptêmes en France connaît une hausse significative chez les adultes et les adolescents. Selon une enquête de la Conférence des évêques de France (CEF), publiée en mars 2024 :

  • Baptême d’adultes7 135 personnes (en augmentation de 31 % par rapport à l’année précédente).
  • Baptême d’adolescents5 025 jeunes (en hausse estimée à 50 %).

Ces données montrent une tendance positive dans la célébration des sacrements, notamment chez les adultes issus de familles « sans religion ». Les 18-25 ans représentent désormais 36 % des nouveaux baptisés, et cette augmentation illustre une véritable soif spirituelle chez les jeunes. Les raisons de cette hausse peuvent être liées au patrimoine religieux, au confinement et à la quête de sens. 

Sur les paroisses de Béziers (et les demandes de baptême continuent d’arriver toutes les semaines) :

  • 45 demandes de baptêmes d’adultes ont été enregistrées en 2024
  • 12 adolescents de l’aumônerie de l’enseignement publique et au moins autant dans les établissements catholiques ont demandé le baptême.

 

Comme le dit Monseigneur Eric de Moulins-Beaufort : « Ce qui est impressionnant chez ces catéchumènes, c’est qu’on ne sait pas très bien d’où ils arrivent et par quels chemins. En tout cas, ils ne sont pas le résultat de nos programmes ou de nos projets diocésains, même s’il faut tout cela. C’est le Père qui les donne à son Fils. Ce don que Dieu nous fait, nous le recevons avec gratitude, comme un signe d’encouragement et de consolation. »

 

La présence des jeunes catéchumènes est une grâce et un signe pour la vie de toute l’Église. Leur chemin et leur décision de devenir chrétien interpellent leurs amis dans les facultés, les lieux de travail et aussi les aumôneries  d’adolescents et d’étudiants qui doivent s’adapter.  Dans une société où 80% des jeunes n’ont pas reçu d’éducation religieuse, ces jeunes « appelés » ont peu d’idées préconçues sur l’Église, ils ont soif de formation, de repères, de fraternité et d’enracinement. Il est nécessaire d’accompagner leurs besoins spécifiques mais aussi de s’appuyer sur leur désir de connaitre, de prier et de témoigner. La logique catéchuménale doit éclairer les autres parcours dans l’Église.

 

(Monique Mollier – EAP)

Encore et toujours la joie de la Résurrection

Nous terminons cette semaine par le deuxième dimanche de Pâques, que le Saint Pape Jean Paul II a voulu comme le Dimanche de la Divine Miséricorde, suite aux révélations de Sainte Faustine, sur la miséricorde infinie de Notre Seigneur.

Pourtant nous ne devons pas oublier que ce dimanche se nomme aussi le « Dimanche In albis (deponenbis) ». pourquoi « In albis »? En effet à Rome dès le 5ieme siècle la tradition fut prise que les catéchumènes ce jour là quittaient leur vêtements blancs et pouvaient rejoindre dès lors l’assemblée dominicale normale.

Cela peut être l’occasion pour chacun d’entre nous de pouvoir nous rappeler notre blancheur baptismale et durant ce temps de Pâques qui s’ouvre devant nous de pouvoir franchir le pas du Sacrement de la Pénitence et Réconciliation, si nous ne l’avons pas fait pour nous préparer aux fêtes pascales.

Depuis quand le Seigneur n’est il plus venu donner sa Miséricorde infini à notre être, à notre âme. La joie Pascale est aussi faite pour cela !

 

Bon dimanche In Albis

Bon Dimanche de la Divine Miséricorde

Bon 2eme Dimanche de Pâques

Bonne retrouvaille de votre blancheur Baptismale

 

Abbé Hervé Dussel

 
 

« Moïse regarda : Le buisson brûlait sans se consumer »

« Moïse regarda : Le buisson brûlait sans se consumer » Exode 3,2.

La grâce de la Résurrection de Jésus ne serait-elle pas un mode de penser à un passage – une Pâque – entre le temps qui passe pour chacun de nous et l’au-delà qui est stable, fixé dans l’Éternité ? Un mode de regarder notre vie qui se déroule depuis nos plus anciens souvenirs d’enfance jusqu’à l’âge où nous sommes aujourd’hui et ce qui reste enraciné dans notre cœur ? Ainsi, il y a les visages de frères, de sœurs, d’enfants, d’êtres si chers qui, disparus dans leur jeune âge, ne s’effacent pas de notre mémoire. Ils avaient alors 15 ans, 20 ou 25 ans et un accident, une maladie, un suicide les a subtilisés de notre regard mais pas de notre amour pour eux. Souvent, il nous reste quelques photos et nous ne pouvons pas nous imaginer ce qu’ils seraient aujourd’hui avec 20, 30 ans de plus. Cependant l’amour est toujours là, dans l’intime de notre cœur, intact, ému. Il brûle sans se consumer, sans disparaître en cendres… de la même manière que le buisson ardent face Moïse au Sinaï. Quel mystère ! La mort, le temps qui passe, n’ont pas de prise sur l’amour de l’aimé(e) qui nous habite toujours ! Finalement, la grâce de la Résurrection de Jésus, en qui nous mettons toute notre espérance et notre destin, peut s’exprimer avec les mots de St Augustin :

« […] Vous ne perdrez pas même la portion mortelle de votre frère qui est ensevelie dans la terre, cette portion par où il se présentait à vous, par où il vous parlait et vous entendait parler, cette portion visible par où il montrait son visage à vos yeux et par où il vous faisait entendre sa voix, si connue de vos oreilles que partout où vous l’entendiez, vous n’aviez pas besoin de voir votre frère pour savoir que c’était lui. Voilà ce que la mort enlève aux vivants, voilà pourquoi l’absence des morts est douloureuse. Mais ces corps mêmes ne périront point dans l’éternité, pas un cheveu de notre tête ne périra (Lc 21,18), et les âmes reprendront leurs corps déposés pour un temps ; elles ne s’en sépareront plus, et la condition de ces corps deviendra meilleure : il faut donc bien plus se féliciter dans l’espérance d’une éternité d’un prix infini, qu’il ne faut s’affliger d’une chose d’un temps si court. » (Lettre 263,4).

Bonnes Fêtes Pascales 2024 ! P. Frédéric Forel